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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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TEMOIN 217<br />

Adelicia, veuve d'<strong>Yves</strong> Locgier, paroisse de Pluzunet, âgée de 60 ans ou environ...<br />

« Mon mari vivait alors, et je menais son roussin au moulin avec du blé à moudre, quand il tomba dans la rivière<br />

appelée Lan dans la paroisse de Pluzunet, les deux pattes de devant empêtrées dans un lien. Il resta sous l'eau du matin<br />

jusqu'au coucher du soleil, et rien n'apparaissait à la surface. Mon mari était dur et cruel à mon égard et je craignais ses<br />

réactions. Je vouai donc le roussin à saint <strong>Yves</strong> en breton de la manière suivante : «O saint <strong>Yves</strong>, je vous demande<br />

mon cheval, car je n'irai pas chez mon mari sans lui ; et je promets de vous offrir en échange un cierge de sa<br />

longueur». Quand j'eus prononcé cette invocation et ce vœu, les oreilles de mon cheval apparurent à la surface ; il<br />

sortit et se mit sur la berge tout seul. C'était en la fête du Bienheureux Gilles, il y a seize ans. Se trouvaient là en plus<br />

de moi le moine du moulin et son serviteur...»<br />

Interrogée sur l'invocation et les termes employés, elle répète ce qu'elle a dit précédemment.<br />

TEMOIN 218<br />

Rolland Paoulore, citoyen de Tréguier, âgé de 30 ans ou environ...<br />

«J'ai vu un aveugle conduit par un chien comme le sont les aveugles et, peu après, au bout de trois jours, je l'ai vu<br />

guéri de sa cécité ; il avait recouvré la vue ; il voyait. On disait qu'il venait du côté de Roc Amadour et qu'il avait<br />

recouvré la vue à l'invocation de saint <strong>Yves</strong>. Je sais qu'il était aveugle parce qu'il présentait les signes évidents de la<br />

cécité, et qu'il se faisait conduire par un chien comme un aveugle. C'est dans cet état que je l'ai vu pendant quinze jours<br />

; et puis trois jours après il se promenait sous mes yeux par ses propres moyens, sans chien, distinguant et discernant<br />

les objets et les couleurs qu'on mettait devant lui. Ces choses se sont passées il y a huit ans...»<br />

Le même témoin ajoute :<br />

«L'aveugle Geoffroy Rannou était tombé dans le puits de la grande rue de Tréguier. On l'en avait retiré, à ce qu'on<br />

disait, et je vins voir. Je vis donc Geoffroy : il ne souffrait pas, n'avait aucune lésion, sauf une toute petite à la tête et<br />

une autre sur le dos, mais sans gravité. Le puits avait huit brasses et plus de profondeur, mais j'ignore combien il<br />

contenait d'eau. A la prochaine fête de Noël, je crois qu'il y aura trois ans que cela s'est passé. J'ai la ferme conviction,<br />

et ce fut et c'est de notoriété publique, qu'il doit à l'invocation de saint <strong>Yves</strong> et à ses mérites d'avoir échappé à la mort.<br />

Un autre, en effet, était déjà tombé dans le puits avant lui, et cette chute avait causé sa mort...»<br />

TEMOIN 219<br />

Margilia, veuve de Prigent Rodic, de la cité de Tréguier, âgée de 30 ans...<br />

« L'aveugle Geoffroy Rannou était tombé dans un puits de la grande rue de Tréguier, et c'est à l'invocation de saint<br />

<strong>Yves</strong> qu'ayant été tiré de là il échappa à la mort. Cela eut lieu la dernière semaine du mois d'août, il y a trois ans, je ne<br />

me rappelle pas quel jour. Mon mari, alors en vie, ayant entendu et vu l'aveugle qui était tombé dans le puits, le voua à<br />

saint <strong>Yves</strong> en ces termes : «Seigneur saint <strong>Yves</strong>, l'aveugle Geoffroy est tombé dans le puits ; je vous le dévoue et vous<br />

le recommande, de façon qu'il puisse vivre et se confesser ». Et moi-même je m'écriai d'une voix forte : «Saint <strong>Yves</strong>,<br />

aide-le !». Je sais que, tombé dans le puits, l'aveugle devait y trouver la mort, car ce puits est en pierre et il est profond<br />

de huit brasses et plus ; et je l'ai vu tomber la tête la première et l'en extraire vivant, sans blessure mortelle. Il vit<br />

depuis. Or la même année un homme jeune et robuste est tombé dans le même puits, et il est mort de sa chute. Cet<br />

homme, je l'ai bien vu vivant, et je l'ai vu ensuite mort de sa chute. Assistaient à l'événement Jean de Trevou et sa<br />

femme Floria, Geoffroy Ernaud, chantre de l'église de Tréguier, et beaucoup d'autres dont je ne me souviens pas.<br />

L'aveugle était originaire de la paroisse de Plougrescant. C'est Guillaume, fils de Rivallon Castrou, encore appelé<br />

Guillaume Ar C'higer qui l'a tiré hors du puits : il y est descendu, a lié l'aveugle avec une corde, et ceux qui étaient en<br />

haut l'ont hissé. Il est resté dans le puits le temps qu'il faut pour parcourir quatre portées de baliste et plus. Le puits<br />

contenait peu d'eau ; à mon avis, un demi-pied...»<br />

TEMOIN 220<br />

Jean Raoul de la cité de Tréguier, âgé de 40 ans et plus...<br />

« L'aveugle Geofroy Rannou était tombé dans le puits de la grande rue de Tréguier, et à l'invocation de saint <strong>Yves</strong><br />

il échappa à la mort ».<br />

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