Panorama des littératures francophones d'Afrique - Association ...
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SOM<br />
MAIRE<br />
De la révolte aux lendemains qui déchantent<br />
Des espoirs et <strong>des</strong> illusions… désespoir et désillusions<br />
CÔTE-D’IVOIRE<br />
Les soleils<br />
<strong>des</strong> indépendances<br />
Ahmadou Kourouma<br />
1968, Seuil<br />
« Mais alors qu’apportèrent les indépendances ? Rien, si ce<br />
n’est la carte d’identité et celle du parti unique ! » Terrible<br />
désillusion de Fama qui a beaucoup attendu de la fin de<br />
la colonisation ; lorsque celle-ci est advenue, il n’en a<br />
rien reçu. D’où sa déconvenue. C’est donc meurtri, amer<br />
et floué, qu’il va conter ses déboires de prince déchu et<br />
d’époux sans enfant devant subir la loi de ceux qui se sont<br />
emparés du pouvoir. Un livre capital qui a fait date dans<br />
l’histoire <strong>des</strong> <strong>littératures</strong> africaines subsahariennes par sa<br />
thématique dérangeante et par l’audace de son écriture qui<br />
mêle à la langue française l’inspiration et la saveur de la<br />
langue malinké de l’auteur.<br />
DU MÊME AUTEUR<br />
Allah n’est pas obligé<br />
En attendant le vote <strong>des</strong> bêtes sauvages<br />
Monnè, outrages et défis<br />
Bernard Magnier, <strong>Panorama</strong> <strong>des</strong> <strong>littératures</strong> <strong>francophones</strong> d’Afrique,<br />
Institut français, octobre 2012<br />
ALGÉRIE<br />
Le fleuve détourné<br />
Rachid Mimouni<br />
1982 (Pocket)<br />
Après une longue amnésie qui lui<br />
vaut un internement en hôpital<br />
psychiatrique, Mohand Larbi écrit<br />
à l’administration pour retrouver<br />
son identité. Il revient au pays alors<br />
que tout le monde le croit mort. Son<br />
nom est inscrit sur le monument qui<br />
célèbre les victimes de guerre mais<br />
il entreprend néanmoins ce voyage<br />
dans un lieu qu’il ne reconnaît<br />
plus. Son itinéraire est celui <strong>des</strong><br />
désillusions, de la stupéfaction face<br />
au détournement <strong>des</strong> idéaux de la<br />
révolution et au dévoiement <strong>des</strong><br />
institutions. C’est aussi le temps de<br />
la vengeance lorsqu’il apprend le<br />
sort qui a été réservé à sa femme.<br />
DU MÊME AUTEUR<br />
Une peine à vivre<br />
chapitre<br />
4<br />
AHMADOU KOUROUMA (1927-2003)<br />
Né à Boundiali, Ahmadou Kourouma poursuit<br />
ses étu<strong>des</strong> en Côte-d’Ivoire puis à Bamako,<br />
d’où il est renvoyé suite à <strong>des</strong> grèves étudiantes.<br />
Effectuant son service militaire et refusant<br />
de participer à une répression de l’armée<br />
en 1949, il est affecté en Indochine. Il rentre<br />
en 1954, reprend <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> d’actuaire et,<br />
dès 1959, travaille dans les assurances, tout<br />
d’abord à Lyon, puis à Abidjan lors de l’indépendance.<br />
Il publie en 1968 un roman-clé <strong>des</strong><br />
<strong>littératures</strong> africaines, Les Soleils <strong>des</strong> indépendances,<br />
et continue d’occuper ses fonctions<br />
en résidant successivement au Cameroun, au<br />
Togo puis en France. Il ne publie un deuxième<br />
roman, Monnè, outrages et défis, qu’en 1990.<br />
Il obtient une reconnaissance internationale<br />
ponctuée de nombreux prix avec ses deux<br />
romans suivants : En attendant le vote <strong>des</strong><br />
bêtes sauvages, prix du Livre Inter en 1999, et<br />
Allah n’est pas obligé, prix Renaudot et Goncourt<br />
<strong>des</strong> lycéens en 2000.<br />
RACHID MIMOUNI (1945-1995)<br />
Né à Boudouaou en Algérie, Rachid Mimouni<br />
fait <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> commerciales en Algérie puis<br />
au Canada, et revient enseigner à l’École supérieure<br />
de commerce d’Alger. Il occupe également<br />
plusieurs fonctions à responsabilité dans<br />
<strong>des</strong> organismes culturels et politiques. Il publie<br />
en 1978 son premier roman, Le Printemps n’en<br />
sera que plus beau, bientôt suivi par L’Honneur<br />
de la tribu, Le Fleuve détourné, Une peine à<br />
vivre, Tombeza, La Ceinture de l’ogresse. En<br />
1993, il doit quitter l’Algérie et va à Tanger où il<br />
tient <strong>des</strong> chroniques radiophoniques.<br />
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