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Panorama des littératures francophones d'Afrique - Association ...

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SOM<br />

MAIRE<br />

Photographier… Ne plus être photographiés<br />

Les poètes et le « je » <strong>des</strong> mots<br />

CONGO<br />

Le mauvais sang<br />

Feu de brousse<br />

À triche-cœur<br />

Tchicaya U Tam’si<br />

1955, 1957, 1958 (L’Harmattan)<br />

Un poète essentiel qui a refusé de suivre les traces<br />

de la Négritude et a revendiqué très tôt une plus grande<br />

individualité. Pour lui aussi, les titres ont été choisis<br />

avec soin et déposés là comme « les clés sur la porte » :<br />

Le Mauvais Sang, emprunté à Rimbaud, sur l’angoisse ; Feu<br />

de brousse sur le feu de l’exorcisme ; À Triche-Cœur sur le<br />

compromis, qui n’est pas un acte lâche, mais l’acceptation<br />

<strong>des</strong> différentes parties de soi-même ; Épitomé, un précis<br />

d’histoire, presque une sorte de bilan pour préparer<br />

l’avenir. Plus tard, d’autres recueils sont venus enrichir<br />

cette œuvre (Le Ventre, Arc musical, Le Pain et la Cendre,<br />

La Veste d’intérieur), mais les thèmes sont demeurés les<br />

mêmes pour ce poète qui déclarait : « Ma poésie est comme<br />

le fleuve Congo qui charrie autant de cadavres que de<br />

jacinthes d’eau. » Une œuvre qui n’est, hélas, pas encore<br />

réunie en un seul volume.<br />

DU MÊME AUTEUR<br />

Le bal de Ndinga<br />

Les cancrelats<br />

Bernard Magnier, <strong>Panorama</strong> <strong>des</strong> <strong>littératures</strong> <strong>francophones</strong> d’Afrique,<br />

Institut français, octobre 2012<br />

MAROC<br />

Œuvre poétique I et II<br />

Abdellatif Laâbi<br />

2006 et 2010, Éditions de la Différence<br />

Un poète écorché, entier – et qui<br />

en est d’autant plus attachant –,<br />

qui voit dans la poésie un outil<br />

fondamental de subversion. Un<br />

homme qui a payé de sa liberté<br />

l’insolence de la revendiquer. Une<br />

œuvre riche et abondante, dont<br />

les premiers titres portent la trace<br />

d’un itinéraire douloureux (Le<br />

Règne de barbarie, Sous le bâillon<br />

le poème, L’Écorché vif, Tous les<br />

Déchirements). Souvent présenté<br />

comme l’archétype de l’écrivain<br />

engagé, il tente de se défaire de<br />

cette image réductrice et tenace<br />

dans ses derniers recueils qui, sans<br />

nullement renier ses engagements,<br />

témoignent d’un certain apaisement<br />

(L’automne promet, Les Fruits du<br />

corps en 2003, Écris la vie en 2005),<br />

tout en demeurant dans la plus<br />

grande vigilance et dans l’attention<br />

la plus forte aux bruissements<br />

dérangeants du monde (Zone<br />

de turbulence en 2012).<br />

DU MÊME AUTEUR<br />

Le fond de la jarre<br />

Le spleen de Casablanca<br />

chapitre<br />

1<br />

TCHICAYA U TAM’SI (1931-1988)<br />

Né à Mpili au Congo d’un père député représentant<br />

l’Afrique équatoriale au Parlement<br />

français, Tchicaya U Tam’si (un pseudonyme<br />

qui signifie « petite feuille qui parle pour son<br />

pays ») commence sa scolarité à Pointe-<br />

Noire puis vient en France avec ses parents à<br />

l’âge de 15 ans. En rupture avec sa famille, il<br />

exerce divers métiers et commence à écrire<br />

<strong>des</strong> poèmes. Il publie son premier recueil, Le<br />

Mauvais Sang, en 1955 et devient producteur<br />

à la radio. Lors de l’indépendance, il regagne<br />

le Congo, mais il revient à Paris après la mort<br />

du Premier ministre Lumumba et devient fonctionnaire<br />

international à l’Unesco. Il ne cesse<br />

de publier et constitue une œuvre essentiellement<br />

poétique mais qui comporte aussi une<br />

trilogie romanesque, un recueil de nouvelles<br />

(La Main sèche) et du théâtre (Le Zulu, Le Destin<br />

glorieux du maréchal Nnikon Nniku).<br />

ABDELLATIF LAÂBI (NÉ EN 1942)<br />

Né à Fès, Abdellatif Laâbi fait ses étu<strong>des</strong> de<br />

lettres à Rabat et devient professeur de français.<br />

Il s’engage politiquement et fonde la<br />

revue Souffles, qui sera déterminante dans la<br />

vie littéraire marocaine. Emprisonné de 1972 à<br />

1980 pour ses idées politiques, il s’exile et vit<br />

à Paris depuis 1985 – à l’exception d’une tentative<br />

malheureuse de retour au pays. Poète<br />

avant tout, il est aussi dramaturge (Rimbaud<br />

et Shéhérazade, Le Baptême chacaliste, Exercices<br />

de tolérance, Le Juge et l’Ombre) et<br />

auteur de récits et de romans. Il est aussi traducteur,<br />

en particulier du poète palestinien<br />

Mahmoud Darwich.<br />

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