Panorama des littératures francophones d'Afrique - Association ...
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SOM<br />
MAIRE<br />
Au cœur <strong>des</strong> années 1990 : <strong>des</strong> guerres, un génocide, <strong>des</strong> enfants-soldats<br />
Et dans la compagnie <strong>des</strong> enfants-soldats<br />
CÔTE-D’IVOIRE<br />
Allah n’est pas obligé<br />
Ahmadou Kourouma<br />
2000, Seuil<br />
Orphelin en déroute, Birahima, petit malinké de Côted’Ivoire,<br />
flanqué de Yacouba, féticheur et « multiplicateur<br />
de billets », part en quête de sa tante et se retrouve enrôlé<br />
dans les conflits qui sévissent au Liberia et en Sierra Leone.<br />
Rapidement initié (« C’était facile, il suffisait d’appuyer<br />
sur la détente et ça faisait tralala... Et ça tuait, ça tuait, les<br />
vivants tombaient comme <strong>des</strong> mouches. »), Birahima voit<br />
mourir ses jeunes compagnons d’arme et apprend bien<br />
vite que, dans un tel monde, la vie « ne vaut pas le pet<br />
d’une vieille grand-mère »... Emporté par la tourmente,<br />
Birahima vit et subit toutes les horreurs de la guerre et<br />
toutes les monstruosités qui l’accompagnent. Rien ne lui<br />
sera épargné et, de ses 10 ou 12 ans (sa mère et sa grandmère<br />
ne sont pas d’accord !), il ne cesse de côtoyer la mort<br />
quand il ne la provoque pas lui-même. Ce roman a reçu le<br />
prix Renaudot et le Goncourt <strong>des</strong> lycéens en 2000.<br />
DU MÊME AUTEUR<br />
En attendant le vote <strong>des</strong> bêtes sauvages<br />
Monnè, outrages et défis<br />
Les soleils <strong>des</strong> indépendances<br />
Bernard Magnier, <strong>Panorama</strong> <strong>des</strong> <strong>littératures</strong> <strong>francophones</strong> d’Afrique,<br />
Institut français, octobre 2012<br />
CONGO<br />
Johnny Chien méchant<br />
Emmanuel Dongala<br />
2002, Le Serpent à plumes<br />
Deux adolescents dans le chaos de<br />
la guerre : lui est orphelin, assassin<br />
et violeur et appartient à l’une <strong>des</strong><br />
milices qui rançonnent le pays ;<br />
elle a vu son avenir personnel brisé<br />
et sa famille détruite. Un roman à<br />
deux voix dans les dérives <strong>des</strong> folies<br />
inhumaines, <strong>des</strong> silences et <strong>des</strong><br />
intérêts complices, avec, ça et là,<br />
quelques lueurs d’espoir.<br />
DU MÊME AUTEUR<br />
Un fusil dans la main, un poème<br />
dans la poche<br />
Jazz et vin de palme<br />
Photo de groupe au bord du fleuve<br />
CONGO<br />
Le socle <strong>des</strong> vertiges<br />
Dieudonné Niangouna<br />
2011, Éditions Les Solitaires intempestifs<br />
Ils sont devenus adultes, mais leurs<br />
souvenirs d’adolescence sont meurtris<br />
par <strong>des</strong> années de chaos et de<br />
violences inouïes. Ils racontent leur<br />
traversée de la guerre qui a anéanti<br />
leur vie et leur pays, le Congo. Des<br />
images d’inhumanité et de mort<br />
transcendées par un texte dramaturgique<br />
heurté à la syncope fiévreuse.<br />
chapitre<br />
5<br />
AHMADOU KOUROUMA (1927-2003)<br />
Né à Boundiali, Ahmadou Kourouma fait ses<br />
étu<strong>des</strong> en Côte-d’Ivoire puis à Bamako, d’où il<br />
est renvoyé suite à <strong>des</strong> grèves étudiantes. Refusant<br />
de participer, pendant son service militaire,<br />
à une répression de l’armée en 1949, il<br />
est affecté en Indochine. Il reprend ensuite <strong>des</strong><br />
étu<strong>des</strong> d’actuaire et, dès 1959, travaille dans les<br />
assurances, à Lyon, puis à Abidjan lors de l’indépendance.<br />
Il publie en 1968 un roman-clé<br />
<strong>des</strong> <strong>littératures</strong> africaines, Les Soleils <strong>des</strong> indépendances,<br />
et continue d’occuper ses fonctions<br />
en résidant successivement au Cameroun,<br />
au Togo puis en France.<br />
EMMANUEL DONGALA (NÉ EN 1941)<br />
Né en République centrafricaine d’une mère<br />
centrafricaine et d’un père congolais, Emmanuel<br />
Dongala se retrouve très jeune au Congo,<br />
où il fait ses premières étu<strong>des</strong>. Il part ensuite<br />
aux États-Unis, puis en France afin de poursuivre<br />
<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> scientifiques. De retour à<br />
Brazzaville, il enseigne la chimie à l’université.<br />
Il crée durant cette période le Théâtre<br />
de l’Éclair et commence à publier. Suite à la<br />
guerre civile, il est contraint, en 1997, de quitter<br />
son pays et trouve refuge aux États-Unis où<br />
il enseigne la littérature et la chimie, et continue<br />
d’écrire.<br />
DIEUDONNÉ NIANGOUNA (NÉ EN 1976)<br />
Né à Brazzaville, Dieudonné Niangouna a suivi<br />
les cours de l’École nationale <strong>des</strong> beaux-arts.<br />
Il a vécu dans le tumulte <strong>des</strong> guerres et son<br />
œuvre, essentiellement théâtrale, en porte la<br />
marque. Comédien et metteur en scène, il a<br />
créé à Brazzaville la compagnie Les Bruits de<br />
la rue avec laquelle il a monté ses premières<br />
pièces (Attitude Clando, Carré Blanc, Banc<br />
de touche). Joué dans de nombreuses villes<br />
africaines et européennes, souvent dans ses<br />
propres mises en scène, son théâtre (Les Inepties<br />
volantes, Le Socle <strong>des</strong> vertiges) est l’un <strong>des</strong><br />
plus en vue <strong>des</strong> années 2000.<br />
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