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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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lui la vie, et je vous promets de jeûner chaque semaine le mercredi, le vendredi et le samedi, le vendredi au pain et à<br />

l'eau, et de ne jamais porter de vêtements de lin ou linges». Alain mourut un vendredi entre none et vêpres et revint à<br />

la vie le lendemain vers l'aurore, et ma mère fit son invocation et son vœu vers le milieu de la nuit, alors que nous<br />

veillions le mort, il y a de cela vingt-sept ans environ. Je ne me rappelle ni le mois ni la semaine. C'était dans la<br />

maison des parents d'Alain».<br />

On l'interrogea alors sur les personnes présentes. Là-dessus elle fit la même réponse que sa mère qui venait de<br />

témoigner. Interrogée sur les signes de mort que présentait ledit mort Alain : «Nous lui avons fermé les yeux, la<br />

bouche et les narines. Il resta froid, roide et pâle depuis l'heure de sa mort jusqu'à l'heure où il revint à la vie. Et par la<br />

suite, tant qu'il vécut, et ce fut pendant douze années environ, il garda jusqu'à sa mort comme trace une narine<br />

bouchée, ce qu'il n'avait pas avant. Les personnes présentes furent ma mère, ma sœur Leveneze, et moi-même, et<br />

beaucoup d'autres dont je ne me rappelle plus les noms. J'ai la ferme conviction, et telle est la rumeur publique qu'il est<br />

revenu à la vie à l'invocation de dom <strong>Yves</strong> et grâce à ses mérites. »<br />

TEMOIN 55<br />

Leveneze Alain Guigon, fille de ladite Adenora, témoin présentée, assermentée, etc. fait la même déposition que les<br />

deux témoins précédents.<br />

TEMOIN 56<br />

Savina, veuve de Rivalon Cozober, originaire de la paroisse de Plouguiel, âgée de 80 ans...<br />

« Un jour ma fille Adenora et moi, avec mon fils aujourd'hui défunt, alors âgé de 5 ans, nous avons gagné la cité<br />

d'Angers pour quêter des aumônes, et nous avons été hébergés dans l'hôpital de cette cité. Nous y avons séjourné un<br />

certain temps, quand mon fils <strong>Yves</strong>, un Jeudi saint, est mort dans cet hôpital vers le milieu de la nuit. Ma fille et moi,<br />

nous l'en avons fait sortir, le transportant à travers la ville, en quête d'aumônes pour lui confectionner un suaire et pour<br />

lui donner une sépulture, en quête aussi d'un prêtre pour cette sépulture. En raison du grand respect dû à la solennité du<br />

Vendredi Saint, du Samedi et de la fête de Pâques qui suivait, nous n'avons pas pu trouver un prêtre qui voulût assurer<br />

la sépulture. Arriva le dimanche de Pâques. Vers l'heure de vêpres nous nous trouvions dans la maison d'un Breton,<br />

dont je ne me rappelle pas le nom. Nous portions l'enfant mort, et demandions donc l'aumône pour son suaire et sa<br />

sépulture. Notre Breton, s'avisant que nous étions bretons, et voyant mon fils mort, nous questionna : «L'avez-vous,<br />

dit-il, voué à saint <strong>Yves</strong> ? C'est votre voisin». Nous répondîmes que non. «Je vous engage à le faire. Vouez donc votre<br />

fils à saint <strong>Yves</strong> ; par des invocations ferventes demandez-lui de lui rendre la vie». C'est alors que j'invoquai dom<br />

<strong>Yves</strong>, et que je lui vouai mon fils de la manière suivante : « O saint <strong>Yves</strong>, je vous rends mon fils à vous qui êtes mon<br />

voisin, et je vous promets un cierge de cire aussi long et aussi gros que lui ». Et tenant mon fils je pris ses<br />

mensurations, sa longueur et sa grosseur. Quand je l'eus ainsi mesuré en ce dimanche de Pâques vers l'heure de vêpres,<br />

je sentis et vis apparaître en lui des signes de vie. Par la suite il vécut jusqu'à la fête de la Nativité du Seigneur. Je sais<br />

que mon fils a été mort, car depuis l'heure où il mourut, heure que j'ai déjà précisée, jusqu'à cette heure où il est revenu<br />

à la vie, il était et est resté pâle, froid et roide ; il avait et il a gardé ses yeux et sa bouche clos. Il n'a fait aucun<br />

mouvement des mains, ni du corps. Il n'a pas aspiré l'air ; il n'a pas bu ; il n'a pas mangé ; et il n'a pas donné le moindre<br />

signe de vie. Depuis ce temps-là, dix-huit ans ou environ se sont écoulés. Le mois, le jour et les lieux sont ceux que j'ai<br />

déjà dits. Quant aux personnes qui étaient présentes au moment de la mort, il y avait ma fille et moi, et de nombreuses<br />

autres personnes que je ne connaissais pas. Les gens qui étaient là quand il est revenu à la vie étaient ce Breton, que je<br />

ne connais pas, et dont je ne me rappelle pas le nom, ma fille et moi. J'ai la ferme conviction que mon fils est revenu à<br />

la vie à l'invocation et par miracle de dom <strong>Yves</strong>. J'ajoute que à la vue et à la nouvelle de ce miracle, beaucoup<br />

d'Angevins que je ne connais pas sont tout de suite accourus là. Ces faits sont de notoriété publique à Angers et dans la<br />

ville et le diocèse de Tréguier...»<br />

TEMOIN 57<br />

Adenora, fille de Savina, veuve de Rivallon Cozoher, native et paroissienne de Plouguiel, âgée de 37 ans...<br />

« Feu <strong>Yves</strong>, mon frère, avait alors cinq ans environ. Il était mort. Et à l'invocation de dom <strong>Yves</strong> Hélory il revint à la<br />

vie. Il mourut un Jeudi-Saint vers le milieu de la nuit, il y a de cela dix-huit ans ou environ, dans l'hôpital de la ville<br />

d'Angers, en ma présence et en présence de ma mère et de beaucoup d'autres gens que je ne connais pas et dont je ne<br />

me rappelle pas les noms. Mort, il le resta le vendredi et le samedi et le dimanche de Pâques suivant jusqu'à vers<br />

l'heure de vêpres. C'est alors que ma mère, à l'instigation d'un Breton, dont je ne me rappelle ni le nom ni le lieu<br />

d'origine, voua, dans la maison de ce Breton, <strong>Yves</strong> alors mort à dom <strong>Yves</strong>, qu'elle invoqua en ces termes : «Seigneur<br />

saint <strong>Yves</strong>, qui êtes mon voisin, je vous rends mon fils, et je promets de vous offrir un cierge de sa longueur et de sa<br />

grosseur». Sur le champ dans mon frère se manifestèrent le souffle et les signes de la vie, et il revint à la vie. Par la<br />

suite il resta en vie jusqu'à la fête suivante de la Nativité du Seigneur. Je sais qu'il avait été mort puisque j'étais là<br />

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