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Panorama des littératures francophones d'Afrique - Association ...

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SOM<br />

MAIRE<br />

Afrique/Europe : aller-retour ?<br />

Travailleurs émigrés, exilés, déplacés | D’autres départs, d’autres exils, d’autres douleurs<br />

ALGÉRIE<br />

Gare du Nord<br />

Abdelkader Djemaï<br />

2003, Seuil<br />

Bonbon car il est doux comme<br />

une sucrerie. Bartolo à cause de<br />

ses joues ron<strong>des</strong> et de sa bedaine.<br />

Zalamite parce que vif comme<br />

une allumette. Trois chibanis,<br />

trois « vieux », trois compagnons<br />

d’infortune – mais pas de misère<br />

– venus d’Algérie, échoués là, en<br />

fin de vie, dans une France tour<br />

à tour bienveillante et hostile.<br />

De leur passé, on saura peu de<br />

choses hormis quelques bribes :<br />

Bonbon a été mineur à Noeux-les-<br />

Mines, Bartolo a connu l’amour à<br />

Marseille, Zalamite a vécu dans la<br />

région de Lille. Mais l’important<br />

est désormais dans le quotidien<br />

parisien de ces trois hommes dont<br />

les boîtes à lettres ne s’emplissent<br />

que de publicités et dont l’activité<br />

principale consiste à déambuler<br />

entre le café La Chope verte et les<br />

chambres qu’ils occupent au Foyer<br />

de l’Espérance, dans ce quartier de<br />

la Gare du Nord qui donne son titre<br />

au roman.<br />

DU MÊME AUTEUR<br />

Un été de cendres<br />

D’autres<br />

départs,<br />

d’autres exils,<br />

d’autres<br />

douleurs<br />

Aux côtés <strong>des</strong> travailleurs<br />

émigrés – ouvriers, employés,<br />

prolétaires échoués<br />

dans un exil laborieux –,<br />

d’autres personnages, emportés<br />

par une aventure familiale<br />

ou bien attirés par les attraits<br />

de l’Europe, par ses paillettes<br />

et leurs miroirs, ont pris place<br />

dans les écrits africains.<br />

Ces <strong>des</strong>tinées singulières<br />

mettent en avant le caractère<br />

individuel d’une démarche<br />

n’engageant en rien<br />

une population toute entière.<br />

Bernard Magnier, <strong>Panorama</strong> <strong>des</strong> <strong>littératures</strong> <strong>francophones</strong> d’Afrique,<br />

Institut français, octobre 2012<br />

CÔTE-D’IVOIRE<br />

Un Nègre à Paris<br />

Bernard Dadié<br />

1956, Présence africaine<br />

Le récit <strong>des</strong> quinze jours passés à<br />

Paris par un jeune « Ivoirien naïf »,<br />

confronté à un monde qu’il s’efforce<br />

de décrire à un ami resté au pays.<br />

Observant les Parisiens et leurs<br />

mœurs étranges, l’auteur renverse<br />

avec humour l’habituel regard ethnologique<br />

porté par les Européens sur le<br />

continent africain.<br />

DU MÊME AUTEUR<br />

Climbié<br />

Le pagne noir<br />

SÉNÉGAL<br />

Le baobab fou<br />

Ken Bugul<br />

1982, NEA<br />

Après une enfance vécue dans son<br />

village, une jeune Sénégalaise part<br />

pour l’Europe et y découvre avec<br />

avidité un autre monde. Un choc<br />

<strong>des</strong> cultures en large partie autobiographique,<br />

vécu par une jeune<br />

femme qui a dû se construire loin de<br />

sa famille et faire face aux hostilités<br />

de la vie loin de sa terre.<br />

DU MÊME AUTEUR<br />

Riwan<br />

Rue Félix-Faure<br />

chapitre<br />

6<br />

ABDELKADER DJEMAÏ (NÉ EN 1948)<br />

Né à Oran, Abdelkader Djemaï travaille tout<br />

d’abord dans le journalisme et collabore à<br />

divers journaux en Algérie (El Moudjahid, Algérie-Actualité,<br />

La République) et publie son premier<br />

roman, Saison de pierre, en 1986. En<br />

1993, il quitte l’Algérie et vient s’installer en<br />

France où il participe à de nombreux ateliers<br />

d’écriture et se consacre à l’élaboration d’une<br />

œuvre essentiellement romanesque depuis Un<br />

été de cendres, en 1995, jusqu’à La Dernière<br />

Nuit de l’émir, en 2012.<br />

BERNARD DADIÉ (NÉ EN 1916)<br />

Fils d’un militant syndicaliste, Bernard Dadié<br />

fait <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> à Dakar puis revient à Abidjan,<br />

où il est arrêté et jeté en prison pour ses activités<br />

journalistiques. À l’indépendance, il travaille<br />

au ministère de l’Éducation puis de l’Information<br />

avant de devenir ministre de la Culture.<br />

Son œuvre est constituée de recueils de<br />

contes et légen<strong>des</strong>, de poèmes, de chroniques<br />

faussement naïves sur Paris, Rome ou New<br />

York. Il est également un pionnier du théâtre<br />

en Afrique (Monsieur Thôgô-Gnini, Béatrice du<br />

Congo, Les Voix dans le vent, Îles de tempête).<br />

KEN BUGUL (NÉE EN 1947)<br />

Née à Ndoucoumane au Sénégal, Ken Bugul<br />

choisit un pseudonyme qui signifie en wolof<br />

« celle dont personne ne veut ». Elle commence<br />

sa carrière d’écrivain en 1982 avec Le<br />

Baobab fou, qui fait d’elle l’une <strong>des</strong> voix féminines<br />

pionnières de l’Afrique francophone.<br />

Après avoir travaillé à Dakar au planning familial<br />

et dans diverses structures internationales,<br />

elle se consacre à l’écriture. Après avoir vécu à<br />

Porto-Novo au Bénin, où elle gérait un centre<br />

de promotion d’objets d’art et d’artisanat, elle<br />

est récemment rentrée au Sénégal.<br />

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