25.06.2013 Views

Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

« J'ai connu et vu ma fille Margillia en un tel état de fureur et de folie qu'elle se jetait sur moi et sur les autres,<br />

qu'elle lacérait ses vêtements, et faisait beaucoup d'autres extravagances, si bien qu'il fallait la tenir et la ligoter. Elle<br />

s'est vue libérée et guérie de sa fureur et de sa démence grâce aux mérites de saint <strong>Yves</strong>. Je le sais pour avoir amené<br />

ma fille dans cet état de démence et de fureur en pèlerinage au tombeau de saint <strong>Yves</strong> pour obtenir sa santé, et c'est là<br />

que j'ai invoqué saint <strong>Yves</strong>, que je lui ai voué ma fille, pour qu'il lui donne la santé. Ma fille était présente et entendait,<br />

et voici les termes de mon vœu : «Bienheureux <strong>Yves</strong>, je te voue et te remets ma fille, et je te supplie d'intercéder pour<br />

elle auprès du Seigneur Jésus-Christ, pour qu'elle soit guérie de sa démence et de sa fureur». J'ai offert pour elle près<br />

du tombeau un cierge de cire, et sur le champ ma fille a eu guérison et santé, en ma présence et en présence de<br />

beaucoup d'autres gens que je ne connaissais pas. Cela s'est passé l'an dernier, au mois de juin, un dimanche, je ne sais<br />

plus lequel. Margillia est restée dans un état de folie furieuse au su et au vu de tous pendant un mois et plus. J'ai la<br />

ferme conviction, et c'est de notoriété publique, que ma fille s'est vue guérie et rendue à la santé à l'invocation de saint<br />

<strong>Yves</strong> et grâce à ses mérites...»<br />

TEMOIN 115<br />

Guillaume de Prat, paroissien de ladite paroisse, âgé de 30 ans et plus...<br />

« J'ai vu et connu cette Margillia, ma voisine, fille de Guillaume Gwennili, dans un état de fureur et de démence tel<br />

qu'elle lacérait ses vêtements et brisait les ustensiles de la maison, et qu'elle faisait beaucoup d'autres extravagances, si<br />

bien qu'il fallait la tenir et la ligoter. Je l'ai vue l'année dernière presque tout le mois qui avoisine la fête de la Nativité<br />

du Bienheureux Jean Baptiste dans cet état de démence et de fureur. Puis, après un espace de deux jours je l'ai vue et<br />

connue guérie de sa démence et de sa fureur et rendue à la santé. Elle venait en pèlerinage au tombeau de saint <strong>Yves</strong><br />

en l'église de Tréguier. C'était pour obtenir sa santé qu'on l'avait conduite en pèlerinage : c'est ce que m'ont rapporté et<br />

la fille elle-même et sa mère. J'ai la ferme conviction, et ce fut et c'est de notoriété publique, qu'elle a eu santé et<br />

guérison à l'invocation de saint <strong>Yves</strong> et grâce à ses mérites...»<br />

TEMOIN 116<br />

Bimenca, épouse de <strong>Yves</strong> Hervé, paroissienne de Pomment le Vicomte, et originaire de cette paroisse, âgée de 40 ans<br />

et plus...<br />

« J'avais donné à garder à Agnès, épouse de Geoffroy Quokin, ma fille Rabon âgée d'un an environ, et j'étais allée<br />

avec mes bêtes aux champs. Je me suis mise alors à trembler dans mon cœur et à prendre peur. Ignorant d'où cela<br />

pouvait venir, inquiète au sujet de ma fille, je l'ai vouée à saint <strong>Yves</strong> et l'ai invoqué en ces termes : «O saint <strong>Yves</strong> très<br />

doux, je vous dévoue la maison où se trouve ma fille pour qu'elle ne périsse pas». Tout de suite je suis retournée à<br />

cette maison, et j'ai aperçu, qui en provenait, la fumée d'un incendie. J'ai couru pour y entrer. J'ai vu l'incendie, et ma<br />

fille, là, dans un berceau : les étoffes jusqu'au nombril avaient été consumées par le feu, mais ma fille se trouvait saine<br />

et sans brûlures. Je l'en ai retirée. Elle vit toujours. J'ai la ferme conviction, et ce fut et c'est de notoriété publique, que<br />

le feu de l'incendie a cessé et que ma fille est demeurée saine et sans brûlures grâce à l'invocation de saint <strong>Yves</strong> et à<br />

ses mérites. 24 années se sont écoulées depuis ; cela se passait un jeudi avant l'entrée en Carême. Elle était née dans<br />

cette paroisse de Pomment le Vicomte. Je ne me souviens plus des circonstances...»<br />

TEMOIN 117<br />

Seigneur Jean de Pestivien, chevalier, seigneur du même lieu, du diocèse de Quimper, âgé de 50 ans ou environ...<br />

« Il y a longtemps, cela fait bien 25 ans ou environ, aux alentours de la fête de Tous les Saints ou avant, après la<br />

mort de dom <strong>Yves</strong>, je ne me rappelle plus le jour, je me trouvais en compagnie de Henri Biel, chevalier, de Payen de<br />

Mont Ville écuyer, et d'un groupe d'autres au nombre d'une quinzaine. Nous sommes montés à bord d'un bateau et<br />

nous nous y sommes installés de nuit pour nous rendre de mon manoir de Roscoler, c'est-à-dire Rosé de Couleur, à une<br />

île appelée Thenes située en mer à une distance d'une lieue de la côte ; nous y allions chasser. Nous naviguions et nous<br />

nous trouvions près de l'île à environ un jet de pierre, quand une bourrasque et une forte tempête se levèrent sur la mer<br />

au point que le pilote perdit confiance et jugea que nous devions faire demi-tour. Mais le seigneur Henri ne fut pas de<br />

cet avis, s'empara d'un aviron et, dans sa vigueur à ramer, le brisa. Il en prit un autre qu'il brisa de même, car la force<br />

de la tourmente et de la tempête grandissait sur la mer. Dans le navire presque rempli d'eau il ne restait plus d'avirons,<br />

et nous désespérions d'avoir la vie sauve. Alors avec les autres je me suis voué à Dieu et à dom <strong>Yves</strong>, promettant, si<br />

nous pouvions parvenir au port sains et saufs, de nous rendre au tombeau de dom <strong>Yves</strong> pieds nus et sans chemise.<br />

Nous fîmes donc ce vœu, et aussitôt le bateau se tourna face à l'assaut de la mer, du vent et de la tempête, et nous<br />

ramena droit au port d'où nous venions : nous étions délibrés, sains et saufs. J'ajoute que j'ai à plusieurs reprises vu bon<br />

page 82 / 123

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!