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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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TEMOIN 94<br />

Alain André, de la paroisse de Trédarzec, âgé de 70 ans ou environ...<br />

«Je me trouvais un jour sur le bord de la rivière maritime qu'on a désignée précédemment, en compagnie des trois<br />

enfants déjà cités et nous avions recueilli un tas de cette herbe marine qu'on appelle goémon. J'étais monté sur ce tas<br />

dans les eaux de la rivière pour le ramener chez mon père, comme un pilote les navires. Je l'avais pourtant déjà mené<br />

par l'eau sur la distance d'un jet de pierre, mais le tas se défit et s'éparpilla parmi les eaux. Je tombai donc de mon tas<br />

dans la mer, croyant pouvoir rejoindre la terre à pied, mais je n'y parvins pas, l'eau étant très profonde. C'est ainsi que<br />

je demeurais sur l'eau, et tandis que je criais : «Saint <strong>Yves</strong>, saint <strong>Yves</strong>», j'entendis les cris d'une femme et ceux des<br />

enfants dont on a parlé : ils me dévouaient pareillement au Bienheureux <strong>Yves</strong>. Peu après, alors qu'emporté par le flot<br />

j'avais été dans l'eau le temps d'une demi-lieue, me semblait-il, avec mon bâton entre les mains et de l'eau partout sauf<br />

sur le visage, le bateau dont on a parlé survint ».<br />

(Le témoin fît alors la même déposition que le précédent, à l'exception de ceci :<br />

«Je me soulevai de l'eau avant que Alain Cloareg me prît les mains. Mon père m'a dit qu'il voulait me mettre la tête<br />

en bas pour faire sortir l'eau que j'avais dans le ventre, mais je refusai disant que cela ne présentait aucun intérêt,<br />

puisque je n'avais pas avalé la moindre goutte»).<br />

(Interrogé sur le mois et le jour, il dit comme le précédent, avec cette différence qu'à son avis c'était un jeudi. Sur<br />

les personnes présentes, même déclaration. Sur le lieu il dit que cela se passait près du Port Maen (ou Roc'h Du), le<br />

long de la côte comme le précédent l'a dit).<br />

«Je ne savais pas nager, et je ne le sais pas non plus maintenant. Je me tenais debout sur le tas, comme on se tient<br />

debout sur un bateau...»<br />

Jean Gegot, de ladite paroisse, âgé de 50 ans ou environ...<br />

TEMOIN 95<br />

A fait sur la foi du serment la même déposition que Alain Cloareg, à ceci près qu'il a dit avoir bien vu le garçon en<br />

question se dresser sur l'eau avant que ledit Alain ne le prît par les mains, et qu'il a bien vu le père du même garçon<br />

chercher à le mettre la tête en bas, comme on l'a dit, et que ce garçon n'en a pas voulu, disant ce qui a été mentionné<br />

précédemment. Interrogé sur l'époque, le mois et le jour, il a dit la même chose qu'Alain Cloareg. Interrogé sur les<br />

personnes présentes, il a répondu comme les témoins précédents, et de même aux questions sur le lieu.<br />

Questionné s'il connaissait le garçon, et combien de temps ce dernier était resté dans l'eau, il a fait la même<br />

déclaration qu'Alain Cloareg. Sur l'âge qu'avait alors l'enfant, il a répondu comme Alain Cloareg, et, à son avis, le<br />

garçon en question ne savait pas nager, car c'est ce qu'il disait devant lui qui écoutait...<br />

TEMOIN 96<br />

André Bon Ami, père du susdit garçon, âgé de 55 ans ou environ,...<br />

Questionné sur le précédent miracle a fait sur la foi du serment sur tous les points la même déposition qu'Alain<br />

Cloareg, à ceci près qu'il dit que l'événement a eu lieu au mois de juin, mais il ne se souvient pas du jour...<br />

TEMOIN 97<br />

Margilia, épouse du fils Théos, de la paroisse de Lanmeur, âgée de 55 ans ou environ...<br />

«Un jour, en compagnie d'une autre femme nommée Mahaut, épouse de Rivallon Leizour, de la même paroisse,<br />

j'allais en pèlerinage visiter les basiliques des Sept Saints de Bretagne, et je rencontrai <strong>Yves</strong> Hélory sur la route entre<br />

la cité de Tréguier et la ville nommée Lannion. Je fus très heureuse de le voir, car je le connaissais par ailleurs et je<br />

l'avais entendu prêcher d'une manière excellente. Je désirais pour cette raison beaucoup le voir et l'entendre. Après<br />

l'avoir salué, nous l'avons suivi toutes les deux dans notre soif d'entendre de lui les divines paroles qu'il se plaisait à<br />

prononcer lorsqu'il trouvait des gens qui voulaient l'écouter. C'est ce dont je m'étais aperçue un jour. Nous faisions<br />

donc route avec dom <strong>Yves</strong>, quand nous rencontrâmes sur notre chemin un pauvre étendu sous une hutte et qui<br />

demandait l'aumône aux passants. Dom <strong>Yves</strong> se dirigea vers le pauvre qui lui demandait l'aumône et qui disait mourir<br />

de faim. Après avoir eu avec lui une longue conversation secrète, il se décoiffa de son chaperon, et le donna au pauvre<br />

en disant : «Prends ; je n'ai pour l'instant rien d'autre à t'offrir en aumône». Puis il s'éloigna avec nous, les femmes, fit<br />

route sans chaperon en disant ses heures l'espace d'un tiers de lieue. Quand ensuite nous le regardâmes, il avait sur la<br />

tête le chaperon qu'il avait donné au pauvre ; cela me paraissait absolument certain. Dom <strong>Yves</strong> alors à genoux sur la<br />

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