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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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nombre d'Anglais, d'Espagnols, de Bayonnais, de Gascons et de Normands venir en pèlerinage au tombeau de dom<br />

<strong>Yves</strong> à plusieurs reprises et à des époques différentes : ils racontaient qu'ils avaient dû à l'invocation de dom <strong>Yves</strong><br />

d'échapper a un naufrage et à beaucoup d'autres dangers...»<br />

TEMOIN 118<br />

Payen de Montville, écuyer, témoin présenté au sujet du précédent miracle, assermenté et soigneusement<br />

questionné a déclaré en substance et de fait la même chose que le seigneur Jean de Pestivien, chevalier, témoin<br />

immédiatement précédent, mais concernant l'époque il a dit que cela s'était passé, pense-t-il, il y aurait douze ans et<br />

plus en hiver...<br />

TEMOIN 119<br />

<strong>Yves</strong> L'Oiseleur, ermite, demeurant dans un ermitage près de Guingamp, âgé de 60 ans ou environ...<br />

« Un incendie consumait la maison d'Amon Le Roux, paroissien de Louannec, près de l'église de Louannec. Je n'ai<br />

plus souvenir du jour. Et les gens comme d'habitude criaient : «Au feu !». Dom <strong>Yves</strong> vivait alors et se tenait dans son<br />

presbytère de Louannec. On l'appela et on lui demanda de venir. Il vint donc près de la maison. Il vit que le feu la<br />

consumait, prit un peu de lait qu'il trouva dans un vase, fit de la main le signe de la croix en disant «Au nom du Père et<br />

du Fils et du Saint Esprit. Amen» et jeta le lait sur la maison. Immédiatement le feu cessa et s'éteignit complètement.<br />

Cela, je le sais pour l'avoir vu, puisque j'étais présent. Et l'on était, me semble-t-il, en août, il y a, je crois, trente ans ou<br />

environ. Se trouvaient là dom <strong>Yves</strong>, Hamon Le Roux, ma défunte épouse Marguerite, moi-même et plusieurs autres<br />

dont je ne me rappelle plus du tout les noms.<br />

Le feu avait encerclé la maison et l'avait envahie tout entière...»<br />

Laurent Le Saint, de la cité de Tréguier, âgé de 40 ans...<br />

TEMOIN 120<br />

« Un jour, je ne sais plus lequel, mais il y aura de cela dix ans ou environ vers la fête de la Bienheureuse Catherine,<br />

un Espagnol, du nom de Michel de Fontarabie, s'en venait de l'église de Tréguier, quand il rencontra un aveugle dont il<br />

dit ignorer le nom. L'aveugle lui demanda l'aumône pour Dieu et pour l'amour de dom <strong>Yves</strong>. Ce dom Michel, irrité<br />

contre le pauvre, tendit le bras vers lui et comme par moquerie lui mit dans la main un gros tournois d'argent sans le<br />

lâcher, et le reprit sur le champ. Puis il lui donna une pièce sans valeur en ducat de Bretagne. Le pauvre la lui rendit<br />

immédiatement puisqu'elle ne valait rien. En la reprenant Michel cracha sur la main du pauvre, qui lui dit en breton :<br />

«An Aotrou Doue ha Sant Erwan d'adrein d'eoc'h ar dismegans hoc'h eus graet din» (Dieu et Saint <strong>Yves</strong> vous rendent<br />

l'injure que vous m'avez faite). A l'instant même Michel s'effondra, hurlant comme un fou furieux, répétant qu'un<br />

homme vêtu de blanc le frappait à mort, et lui-même se frappait néanmoins la poitrine de ses deux poings. Apercevant<br />

ce Michel dont j'avais fait auparavant la connaissance, je le relevai de terre, et avec l'aide d'un marin, Alain Le Gagou,<br />

je le conduisis chez Pétronille, fille de Moysan, de la cité de Tréguier, et là nous l'avons ligoté. Des compagnons de<br />

Michel arrivèrent sur les entrefaites. Ils le transportèrent sur le navire qu'il avait pris pour venir. Ils y trouvèrent le<br />

patron de Michel et du navire. Ce dernier voua notre Michel à Dieu et à dom <strong>Yves</strong>, disant aux compagnons qui se<br />

trouvaient avec lui sur le navire qu'ils conduiraient et porteraient Michel à l'église de Tréguier, et que là ils<br />

demanderaient à Dieu et à dom <strong>Yves</strong> de bien vouloir lui faire grâce, s'il les avait offensés en quelque manière. Puis ce<br />

même jour le patron avec ses compagnons conduisirent Michel à l'église où il veilla toute la nuit. Le lendemain le<br />

patron avec ses compagnons fit dire des messes, offrit des cierges à dom <strong>Yves</strong>, et ils donnèrent aux pauvres qui se<br />

trouvaient dans cette église de nombreuses aumônes. Le lendemain matin, je vins dans cette église entendre la messe,<br />

et je trouvai Michel devant moi, rétabli, en bonne santé. Ces choses-là que j'ai dites, je les connais pour les avoir vues<br />

et entendues. (Ici le témoin répète ce qu'il a déjà dit concernant la date, le lieu, l'invocation, les termes de cette<br />

invocation, le nom de la personne miraculée, son lieu d'origine, s'il la connaissait, la durée de la maladie). Michel<br />

avait, je pense, cinquante ans ou environ... Le Michel en question resté dans la cité de Tréguier après sa guérison une<br />

quinzaine de jours, et pendant ce temps-là j'ai été plusieurs fois en relations avec lui, et j'ai constaté qu'il demeurait en<br />

bonne santé...»<br />

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