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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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ecouvré la santé il y a de cela 26 ans, le dimanche avant la fête de Tous les Saints. Etait présent mon serviteur alors<br />

vivant, aujourd'hui décédé ; mais après le miracle, beaucoup de gens que je ne connaissais pas sont accourus.<br />

(On la questionne alors sur le lieu, l'invocation, les termes employés : elle répète ce Qu'elle a déjà dit).<br />

Je suis restée infirme et percluse au su et au vu de tous une année et plus. Ce mal m'est venu de la goutte et d'autres<br />

maladies que j'avais contractées. Mes voisins m'ont vue et connue dans cet état, et de nombreuses gens, de la cité de<br />

Tréguier, et bien d'autres personnes. Je suis originaire de Ploujean. Tout cela fut et est de notoriété publique...»<br />

Et nous, nous l'avons constatée en bonne santé et l'avons vue marcher.<br />

TEMOIN 171<br />

Jean Autred, prêtre, recteur de l'église du Faouet, diocèse de Tréguier, âgé de 55 ans et plus...<br />

« J'ai vu et connu Catherine, maintenant épouse Begainion, percluse des mains et des bras, des pieds et des jambes,<br />

au point de ne pouvoir ni marcher ni se redresser, manifestement. Elle avait les bras et les tenait l'un sur l'autre unis et<br />

recourbés, les mains refermées sous les épaules ou les aisselles, les jambes jointes, les pieds l'un sur l'autre comme un<br />

crucifié. C'est dans cet état de contracture qu'on l'a transportée en pèlerinage en l'église de Tréguier, au tombeau de<br />

saint <strong>Yves</strong>, pour obtenir sa santé. Elle y a fait de multiples stations, comme je l'ai constaté bien des fois, sans recouvrer<br />

la santé. C'est lorsqu'on la ramenait à son pays qu'à l'invocation de saint <strong>Yves</strong> elle s'est vue guérie. Je n'étais pas<br />

présent quand on a fait l'invocation, mais je l'ai appris de Catherine en personne et de beaucoup d'autres. Je l'ai vue<br />

infirme et percluse avant sa guérison pendant trois semaines et plus. C'est un matin (quel jour ? Je ne m'en souviens<br />

plus) que je l'ai vue pour la dernière fois souffrant de son mal, et le même jour peu de temps après je l'ai vue,<br />

pleinement guérie, marcher toute seule. Tandis qu'elle était infirme, je l'ai entendue à bien des reprises invoquer saint<br />

<strong>Yves</strong> en ces termes : «Saint <strong>Yves</strong>, donne-moi la santé !». Cela se passait, je crois, dans les deux ou trois ans qui ont<br />

suivi la mort du saint. Je n'ai plus souvenir ni du mois ni du jour. Et 20 ans se sont écoulés depuis la mort du saint, ou<br />

environ. Catherine était originaire de Ploujean. Elle avait 15 ans ou environ. Je ne la connaissais pas auparavant. C'est<br />

dans la cité et dans l'église de Tréguier que je l'ai vue malade et percluse, et par la suite guérie...»<br />

Alain Soyme, clerc, de la cité de Tréguier, âgé de 60 ans...<br />

TEMOIN 172<br />

« J'ai vu une femme, nommée Catherine, fille d'Autred, de Plougasnou ou de Plestin. Je crois. On l'avait amenée ou<br />

transportée à l'église de Tréguier près du tombeau de dom <strong>Yves</strong>. Et elle a été délivrée de son mal, c'est ma conviction,<br />

par les mérites et les prières de dom <strong>Yves</strong>. Je le sais pour l'avoir vue retenue dans l'église de Tréguier par son infirmité<br />

; et par la suite je l'ai vue s'en aller saine et libérée. Il peut y avoir 25 ans ou environ de cela. Je ne me souviens ni du<br />

mois ni des personnes présentes. Cependant beaucoup de gens de la cité de Tréguier ont vu ce que j'ai dit là. Quant à<br />

l'endroit de sa guérison, je crois que c'était dans le diocèse de Tréguier, à une lieue environ de la cité. Cela s'est fait à<br />

l'invocation de dom <strong>Yves</strong>. Je sais que Catherine doit sa guérison aux prières de dom <strong>Yves</strong> car je l'ai entendue plusieurs<br />

fois s'écrier en ces termes : «Saint <strong>Yves</strong>, aide-moi, et donne-moi la santé !» Cette fille ainsi guérie s'appelait Catherine.<br />

Je le sais pour l'avoir entendu appeler de ce nom-là. Je la connaissais avant sa guérison, étant donné qu'on l'avait<br />

amenée à l'église dans ce but, mais je ne la connaissais pas avant qu'on l'eût amenée. Et le laps de temps où je l'ai<br />

connue a été de deux semaines et plus. Mais j'ignore combien de temps elle a été infirme, et à quelle date je l'ai vue<br />

dans cette église. Je crois qu'elle était de Plougasnou ou de Plestin, comme on l'a dit. A mon avis, elle avait 15 ans,<br />

d'après son apparence physique. Elle n'était pas mariée, puisque, une fois guérie, elle a cherché à contracter mariage<br />

avec le clerc Jean Hyraes, de la cité de Tréguier, aujourd'hui décédé. Tout cela fut et est...»<br />

TEMOIN 173<br />

Pierre Annou, prêtre, vicaire de l'église de Tréguier, âgé de 40 ans...<br />

« J'ai vu il y a 24 ans ou environ une fille nommée Catherine, paroissienne, je crois, de Plougasnou ou de Plestin,<br />

diocèse de Tréguier, qui était paralytique, et qui est restée plusieurs semaines dans l'église de Tréguier près du<br />

tombeau de dom <strong>Yves</strong> dans le but de se faire délivrer de son mal en vertu des prières et des mérites du Bienheureux<br />

<strong>Yves</strong>. Comme au bout d'un certain temps elle n'avait pas été guérie, elle s'en retourna chez elle. Sur le chemin du<br />

retour, à une demi-heure et plus de la cité de Tréguier, elle regarda l'église, et, parmi ses soupirs et ses larmes, elle dit :<br />

«Saint <strong>Yves</strong>, j'avais en vous une grande confiance, et je revins de votre tombeau sans avoir été guérie !» A peine avaitelle<br />

prononcé ces mots, qu'elle se sentit guérie et s'en alla toute seule. Je n'ai pas assisté à cela, mais j'ai vu Catherine<br />

prisonnière de son mal tout le temps que j'ai dit. Par la suite, le jour du miracle, je me suis rendu avec toute la<br />

procession de l'église de Tréguier à sa rencontre, et je l'ai vue venir guérie en compagnie de plusieurs autres à cette<br />

église, et elle faisait le récit de ce miracle. Je ne connaissais pas Catherine auparavant : je ne l'ai connue qu'à partir du<br />

moment où pour la raison que j'ai dite elle s'est mise à séjourner dans l'église. Par ailleurs, je ne sais rien...»<br />

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