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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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Daniel Brion, oncle maternel de la femme en question et moi la vouâmes à saint <strong>Yves</strong> en ces termes : «Nous te<br />

vouons et te remettons dès maintenant à saint <strong>Yves</strong>». Puis son oncle et moi qui l'avions ligotée nous l'amenâmes au<br />

tombeau. Aussitôt elle se traîna sur ses pieds liés, et pénétra dans le tombeau par une petite ouverture pratiquée à la<br />

tête de ce tombeau. Elle resta à l'intérieur et s'y tint debout peu de temps, puis elle sortit, et les liens qui lui tenaient les<br />

jambes attachées tombèrent. Elle dit alors : «Saint <strong>Yves</strong>, je vous remercie de m'avoir rendu la santé mentale que j'avais<br />

perdue». Puis elle regagna son pays, se maria dans sa région et donna le jour à de nombreux enfants. Elle est restée<br />

cinq semaines malade chez elle, et quatre jours à Tréguier. C'est la veille de la Nativité de Saint Jean Baptiste qu'elle a<br />

été guérie. Vingt et un ans ou environ se sont écoulés depuis lors. Son oncle et elle sont décédés. Il y a déjà longtemps<br />

que cette femme ainsi furieuse m'a mordu à plusieurs reprises aux mains et à plusieurs autres endroits du corps, et m'a<br />

enlevé un morceau du côté gauche. Tandis que j'étais debout près du tombeau, beaucoup de malades, de boiteux et<br />

d'aveugles sont venus à ce tombeau de dom <strong>Yves</strong>, et les aveugles ont recouvré la vue, les boiteux la capacité de<br />

marcher, les malades la santé, mais j'ignore absolument qui ils étaient et d'où ils venaient. J'ai entendu sonner les<br />

cloches et rendre grâce à Dieu et à saint <strong>Yves</strong>, et j'ai entendu le clergé et le peuple trégorrois mener d'autres solennités,<br />

comme on le fait habituellement pour les miracles. Et j'ai la ferme conviction que ma sœur a été rendue à la santé,<br />

guérie, à l'invocation de dom <strong>Yves</strong> et en raison de ses mérites...»<br />

TEMOIN 111<br />

Adevisia, fille de Hynisan, paroissienne de Ploubezre, originaire de cette paroisse (diocèse de Quimper) (sic), âgée de<br />

30 ans et plus...<br />

« J'étais folle et furieuse au point qu'il fallait me tenir et me lier, et je dois ma santé et ma guérison aux mérites de<br />

dom <strong>Yves</strong>. Cela s'est produit il y a douze ans ou environ, aux alentours de la fête de la Nativité du Bienheureux Jean<br />

Baptiste. Je n'ai pas souvenir du jour. Ma mère était présente, et Dureguena, fille de Gualle de Ker Robert, de la même<br />

paroisse, dans le champ appelé Egal qui était à mon père (paroisse de Ploubezre). Ma mère Adevisia a invoqué saint<br />

<strong>Yves</strong> et m'a voué à lui devant moi qui voyais et entendais. Elle l'a fait en ces termes : «Je te voue, moi, à saint <strong>Yves</strong>. Il<br />

s'agit d'un cierge de cire de ta longueur et de ta grosseur, à offrir chaque année tant que tu vivras, pour qu'il te donne la<br />

santé». Elle prit sa ceinture qui était de cuir noir et mesura ma taille et ma grosseur. Aussitôt je fus guérie et rétablie.<br />

J'étais restée malade avant ce moment et apparaissait telle aux yeux de tous, pendant une année et plus, j'en ai la<br />

conviction. Il est notoire que j'ai été guérie et rétablie à l'invocation de saint <strong>Yves</strong> et grâce à ses mérites. J'ai la ferme<br />

conviction, et cela est de notoriété publique, que dom <strong>Yves</strong> a été et est saint, et que Dieu a opéré et opère beaucoup de<br />

miracles grâce à ses mérites ».<br />

Et nous, nous l'avons vue en bonne santé, c'était évident, et en pleine possession de ses facultés.<br />

Gui, dit Embis, de la paroisse de Ploubezre...<br />

TEMOIN 112<br />

« Cette Adevisia, qui vient de témoigner juste avant moi, je l'ai vue, pendant une année environ, folle et furieuse au<br />

point qu'il était nécessaire de la tenir et de la ligoter, et puis je l'ai vue, au bout d'un court intervalle, en bonne santé et<br />

guérie, et rendue à son état d'avant sa maladie. Douze ans ou environ se sont écoulés depuis. Et j'ai appris de la mère<br />

de cette Adevisia, et j'en ai la ferme conviction, et cela fut et reste de notoriété publique, qu'elle doit sa santé et sa<br />

guérison à l'invocation et aux mérites de dom <strong>Yves</strong>...»<br />

TEMOIN 113<br />

Margellia, fille de Guillaume Gwennili (L'Hirondelle), paroissienne de Prat où elle est née, âgée de 22 ans, et plus...<br />

«J'étais folle et furieuse au point de me jeter sur ma mère et sur les autres, de lacérer mes vêtements et de faire<br />

beaucoup d'autres extravagances, si bien qu'il fallait me tenir et me ligoter. Grâce aux mérites de dom <strong>Yves</strong> j'ai été<br />

rendue à la santée, libérée, guérie. Cela s'est passé l'année dernière au mois de juin, un dimanche, je ne sais plus lequel,<br />

en présence de Pleysou, ma mère, et de beaucoup d'autres personnes que je ne connais pas, dans l'église de Tréguier,<br />

près du tombeau de saint <strong>Yves</strong>. On m'y avait amenée en pèlerinage pour obtenir ma santé. C'est à saint <strong>Yves</strong> que ma<br />

mère m'a vouée, mais je ne me souviens pas en quels termes. Le vœu à peine prononcé, j'ai eu santé et guérison. Ma<br />

mère a fait pour moi sur place l'offrande d'un cierge de cire. J'étais restée ainsi folle et furieuse au su et au vu de tous<br />

pendant un mois et plus. J'ai la ferme conviction, et ce fut et c'est de notoriété publique, que je dois à l'invocation de<br />

saint <strong>Yves</strong> d'avoir reçu la santé. Oui, cela est de notoriété publique. Cette maladie m'est venue alors que j'étais au lit,<br />

une nuit, je ne sais plus la date. J'ai ressenti des piqûres. C'était comme si des flèches de feu me parcouraient tout le<br />

corps en me poignant, et c'est de là que je suis devenue folle et furieuse...»<br />

TEMOIN 114<br />

Pleysou, épouse de Guillaume Gwennili, mère de Margillia, le témoin immédiatement précédent, paroissienne de Prat,<br />

âgée de 40 ans et plus...<br />

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