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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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TEMOIN 196<br />

Catherine, fille de Rivallon Godin, épouse de Guidomar Fulon, de la cité de Tréguier, âgée de 30 ans ou environ...<br />

«Un bourgeois qu'on disait de Guérande, était perclus des cuisses, des genoux et des jambes au point qu'il ne<br />

pouvait se déplacer par lui-même sans l'aide de bâtons qu'on appelle béquilles. Il se fit transporter de son pays sur un<br />

char auprès du Bienheureux <strong>Yves</strong> dans l'église de Tréguier, pour y recevoir la santé. Dans ce but, il se tint donc tantôt<br />

près du tombeau de dom <strong>Yves</strong>, et tantôt chez mon père qui lui donnait l'hospitalité, et cela l'espace de cinq semaines<br />

ou environ. Or ce bourgeois, s'apercevant qu'il n'obtenait pas la santé et que le séjour chez mon père lui coûtait trop<br />

cher, y revint un soir, s'y coucha, y demeura ; et c'est alors qu'il dit en pleurant à son hôte qu'il était très bouleversé et<br />

irrité pour avoir dépensé énormément d'argent sans recevoir la santé, alors qu'il était venu pour cela. Son hôte, en le<br />

consolant, lui dit qu'il lui offrirait à dîner le soir, et il verrait que saint <strong>Yves</strong>, comme il l'espérait, lui obtiendrait et lui<br />

accorderait la santé cette nuit-là. On soupa, et le bourgeois comme les autres gens de la maison alla se coucher, comme<br />

de coutume. Le bourgeois s'en fut en disant : «Ah ! saint <strong>Yves</strong>, je vais donc m'en retourner dans mon pays comme ça,<br />

sans être guéri. De vrai, si vous m'obtenez la santé, je vous ferai une offrande chaque année». Tandis que nous étions<br />

au lit, vers minuit, le chant d'un coq me réveilla, j'ouvris les yeux : une très grande clarté emplissait la maison.<br />

Craignant un incendie, je me levai en toute hâte. Je m'aperçus alors que toute la lumière se concentrait autour du lit du<br />

bourgeois. Dans ma stupéfaction j'appelai mon père qui se leva tout de suite. Il vit comme moi la lumière, et nous<br />

allâmes jusqu'au lit du bourgeois. Mon père l'appela : «Qu'êtes-vous en train de faire, lui dit-il ?». Aussitôt la clarté<br />

s'épanouit. Le bourgeois se réveilla. «Ah ! Rivallon, dit-il, toute la nuit j'ai éprouvé une grande joie et un grand<br />

soulagement en compagnie de saint <strong>Yves</strong>, et je me sens guéri dans tous mes membres». Le bourgeois se leva, revêtit sa<br />

cotte, et se présenta à son hôte en bonne santé : c'est avec une très grande joie qu'il se promenait à travers<br />

«l'hôtellerie», sous mes yeux. Puis il se fit ouvrir la porte de la maison et se rendit à l'église avec «l'hôtelier» et son<br />

serviteur et d'autres voisins. Ceux qui se trouvaient à l'église vinrent à sa rencontre avec une très grande joie, faisant<br />

sonner les cloches selon la coutume pour les miracles. Je sais toutes ces choses parce que j'étais là présente. Et cela se<br />

passait il y a seize ans ou environ entre la fête du Bienheureux Michel et celle de Tous les Saints. Etaient présents feu<br />

mon père, ma mère nommée Adhou, mon frère nommé Hélias, et beaucoup d'autres dont je ne me souviens pas. Je<br />

connaissais ce bourgeois pendant la période à propos de laquelle j'ai déposé. Quant à savoir combien de temps il avait<br />

été infirme, moi je ne l'ai vu que le temps que j'ai dit. Cependant j'ai entendu dire qu'il avait été longtemps infirme<br />

auparavant...»<br />

Rival Riboul, de la cité de Tréguier, âgé de 40 ans et plus...<br />

TEMOIN 197<br />

«J'ai vu et connu un homme dont j'ai oublié le nom et la paroisse d'origine. Malade, il était atteint, dans ses parties<br />

génitales ou dans la peau qui les enveloppe, d'un mal qui les avait fait enfler, et leur grosseur atteignait le volume d'une<br />

tête d'homme. Venu en pèlerinage au tombeau de saint <strong>Yves</strong> pour obtenir la santé, il l'obtint et fut guéri du mal qui le<br />

faisait souffrir. Cela s'est passé dans l'église de Tréguier, près du tombeau de saint <strong>Yves</strong> entre la fête de Tous les Saints<br />

et celle de la Nativité du Seigneur, il y a eu neuf ans, en présence d'Olivier Lanne, de Hervé Golomie, de moi-même,<br />

et de beaucoup d'autres dont je.ne me souviens pas, pas plus que je ne me souviens ni du mois ni du jour. Cela s'est fait<br />

à l'invocation de saint <strong>Yves</strong>, car c'est lui que le malade a invoqué et il s'est voué à lui de la manière suivante :<br />

«Seigneur saint <strong>Yves</strong>, je me remets et me voue à vous pour que vous écartiez de moi cette maladie». Une fois<br />

prononcés cette invocation et ce vœu sa verge ou la peau de ses testicules s'est crevée d'elle-même, et il s'en est<br />

échappé un gros caillou qui est tombé par terre ; il avait la grosseur d'un œuf d'oie. Par le fait, le malade était rendu à la<br />

santé, guéri du mal qui le faisait souffrir. Je sais cela car avec ceux que j'ai nommés j'étais là présent, voyant et<br />

entendant ce qui se passait. Je l'avais vu malade avant sa guérison pendant quinze jours ou environ, mais j'ignore<br />

pendant combien de temps il était resté malade, au su et au vu de tous, avant cet instant, car c'était un étranger et il<br />

n'habitait pas la ville. Il disait, je le sais par lui-même, qu'il était infirme depuis longtemps, mais je ne me souviens pas<br />

depuis combien de temps...»<br />

TEMOIN 198<br />

Derien de Gorbigen, de la cité de Tréguier, âgé de 35 ans...<br />

«J'ai vu un homme dont je ne me rappelle ni le nom ni la paroisse d'origine : il souffrait, il hurlait de douleur ; le mal<br />

atroce qu'il endurait l'atteignait aux testicules et à la verge où à la peau qui les enveloppe. Il était venu, disait-il, en<br />

pèlerinage au tombeau de saint <strong>Yves</strong> pour obtenir la santé. Au bout d'un temps assez court, je l'ai vu et entendu dire<br />

qu'il avait été rendu à la santé et guéri à l'invocation de saint <strong>Yves</strong>. Et j'ai vu un caillou de la forme et de la grosseur<br />

d'un œuf d'oie suspendu au-dessus du tombeau de saint <strong>Yves</strong>. Il y a neuf ans depuis. On disait qu'il l'avait gardé dans<br />

l'enveloppe de ses testicules, et qu'il en était tombé. J'ai la ferme conviction, et cela fut et est de notoriété publique,<br />

qu'il a dû sa guérison à l'invocation de saint <strong>Yves</strong>».<br />

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