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Soldats ambassadeurs sous le Directoire, an IV-an VIII - talleyrand

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LE TRAITE DE TURIN ET LÉOBEN 59<br />

(jue deviendrait l'É<strong>le</strong>cteur de Bavière, et Clarke<br />

répond qu'on lui oll'rira en compensation quelques<br />

évéchés sécularisés...<br />

Du coup, Ghérardini se récuse définitivement et<br />

affirme que jamais l'Autriche ne pourra admettre<br />

cette compensation pour la Bavière. Que dirait<br />

« l'Empire », que dirait surtout la Prusse dont <strong>le</strong>s<br />

convoitises gr<strong>an</strong>diraient immédiatement si <strong>le</strong> prin-<br />

cipe de ces sécularisations était admis (1)?<br />

En somme, Ghérardini n'a ni <strong>le</strong> pouvoir ni <strong>le</strong><br />

désir de causer sérieusement. Aussi, <strong>le</strong> général<br />

Clarke juge-t-il que <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur moyen d'aboutir<br />

est de récrire de nouveau directement à Thugut. Il<br />

prie Ghérardini, <strong>le</strong> 13 mars (23 ventôse) de tr<strong>an</strong>s-<br />

mettre sa <strong>le</strong>ttre et <strong>le</strong>s conférences sont forcément<br />

interrompues (2). D'ail<strong>le</strong>urs, Ghérardini s'est déclaré<br />

malade, et, en elFet, il s'alite, et meurt quinze jours<br />

plus tard à Turin (3) !<br />

Le voyage de Clarke n'av<strong>an</strong>ce donc guère <strong>le</strong>s<br />

afl"aires avec l'Empereur. Assez découragé, l'en-<br />

voyé extraordinaire réclame de nouvel<strong>le</strong>s instruc-<br />

(1) A. E. Vienne, 367, pièce 85. Ciaike à Delacroix.<br />

(2) Tiiugut ne répondit que <strong>le</strong> 5 avril à cette <strong>le</strong>ttre — et d'ail<strong>le</strong>urs<br />

par une lin de non-revevoir. Il ignorait encore que l'armée<br />

Irauçaise venait d'arriver à vingt lieues de Vienne !<br />

(3) Le marquis Henry Costa écrivit à ce propos : « La présence<br />

de M. Clarke semb<strong>le</strong> mettre ici <strong>le</strong>s uns à mal, <strong>le</strong>s autres en bel<strong>le</strong><br />

humeur ; parmi <strong>le</strong>s premiers, M. <strong>le</strong> ministre de Vienne, qui<br />

meurt de s'être promené deux heures avec lui. ce qui fait dire<br />

(jue nous n'avions plus qu'un Autrichien en Italie et qu'il a sut'li<br />

d'un Fr<strong>an</strong>çais pour <strong>le</strong> tuer. » {Un liomnir d'autrefoix. par <strong>le</strong> marquis<br />

Costa i>e BEAUBEGAnn, p. 404.)

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