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Soldats ambassadeurs sous le Directoire, an IV-an VIII - talleyrand

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LA MISSION DE CLARKE 5<br />

à l'Éco<strong>le</strong> militaire de Paris, <strong>le</strong> 17 septembre 1781, <strong>le</strong><br />

jeune homme avait obtenu, à seize <strong>an</strong>s,une<strong>sous</strong>-lieu-<br />

ten<strong>an</strong>ce au régiment de Berwick, grâce à l'appui du<br />

maréchal duc de Fitz-James. Puis, sur la dem<strong>an</strong>de<br />

du duc de Chartres, il avait été nommé, <strong>le</strong> 2o sep-<br />

tembre 1784, cornette bl<strong>an</strong>c avec <strong>le</strong> r<strong>an</strong>g de capi-<br />

taine, au régiment colonel gé lierai àcs hussards. Il<br />

n'avait que dix-neuf <strong>an</strong>s!<br />

Déjà orphelin de père, Guillaume Clarke eut<br />

alors la dou<strong>le</strong>ur de perdre sa mère à la fin de 1784.<br />

Il restait s<strong>an</strong>s aucune fortune et n'avait, pour vivre,<br />

que sa solde de 075 livres, avec <strong>le</strong>squels il fallait<br />

« servir. s'Iiabil<strong>le</strong>r et se monter ». Heureusement,<br />

<strong>le</strong> duc d'Orlé<strong>an</strong>s s'intéressait au jeune capitaine, et<br />

fit reverser sur sa tète la pension de (JÛO livres<br />

précédemment accordée à la veuve de Thomas<br />

Clarke. Puis, comme son protégé parlait couramment<br />

l<strong>an</strong>glais, sa l<strong>an</strong>gue maternel<strong>le</strong>, <strong>le</strong> même duc<br />

d'Orlé<strong>an</strong>s l'emmena comme secrétaire interprète à<br />

Londres, en 1789.<br />

Clarke se plut beaucoup en Ang<strong>le</strong>terre (1), trouva<br />

fort à son goût la carrière diplomatique où il se<br />

trouvait l<strong>an</strong>cé par hasard et songea à quitter l'ar-<br />

mée. Il écrivit alors à son protecteur <strong>le</strong> 1" décem-<br />

bre 1789 :<br />

« Monseigneur, Votre Altesse Sérénissime<br />

av<strong>an</strong>t bien voulu emploïer mes faib<strong>le</strong>s ta<strong>le</strong>nts d<strong>an</strong>s<br />

la mission dont el<strong>le</strong> est chargée près de la cour<br />

d'Ang<strong>le</strong>terre, et <strong>le</strong> service qu'el<strong>le</strong> exige de moi me<br />

mett<strong>an</strong>t d<strong>an</strong>s l'impossibilité de faire celui de ma<br />

(1) II se maria alors avec une Anglaise, miss A<strong>le</strong>xauder. Voir<br />

cliap. Yj.

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