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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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ans ou environ après sa guérison. Sa guérison était parfaite et son œil guéri était aussi beau que l'autre ; on ne pouvait<br />

pas voir s'il avait été affecté d'une taie. Ceux qui l'ont vue guérie furent sa mère et moi, et la nourrice, et le défunt<br />

prieur et le curé de Lanmeur, qui sont décédés, et d'autres encore dont j'ai oublié les noms.<br />

Un homme était paralysé des pieds au point qu'il en avait complètement perdu l'usage et qu'il ne pouvait pas monter<br />

à cheval. Il se déplaçait sur ses mains et sur ses genoux. Cet homme a été guéri à l'invocation de dom <strong>Yves</strong>. Cela s'est<br />

passé il y a cinq ans ou environ, au mois de juin un dimanche, car c'est ce jour-là qu'il y a d'ordinaire grande affluence<br />

à Tréguier. Je n'étais pas sur place au moment de sa guérison, mais il y avait là, à mon avis, beaucoup de monde. On<br />

m'a rapporté qu'il a été guéri dans l'église de Tréguier à l'invocation du Bienheureux <strong>Yves</strong>. Quant aux termes employés<br />

dans cette invocation, voici. Nous étions dans mon manoir de Bois d'Eudon, situé dans la paroisse de Lanmeur un<br />

samedi. Vezie, mon épouse, faisait préparer un cheval avec deux paniers ou bâts. Je lui dis alors : «Que voulez-vous<br />

faire avec ce cheval ?» - «Je veux envoyer ce perclus à Tréguier, à saint <strong>Yves</strong>». Ils l'ont placé dans l'un des bâts, et<br />

dans l'autre ils ont mis quelques pierres pour rétablir l'équilibre. Plus tard quand il est revenu, il était sain, guéri. Ce<br />

perclus s'appelait Jean, fils de Korr. Je le connaissais, car j'avais demeuré avec sa mère Théophanie et avec lui huit ans<br />

et plus. Je l'ai vu huit ans ou environ infirme tant chez sa mère que chez moi. J'ignore comment le mal lui est arrivé.<br />

Cependant je l'ai vu dans un premier stade en bonne santé, puis huit ans perclus, comme on l'a dit. Il était originaire d'à<br />

côté de chez moi, du Bois d'<strong>Yves</strong>, paroisse de Lanmeur. Il est parfaitement guéri».<br />

Et tel en effet il apparaît, car nous aussi nous l'avons vu marcher et courir.<br />

Le témoin ajoute toute une déclaration sur la notoriété du fait et sur la réputation de sainteté de dom <strong>Yves</strong>.<br />

TEMOIN 147<br />

Jean, fils de Korr, paroissien de Lanmeur, diocèse de Dol, d'où il est originaire, âgé de 25 ans...<br />

« J'étais perclus des pieds et des jambes au point que je ne pouvais ni me redresser ni actionner mes jambes. J'étais<br />

réduit à traîner mes jambes et mes pieds sur le sol, en me servant de mes genoux et de mes mains et à marcher comme<br />

un quadrupède. Je me suis voué à saint <strong>Yves</strong> et je l'ai invoqué en ces termes : «Seigneur saint <strong>Yves</strong>, je me voue et me<br />

recommande à vous et je vous promets un cierge de ma taille et de ma grosseur pour que vous me délivriez et me<br />

rendiez la santé». C'est à cette invocation que j'ai été rendu à la santé et guéri, que je me suis mis debout et que j'ai<br />

marché».<br />

Et il va, nous l'avons vu, sain et droit et debout sur ses jambes, bossu pourtant, ce qu'il n'était pas auparavant, dit-il.<br />

« Cinq ans ou environ se sont écoulés depuis. Je ne me souviens ni du mois ni du jour, et cela s'est passé dans<br />

l'église de Tréguier près du tombeau de saint <strong>Yves</strong>, en présence de beaucoup de gens que je ne connais pas. Je suis<br />

resté ainsi infirme, au su et au vu de tous, huit ans ou environ. Le mal m'est venu de la façon suivante : une goutte m'a<br />

tout d'abord saisi les cuisses et les reins, et puis successivement les genoux et le dos, et puis j'ai attrapé l'infirmité dont<br />

il est question. J'ai la ferme conviction, et c'est de notoriété publique, que je dois la guérison et la santé aux mérites et à<br />

l'invocation de saint <strong>Yves</strong>...»<br />

TEMOIN 148<br />

Noble homme seigneur Alain de Kaerritraes, chevalier, diocèse de Tréguier, âgé de 72 ans...<br />

« J'ai vu il y a sept jours devant dom <strong>Yves</strong> dans l'église de Tréguier un homme qui me semblait jeune, appelé Guy,<br />

prosterné sur le tombeau d'<strong>Yves</strong> Hélory. Je lui ai demandé ce qu'il faisait là ; il s'est redressé et m'a répondu qu'il était<br />

venu aveugle sur le tombeau de saint <strong>Yves</strong>, qu'il s'était voué à lui pour obtenir la vue et qu'il l'avait obtenue en<br />

l'invoquant. Je lui ai demandé d'où il venait et qui il était... Il m'a répondu qu'il était de Coat Croas, dans la paroisse de<br />

Langoat, et qu'il s'appelait Guy. J'ai rassemblé dans cette église ceux qui s'y trouvaient de cette localité. Beaucoup se<br />

sont présentés, que je ne connais pas. Mais ils m'ont dit que ce jeune homme avait été et était de cette localité, qu'ils<br />

l'avaient connu et vu aveugle pendant longtemps. J'ai alors établi la preuve que ce jeune homme voyait. Or il discernait<br />

et distinguait les robes et les étoffes et leurs couleurs, à lui et devant lui présentées. Il s'en est allé par ses propres<br />

moyens, et il a offert à l'autel le denier que je lui ai donné. Cela se passait il y a sept jours alors qu'on célébrait la<br />

messe en présence de beaucoup de gens dont je ne me souviens pas, et dont je n'ai pas gardé les noms.<br />

Moi-même et dame Théophanie, mon épouse, accompagnés de quelques gens de ma domesticité, voulûmes faire<br />

une traversée par le port de mer nommé Lomber, au diocèse de Vannes, et, à cause du danger que présentait la mer, j'ai<br />

envoyé devant sur un bateau mon palefroi avec un valet, et j'ai placé devant les yeux du palefroi un petit manteau pour<br />

l'empêcher d'être troublé par la houle. Nous nous trouvions en mer à bord du bateau à une grande distance de la terre,<br />

dans un passage très périlleux où les marins devaient tirer deux ou trois bordées avant d'aller plus loin. Or le palefroi<br />

prit peur et se précipita dans la mer, et le valet avec lui. Devant cet accident j'ai tout de suite invoqué dom <strong>Yves</strong><br />

comme ceci : «Saint <strong>Yves</strong>, je te recommande mon valet et mon palefroi pour que tu me les conserves». L'invocation<br />

faite, le valet qui était tombé à la mer, apparut flottant à la surface des eaux. Les matelots lui tendirent un aviron ; il<br />

l'agrippa, et les matelots le hissèrent et le déposèrent à bord du bateau. Quant au palefroi, que la marée descendante<br />

emportait vers le large, il fit volte face contre les vagues, le vent et les courants contraires, malgré le petit manteau<br />

qu'il gardait sur les yeux et qui l'incommodait beaucoup en face des navires ; et il vint vers moi dans le port d'où il était<br />

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