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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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TEMOIN 67<br />

<strong>Yves</strong> Cadioc Scalart, originaire et paroissien de Pleubian, âgé de 40 ans et plus...<br />

«Je battais du blé chez <strong>Yves</strong> Tréguoezel, de Pleubian, quand j'ai entendu des cris. Je suis sorti pour voir ce que<br />

c'était, et j'ai appris que mon fils Alain, alors âgé de un an et demi ou environ, s'était noyé et était mort dans un fossé<br />

situé près de la maison de Jean, fils de Geoffroy Kentanganet. Je me suis rendu à cet endroit et j'ai vu mon fils par<br />

terre, près du fossé, mort. Ensuite à l'invocation de dom <strong>Yves</strong> Hélory il est redevenu vivant...»<br />

On l'interroge alors sur la date de l'événement, sur les paroles prononcées pour ramener l'enfant à la vie, sur le<br />

temps pendant lequel l'enfant est resté mort, le témoin a répondu ce qu'avait dit le témoin immédiatement précédent.<br />

«J'ai la ferme conviction,...»<br />

TEMOIN 68<br />

Raymond, fils d'Alain Le Roux, paroissien de Saint Briac (Bourbriac), diocèse de Tréguier, âgé de 35 ans ou environ...<br />

«Je bouchais l'arrivée d'eau d'un moulin de Henri Duaut de la paroisse de Bourbriac, et je fis une chute et tombai<br />

sous la roue et dans l'eau du moulin, à l'heure de midi. J'avais ressenti au début de ma chute une grande douleur et, en<br />

dépit de cela, ensuite, je n'éprouvai plus rien, car j'avais absolument rendu l'esprit. Ensuite je me suis retrouvé dans ma<br />

propre maison où l'on m'avait transporté il y avait deux jours, et c'est alors que j'ai ressenti un très grande douleur dans<br />

tous mes membres et particulièrement à la tête. (Il nous a fait voir la cicatrice d'une blessure qui semblait avoir été<br />

grande).<br />

Cela s'est passé il y a dix-huit ans ou environ, me semble-t-il. C'était au mois d'avril, je ne me rappelle pas le jour.<br />

Etaient présents quand je suis tombé, personne ; quand j'ai repris vie, Geoffroy Morvan et Eudes ou <strong>Yves</strong> Lebrun, de<br />

la paroisse de Ploumagoar, et plusieurs autres déjà morts. Si je sais que j'ai repris vie au bout de deux jours, c'est que<br />

les assistants m'ont dit que deux jours s'étaient écoulés depuis ma chute. Si je sais que j'ai rendu l'esprit, c'est que<br />

durant tout le temps intermédiaire, je n'ai éprouvé aucune sensation, mais je crois que j'ai recouvré la vie à cause des<br />

mérites de dom <strong>Yves</strong> Hélory. Car Geoffroy Morvan a fait pour moi un vœu à dom <strong>Yves</strong>. C'est ce que lui et plusieurs<br />

autres m'ont dit. Ces faits sont de notoriété publique...»<br />

TEMOIN 69<br />

Geoffroy Morvan, paroissien de Ploumagoar, diocèse de Tréguier, âgé de 60 ans ou environ...<br />

«Certains autres et moi avons retiré Raymond, fils d'Alain Le Roux, de la paroisse de Bourbriac, de l'eau, sous la<br />

roue du moulin de Henri Duaut, de la paroisse de Bourbriac. Il était tombé dans le cours d'eau. Quand nous l'en avons<br />

retiré, nous l'avons trouvé avec une grande blessure à la tête et des blessures aussi aux autres membres. J'ai la ferme<br />

conviction qu'il était mort, car il était glacé et ne remuait pas un brin. Alors dans un mouvement de bonne affection, je<br />

suis tombé à genoux, et j'ai dans mes larmes voué Raymond à dom <strong>Yves</strong>. Quand par la suite j'ai vu que Raymond se<br />

mettait à reprendre vie, car je l'entendais un tout petit peu gémir, je me suis mis à genoux et j'ai rendu grâce à Dieu et à<br />

dom <strong>Yves</strong>, en même temps que ceux qui étaient là. Cela s'est passé il y a 20 ans ou environ, en été, mais je ne me<br />

rappelle plus le mois ni le jour. Etaient présents <strong>Yves</strong> Lebrun, de la paroisse de Ploumagoar, qui travaillait dans un<br />

champ avec moi, et encore plusieurs autres dont je n'ai pas gardé le souvenir. C'était donc dans la paroisse de<br />

Manibriac (Bourbriac), près du moulin déjà mentionné. J'ai invoqué dom <strong>Yves</strong>, et en ces termes : «Je vous prie,<br />

seigneur saint <strong>Yves</strong>, rendez la vie, s'il vous plaît, à cet adolescent, et moi je ferai en sorte que sa mère vous acquitte<br />

une offrande pour lui, un cierge de la longueur de son tour de taille». Il est resté sous la roue le temps de parcourir une<br />

lieu, me semble-t-il. Je le sais pour avoir entendu crier tout ce temps-là. Si j'ai tant tardé à le secourir, c'est qu'on avait<br />

de la peine à comprendre le vieillard qui criait. Ce vieillard, dont j'ignore le nom, était à ce moment- là dans le moulin,<br />

et c'est quand il a vu que la roue du moulin s'était arrêtée qu'il est sorti pour se rendre compte et qu'il a découvert que<br />

Raymond avait fait sa chute. Il s'est alors mis à crier, comme il l'a raconté devant moi. Le temps qui s'est écoulé entre<br />

le moment où on l'a retiré de l'eau et celui où il a recouvré la vie, correspond à celui qu'on met à parcourir une lieue, et<br />

plus ; ensuite, on a transporté Raymond, me semble-t-il, dans sa maison. Ce Raymond est originaire de la paroisse de<br />

Bourbriac, m'a-t-on dit. Et il avait 15 ans, ou environ, je pense, et c'était aussi l'avis des autres. Ces faits sont de<br />

notoriété publique...».<br />

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