Panorama des littératures francophones d'Afrique - Association ...
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SOM<br />
MAIRE<br />
De la révolte aux lendemains qui déchantent<br />
Les soubresauts de la révolte<br />
DJIBOUTI<br />
Balbala<br />
Abdourahman A. Waberi<br />
1997 (Folio)<br />
Waïs, le marathonien, « héros<br />
de la Nation » ; Anab, sa sœur la<br />
« femme-fruit, fleur de bidonville »,<br />
compagne de Yonis le médecin<br />
et, enfin, Dylleyta le poète<br />
fonctionnaire. Tous quatre se<br />
heurtent aux douleurs de la vie et<br />
à l’oppression politique qui sévit<br />
dans le pays. « Quatre cavaliers<br />
d’une dérisoire apocalypse »<br />
emportés dans l’impétuosité et la<br />
générosité de leur jeunesse brisée<br />
par l’intolérance et la répression, ils<br />
se heurteront à la corruption et à la<br />
bêtise ; la suffisance <strong>des</strong> privilégiés<br />
et le népotisme régnant auront<br />
raison de leur fougue.<br />
DU MÊME AUTEUR<br />
Aux États-Unis d’Afrique<br />
Cahier nomade<br />
Le pays sans ombre<br />
BD<br />
Bernard Magnier, <strong>Panorama</strong> <strong>des</strong> <strong>littératures</strong> <strong>francophones</strong> d’Afrique,<br />
Institut français, octobre 2012<br />
CONGO<br />
Photo de groupe<br />
au bord du fleuve<br />
Emmanuel Dongala<br />
2011, Actes Sud<br />
Quatorze femmes concassent <strong>des</strong> pierres et remplissent <strong>des</strong><br />
sacs qu’elles revendent à <strong>des</strong> intermédiaires dominateurs<br />
et méprisants. La demande suscitée par <strong>des</strong> grands travaux<br />
d’État fait monter les prix, sans que les femmes n’y trouvent<br />
la moindre compensation. Apprenant cela, elles décident<br />
de protester, refusent de vendre et tentent de faire valoir<br />
leurs droits. C’est le début d’une lutte exemplaire contée<br />
à la deuxième personne et menée par Méréana et ses<br />
compagnes : Ya Moukietou, la « grande sœur » qui n’hésite<br />
pas à faire le coup de poing avec les hommes ; Mâ Bileko,<br />
une ancienne femme d’affaires ruinée par sa belle-famille<br />
à la mort de son mari ; Laurentine, « la plus coquette » ;<br />
Iyissou « la taciturne » ; ou encore Mama Mayolo « qui<br />
pouvait clouer un gendarme sur place rien qu’avec son<br />
regard »… Ce roman a valu à son auteur le prix RTL/Lire<br />
du meilleur roman français.<br />
DU MÊME AUTEUR<br />
Un fusil dans la main, un poème dans la poche<br />
Jazz et vin de palme<br />
Johnny Chien méchant<br />
chapitre<br />
4<br />
« Le français n’est pas la langue de la colonisation.<br />
Les colonisateurs n’avaient pas de langue, ils avaient<br />
<strong>des</strong> fusils... et une administration. Le français est un<br />
butin que nous avons razzié, et j’ai dressé autour de<br />
ce butin une tente où j’abrite mon imaginaire. »<br />
M’Bareck Ould Beyrouk<br />
ABDOURAHMAN A. WABERI (NÉ EN 1965)<br />
Né à Djibouti (alors Côte française <strong>des</strong> Somalis,<br />
dernière colonie française à obtenir son indépendance<br />
en 1977), Abdourahman Ali Waberi<br />
quitte son pays en 1985 afin de poursuivre ses<br />
étu<strong>des</strong> en France. Après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de lettres<br />
anglophones sur l’œuvre du Somalien Nuruddin<br />
Farah, il enseigne l’anglais en Normandie<br />
avant de se consacrer à l’écriture et de résider<br />
à Berlin, puis aux États-Unis (Boston) et en<br />
France. Son œuvre est constituée de recueils<br />
de poèmes, de nouvelles et de romans (Balbala,<br />
Transit, Passage <strong>des</strong> larmes).<br />
EMMANUEL DONGALA (NÉ EN 1941)<br />
Né en République centrafricaine d’une mère<br />
centrafricaine et d’un père congolais, Emmanuel<br />
Dongala se retrouve très jeune au Congo,<br />
où il fait ses premières étu<strong>des</strong>. Il part ensuite<br />
aux États-Unis, puis en France afin de poursuivre<br />
<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> scientifiques. De retour à<br />
Brazzaville, il enseigne la chimie à l’université. Il<br />
crée durant cette période le Théâtre de l’Éclair<br />
et commence à publier. Suite à la guerre civile,<br />
il est contraint, en 1997, de quitter son pays et<br />
trouve refuge aux États-Unis où il enseigne la<br />
littérature et la chimie, et continue d’écrire.<br />
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