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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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quand il expira, comme je l'ai déjà dit, et par la suite, il fut et resta mort, et ne respira pas jusqu'à l'heure de vêpres du<br />

dimanche, demeurant roide, pâle et froid, et gardant les yeux, la bouche et les narines clos comme un mort, et il ne<br />

mangea, ni ne but, ni ne remua, et il ne donna pas le moindre signe de vie. J'ai la ferme conviction que mon frère est<br />

revenu à la vie à l'invocation de dom <strong>Yves</strong>, et que ces faits sont de notoriété publique à Angers et dans la ville et le<br />

diocèse de Tréguier ».<br />

TEMOIN 58<br />

Mobilia, épouse d'Alain de Rosnezne, paroisse de Ploelan (diocèse de Léon), âgée de 55 ans et plus...<br />

« Ma fille Théophanie, alors âgée de 3 ans, ou environ, atteinte d'une maladie grave et, je crois, d'une fièvre<br />

continue, avait expiré. Moi-même, et beaucoup d'autres gens qui maintenant sont morts, avons voué ma fille à dom<br />

<strong>Yves</strong>, et, nous mettant à genoux nous l'avons supplié avec humilité et ferveur de lui rendre la vie. Après ce vœu et<br />

cette prière, nous avons regardé ma fille, et nous avons reconnu et constaté en elle des signes de vie qui commençaient<br />

à se manifester ; et sur le champ ma fille est redevenue vivante, et elle vit toujours. Sa mort eut lieu un mardi vers<br />

l'heure de vêpres, et dès lors elle resta et on la vit morte jusqu'à l'heure de None du mercredi qui suivait. Et c'est à<br />

l'heure de None, comme on vient de le dire, qu'elle a repris vie, au mois d'octobre, il y a de cela 17 ans, ou environ, en<br />

ma présence et en présence de beaucoup d'autres gens déjà morts. J'ai reconnu en elle les signes suivants de la mort : je<br />

l'ai vue faire le hoquet de la mort, et puis elle a expiré ; ensuite je l'ai touchée, elle était froide, pâle et roide ; aucun<br />

souffle de vie ne se manifestait en elle ; je l'ai veillée toute la nuit ; j'ai préparé du tissu pour son suaire et j'ai fait<br />

préparer la cire pour sa sépulture, et j'ai fait convoquer les amis. J'ai la ferme conviction, et telle est la rumeur<br />

publique, qu'elle est revenue à la vie à l'invocation de dom <strong>Yves</strong> et grâce à ses mérites».<br />

Quant à nous, nous avons vu la fille en question bien vivante et en bonne santé. Questionnée sur ce qu'elle entendait<br />

par rumeur publique, elle a dit que c'était ce que les gens disent communément dans la paroisse.<br />

TEMOIN 59<br />

Théophanie, fille de ladite Mabilia, âgée de 20 ans, ou environ...<br />

« J'ai entendu dire bien des fois et par bien des gens de la paroisse de Ploelan, dont je ne me rappelle pas les noms,<br />

que j'ai été morte, et qu'à l'invocation et en raison des mérites de dom <strong>Yves</strong> je suis redevenue vivante. J'ai la ferme<br />

conviction que c'est vrai, parce que ce fait a été et est de notoriété publique dans la paroisse de Ploelan et dans les<br />

paroisses circonvoisines, et que cette rumeur publique dit ce qu'a dit ma mère ».<br />

TEMOIN 60<br />

Dameta, épouse de Geoffroy de Rosnezne, de la paroisse de Ploelan, âgée de 40 ans et plus...<br />

« J'ai entendu dire, et j'ai la ferme conviction, et c'est de notoriété publique dans la paroisse de Ploelan, que cette<br />

Théophanie dont on parle, fille de ladite Mabilia, alors âgée de 3 ans ou environ a été morte, et qu'à l'invocation de<br />

dom <strong>Yves</strong> et en raison de ses mérites elle est revenue à la vie...»<br />

TEMOIN 61<br />

Guenureta, fille de Rivalon Maguet, paroissienne de Saint Scilien (diocèse de Léon) âgée de 30 ans et plus...<br />

«Je sais, et je m'en souviens, que j'ai été pendant un an en état de démence et de déraison. Mon père qui est mort,<br />

mais qui vivait alors, me conduisit en pèlerinage à plusieurs saints de Bretagne pour obtenir ma santé, et je n'en tirai<br />

aucun profit : j'étais démente au point qu'il fallait me lier les mains et les pieds. Mon père finit par conduire la pèlerine<br />

folle que j'étais au tombeau de dom <strong>Yves</strong> dans l'église de Tréguier pour obtenir ma santé. J'y restai sept jours. On<br />

m'avait déposée pieds et mains liés, attachée à un poteau en bois parce que je mordais ceux que je pouvais atteindre. Je<br />

restai ainsi liée, quand un samedi, vers l'heure de none mes liens se défirent d'eux-mêmes, car j'expirai, comme me<br />

l'ont dit mon père et certains autres. Je restai à l'endroit même, morte, depuis cette heure de None jusqu'au lendemain<br />

après la grand-messe, et ils me déposèrent ainsi morte dans un suaire, et ils cousirent l'étoffé jusqu'au milieu. Alors<br />

mon père me voua à dom <strong>Yves</strong> de la manière suivante, selon ce qu'il m'a bien des fois rapporté : «O seigneur saint<br />

<strong>Yves</strong>, je vous dévoue ma fille Guerenuta. Comment vais-je porter ce genre de nouvelle à sa mère, moi qui ai peiné<br />

toute une année pour obtenir sa santé ?» A cet instant je me remuai et je sortis du suaire, d'après ce que m'ont raconté<br />

mon père et plusieurs autres assistants. Mais moi, je ne m'en souviens pas. Par contre je voyais, et je me souviens que<br />

ce dimande-là, à l'heure que j'ai dite, je me vis toute nue, et je vis le suaire. Quand on m'eut raconté ce que je viens<br />

d'exposer, j'offris le suaire et les cierges allumés que m'apportèrent le prêtre dom Alain Robin, alors vivant, maintenant<br />

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