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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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TEMOIN 192<br />

Juliana, dite la fille du Prêtre, de la même paroisse, âgée de 40 ans ou environ...<br />

«Un mercredi soir aux environs de la fête de la Pentecôte, au lieu et dans la paroisse qui ont été dit précédemment,<br />

j'ai rencontré <strong>Yves</strong> André, et le voyant très agité, je l'ai suivi jusque dans la maison de Jean Portavitalha. On le plaça<br />

sur un lit, et comme il délirait, Mahaut, fille d'<strong>Yves</strong> Riet, et Mahaut Rosella et Amou Martin avaient de la peine à le<br />

maintenir : il criait et se démenait disant : «Saint <strong>Yves</strong>, aide-moi, Saint-<strong>Yves</strong>, aide-moi, et défends-moi contre ces<br />

chèvres et contre ces voleurs qui veulent m'emporter». Alors stupéfaite je me suis retirée. Je suis ensuite revenue de<br />

très bon matin et j'ai constaté que le père accompagné de Jean Doliga, avait pris le chemin du tombeau de saint <strong>Yves</strong><br />

avec son fils forcené. Par la suite je n'ai plus rien vu jusqu'à ce que <strong>Yves</strong> fût revenu dans sa maison en bonne santé. Je<br />

crois sans l'ombre d'un doute qu'il doit sa guérison aux mérites de saint <strong>Yves</strong>, car il l'invoquait, ainsi que les autres qui<br />

se trouvaient là».<br />

Concernant l'époque, le mois, le jour, le lieu et la rumeur publique, elle fait la même déposition que les autres.<br />

TEMOIN 193<br />

<strong>Yves</strong> André, de la même paroisse de Penvénan, âgé de 45 ans et plus...<br />

«Un mercredi, aux environs de la fête de la Pentecôte, l'année dernière, une femme, Juzeta, fille de Prigent de Ker<br />

<strong>St</strong>ivy, est venue chez moi et m'a informé que mon fils était étendu, en proie au délire, dans la maison de Jean<br />

Portavitalha, et qu'on l'y tenait. A cette nouvelle, je suis allé en toute hâte à cette maison, et j'y ai trouvé <strong>Yves</strong>, mon<br />

fils, étendu : des femmes le maintenaient, celles que le dernier témoin a nommées (et il les a nommées lui-même).<br />

Alors plein de tristesse et d'affliction, car c'était mon fils que je voyais forcené et dressé contre moi, je me suis placé<br />

sur lui pour l'empêcher de se débattre et de se faire du mal. Mon fils cherchait à me mordre et criait : «Défendez-moi,<br />

défendez-moi, contre ces voleurs et contre ces chèvres qui veulent m'emporter». Alors j'ai dit : «Seigneur saint <strong>Yves</strong>,<br />

je vous recommande mon fils». Un coq chanta et mon fils me dit : «Retirez-vous, père ; laissez-moi partir à saint <strong>Yves</strong><br />

qui me défend». Il répéta ces paroles plusieurs fois, puis il se mit à dormir et se reposa jusqu'au jour. Ensuite, tiré de<br />

son sommeil de très bon matin, il me demanda de le conduire à saint <strong>Yves</strong>. Et alors que nous le conduisions, la mère<br />

nous suivait. Immédiatement mon fils recommença à s'agiter, en hurlant, comme il l'a dit précédemment dans sa<br />

déposition. Alors la mère dit : «Mon fils, je te recommande à saint <strong>Yves</strong>», et elle s'en retourna chez elle à ma demande.<br />

Sur le champ l'agitation cessa jusqu'à l'église de Tréguier. Nous pénétrâmes alors dans la chapelle du Bienheureux<br />

<strong>Yves</strong>, et l'agitation le reprit au point qu'il fallut le retenir et elle dura jusqu'à l'heure de vêpres».<br />

(Pour le reste il fit la même déposition que son fils, et dit que tout cela est de notoriété publique, comme l'ont fait<br />

plus haut les mêmes autres témoins).<br />

TEMOIN 194<br />

Yvonet, fils de Guillaume Onzcan, de la même paroisse, âgé de 19 ans ou environ...<br />

«Je suis arrivé alors que <strong>Yves</strong> le fils gisait comme mort. J'ai vu qu'on le portait dans la maison de Jean Portavitalha.<br />

C'est alors que je l'ai vu et entendu pousser de terribles soupirs : il hurlait comme un chien. Je n'ai rien vu d'autre, car<br />

je me suis retiré. Mais au bout de quelques jours, je veux dire huit ou environ, je l'ai vu revenir sain et guéri».<br />

A propos de l'époque, du mois et du jour, il a fait la même déposition que le précédent. Interrogé sur les personnes<br />

présentes, il a dit la même chose que le précédent touchant le temps sur lequel porte sa déposition. Sur le lieu, comme<br />

le précédent. Il ne se souvient pas bien du jour où le malade est revenu guéri ; il pense pourtant que ce fut un jeudi.<br />

Sur la notoriété publique du fait, il a fait la même déposition que le témoin précédent.<br />

TEMOIN 195<br />

Jean Doliga, de la même paroisse, âgé de 25 ans ou environ...<br />

«Un mercredi, alors que la maladie me retenait au lit chez moi, j'appris qu'<strong>Yves</strong>, le fils d'<strong>Yves</strong> André, était mort. Je<br />

me levai aussitôt et accourus sur les lieux, car je l'aimais bien. Je constatai que les femmes (dont on a parlé) le<br />

transportaient dans la maison de Jean Portavitalha et, sous mes yeux, le déposaient sur un lit. Il se débattait, en délire,<br />

et il criait (comme il a été dit). Puis je rentrai chez moi. Le lendemain je revins chez Jean Portavitalha, et c'est là que le<br />

père me demanda d'aller avec lui conduire son fils au Bienheureux <strong>Yves</strong>, ce que j'acceptai de faire».<br />

(Sur ce qui s'est passé sur le chemin concernant la mère, il fait la même déposition que précédemment le fils. Sur<br />

tout le reste sa déposition rejoint celle du père).<br />

…/…<br />

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