Panorama des littératures francophones d'Afrique - Association ...
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SOM<br />
MAIRE<br />
De la révolte aux lendemains qui déchantent<br />
Les soubresauts de la révolte<br />
CONGO<br />
Un fusil dans la main,<br />
un poème<br />
dans la poche<br />
Emmanuel Dongala<br />
1973 (Le Serpent à plumes)<br />
Mayéla dia Mayéla attend son<br />
exécution et revit les moments qui<br />
l’ont conduit dans ces lieux. Revenu<br />
en Afrique après avoir abandonné<br />
ses étu<strong>des</strong> suivies en Europe, il<br />
a rejoint un maquis d’Afrique<br />
australe : il y a rencontré Meeks, un<br />
Noir américain, et Marobi, un vieil<br />
homme venu de Soweto après le<br />
massacre de sa famille. Leur combat<br />
conduit le héros à une irrésistible<br />
ascension. Un roman aux accents<br />
militants ancré dans l’actualité <strong>des</strong><br />
luttes <strong>des</strong> communautés noires <strong>des</strong><br />
années 1960.<br />
DU MÊME AUTEUR<br />
Jazz et vin de palme<br />
Johnny Chien méchant<br />
Photo de groupe au bord du fleuve<br />
CAMEROUN<br />
Remember Ruben<br />
Mongo Béti<br />
1974, 10/18<br />
Deux amis, Mor Zamba, devenu<br />
infirmier alors qu’il était en prison,<br />
et Abéna, engagé dans l’armée, se<br />
retrouvent dans la guérilla lancée<br />
pour renverser le pouvoir colonial.<br />
Ils parviennent à faire évader le<br />
leader Ruben. À la mort de ce<br />
dernier, Abéna prend sa place et<br />
charge son ami de poursuivre la<br />
lutte dans leur région natale. Une<br />
« autopsie de la décolonisation »<br />
selon les mots mêmes de l’auteur<br />
et un roman militant inspiré par la<br />
<strong>des</strong>tinée tragique du syndicaliste<br />
camerounais Ruben Um Niobé qui a<br />
fini assassiné.<br />
DU MÊME AUTEUR<br />
Le pauvre Christ de Bomba<br />
Trop de soleil tue l’amour<br />
Bernard Magnier, <strong>Panorama</strong> <strong>des</strong> <strong>littératures</strong> <strong>francophones</strong> d’Afrique,<br />
Institut français, octobre 2012<br />
CONGO<br />
La vie et demie<br />
Sony Labou Tansi<br />
1979, Seuil<br />
Dans un pays imaginaire, la<br />
Katamalanasie, un « Guide<br />
providentiel » impose une dictature<br />
absurde et sanglante. Sa toutepuissance<br />
n’arrive pas à venir à bout<br />
de son plus farouche opposant, le<br />
rebelle Martial. Malgré l’usage de<br />
toutes les armes en sa possession,<br />
le Guide ne parvient pas à tuer<br />
Martial qui déclare ne pas vouloir<br />
« mourir cette mort ». Finalement<br />
tué, Martial viendra, de génération<br />
en génération, hanter les jours et les<br />
nuits <strong>des</strong> « Gui<strong>des</strong> providentiels »<br />
successifs… L’œuvre de Martial est<br />
poursuivie par sa fille Chaïdana,<br />
qui, pour venger son père, se<br />
prostitue avec les dignitaires du<br />
régime et les tue les uns après<br />
les autres. L’invention verbale, le<br />
chaos, la démesure, la caricature<br />
et le rire pour dénoncer les<br />
frasques sanglantes d’une dictature<br />
ubuesque, tout aussi risible que<br />
meurtrière.<br />
DU MÊME AUTEUR<br />
L’anté-peuple<br />
Antoine m’a vendu son <strong>des</strong>tin<br />
chapitre<br />
4<br />
EMMANUEL DONGALA (NÉ EN 1941)<br />
Né en République centrafricaine d’une mère<br />
centrafricaine et d’un père congolais, Emmanuel<br />
Dongala se retrouve très jeune au Congo,<br />
où il fait ses premières étu<strong>des</strong>. Il part ensuite<br />
aux États-Unis, puis en France afin de poursuivre<br />
<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> scientifiques. De retour à<br />
Brazzaville, il enseigne la chimie à l’université.<br />
Il crée durant cette période le Théâtre<br />
de l’Éclair et commence à publier. Suite à la<br />
guerre civile, il est contraint, en 1997, de quitter<br />
son pays et trouve refuge aux États-Unis où<br />
il enseigne la littérature et la chimie, et continue<br />
d’écrire.<br />
MONGO BÉTI (1932-2001)<br />
Né au Cameroun, Mongo Béti (un pseudonyme,<br />
tout comme Eza Boto sous lequel il<br />
a signé son premier roman, Ville cruelle, en<br />
1954) vient en France en 1951 afin de poursuivre<br />
<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de lettres. Il enseigne à<br />
Rouen et mène une vie active d’intellectuel et<br />
de militant politique. Il est aussi l’auteur d’essais<br />
et animateur de la revue Peuple noirs,<br />
peuples africains, ce qui lui vaut exclusions<br />
et censures. À sa retraite, en 1994, il ouvre à<br />
Yaoundé la Librairie <strong>des</strong> peuples noirs et continue<br />
d’enrichir une œuvre romanesque, largement<br />
enseignée sur le Continent.<br />
SONY LABOU TANSI (1947-1995)<br />
Né dans l’actuelle République démocratique<br />
du Congo, Sony Labou Tansi vient très tôt<br />
au Congo où il demeure toute sa vie. Enseignant<br />
d’anglais, il découvre le théâtre et crée à<br />
Brazzaville le Rocado Zulu Théâtre qui monte<br />
ensuite toute ses pièces en Afrique, en Europe<br />
et en Amérique du Nord. Dramaturge – l’un<br />
<strong>des</strong> plus joués du Continent de son vivant –, il<br />
est aussi l’auteur de six romans et de recueils<br />
de poèmes. Par son œuvre et sa personnalité,<br />
il a fortement marqué l’écriture francophone<br />
africaine et plusieurs écrivains revendiquent sa<br />
filiation.<br />
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