25.06.2013 Views

Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

défunt, et un autre prêtre, au tombeau de dom <strong>Yves</strong>. Cela eut lieu un dimanche aux environs de la Pentecôte, il y a 18<br />

ans, en présence de dom Alain et de l'autre prêtre, personnes déjà citées, d'Adélicia de Tronc, veuve Croetkrisiou, et de<br />

mon père. alors vivants, et morts maintenant. Ces événements sont de notoriété publique dans la ville et le diocèse de<br />

Tréguier, et dom <strong>Yves</strong> fut un homme de vie et de mœurs bonnes et saintes, et Dieu opère à cause de ses mérites tous<br />

les jours et partout de nombreux miracles».<br />

TEMOIN 62<br />

Agnès, veuve de J. Briancie, de la paroisse de Pomment le Vicomte (diocèse de Tréguier), âgée de 50 ans ou environ...<br />

« Ma fille Amicie, âgée de trois ans ou environ, parvint dans ma maison à un état de maladie tel qu'elle prit<br />

l'apparence de la mort, et elle semblait morte, et j'ai la ferme conviction qu'elle l'était. Et elle redevint vivante. Cela eut<br />

lieu un vendredi aux environs de la fête de la Nativité de Saint Jean Baptiste, il y a 27 ans ou environ, en présence de<br />

feu mon mari et de moi-même, et dans notre maison. Qui avons-nous invoqué et en quels termes, pour qu'elle revive ?<br />

Mon mari a voué ma fille à dom <strong>Yves</strong> en disant à peu près ceci : «Seigneur dom <strong>Yves</strong>, je vous demande la vie de ma<br />

fille, et je promets de vous acquitter deux deniers par an». A l'issue de ce vœu, ma fille, qui semblait morte, a repris<br />

vie. Car elle portait sur elle les signes de la mort : elle était toute glacée ; aucun signe de vie ne paraissait en elle ; et<br />

j'ai la ferme conviction qu'elle avait été morte et qu'elle revivait guérie. Sa maladie avait duré trois mois ; elle était<br />

originaire de cette paroisse de Pommerit le Vicomte, et elle vit toujours. J'ai la ferme conviction, et c'est de notoriété<br />

publique dans cette paroisse et dans la ville et le diocèse de Tréguier qu'elle a été guérie et rétablie à l'invocation de<br />

dom <strong>Yves</strong> et grâce à ses mérites. Elle est restée ainsi sous nos yeux glacée et morte toute une demi journée...»<br />

TEMOIN 63<br />

Rolland de Pléchec, paroissien de Plœuc (diocèse de Saint-Brieuc) âgé de 50 ans ou environ...<br />

«Quelqu'un s'était noyé dans un étang, et à l'invocation de dom <strong>Yves</strong> il est revenu miraculeusement à la vie. Je le<br />

sais pour l'avoir retiré moi-même de l'étang. Cela s'est passé il y a bien 20 ans, ou environ. C'était au mois d'août, un<br />

samedi, au coucher du soleil. Il y avait là feue sa dame, appelée Jeanne, défunte, ainsi que la mère et la sœur du noyé<br />

qui sont arrivées quand il a été retiré de l'étang. Le lieu de l'événement était l'étang d'une localité appelée le Grand<br />

Hospice de Poullaouen, qui appartenait alors et appartient toujours au seigneur Guillaume de Plœuc. C'est à<br />

l'invocation de dom <strong>Yves</strong> que la chose s'est produite. L'homme s'est noyé de la manière suivante. On l'avait envoyé<br />

une deuxième fois dans cette maison pour chauffer le four en vue de cuire le pain. C'était donc le samedi que j'ai dit. Il<br />

m'avait remis le pain qu'il avait fait cuire, et il était allé se baigner à l'étang, comme me l'a rapporté une naine, dont je<br />

ne rappelle pas le nom et qui me dit : «Rolland, Rolland, Henri est noyé dans l'étang». A cette nouvelle, sa dame, qui<br />

voulait aller à table, dit : «Saint <strong>Yves</strong> je vous le remets et vous le confie, car je suis en grand péché à ce sujet, car c'est<br />

moi en l'envoyant qui ai fait qu'il soit resté dedans». Alors je me suis rendu à toute vitesse à l'étang. Je l'ai trouvé dans<br />

la partie la plus profonde près de la chaussée, et il était tout entier dans l'eau presque à l'horizontale. Je suis retourné<br />

tout de suite à la maison, j'ai pris un tisonnier au four et je suis revenu à l'étang. Je l'ai trouvé alors au fond de l'étang,<br />

le visage tourné vers la terre, et, comme je le cherchais, je ne vis que ses cheveux noirs. Je les ai alors enroulés autour<br />

du tisonnier, et je l'ai tiré hors de l'étang. Il était comme mort, et ne présentait aucun signe de vie. Je croyais, et je jure<br />

que je le crois toujours, qu'il était tout à fait mort, et, je vous assure, tous ceux qui étaient là autour le croyaient aussi.<br />

Sa maîtresse pleurait énormément, et se frappait souvent la poitrine : «Saint <strong>Yves</strong>, disait-elle, je vous le recommande».<br />

Il était resté là depuis un long moment, mort, quand dans ma conviction qu'il était mort, je dis : «Enlevons-le d'ici !».<br />

Et je voulus l'enlever, et c'est alors que le noyé dit : «Où est ma mère ?». Alors sa maîtresse en larmes le recommanda<br />

de nouveau à dom <strong>Yves</strong> en ces termes : «Seigneur saint <strong>Yves</strong>, je vous le recommande».<br />

Le noyé s'appelle Henri Olivier ou de Mostier de Lon, de la paroisse de Plounevez ou de Poullaouen (diocèse de<br />

Quimper). Pour le soigner on le transporta à la maison ; on le déposa sur un lit et on le confia à la garde de sa mère et<br />

de sa sœur. Il n'expulsa pas d'eau. Cependant il était tout stupéfait, et ne savait pas ce qui lui était arrivé. Mais au bout<br />

de trois jours sur ordre de sa maîtresse qui l'avait voué à dom <strong>Yves</strong> il prit la route pour aller à Tréguier au tombeau de<br />

dom <strong>Yves</strong>. Sa maîtresse lui avait donné de l'argent en ma présence pour faire une offrande...»<br />

TEMOIN 64<br />

Henri Olivier, paroissien de Plounevez (diocèse de Quimper), âgé de 40 ans et plus...<br />

« D'avoir chauffé le four du seigneur Guillaume de Ploch, alias de Pleueuc, chevalier, dont, en qualité de<br />

«fournier», j'étais à cuire le pain, j'avais trop chaud, et je suis allé me baigner dans l'étang du seigneur de Poullaouen.<br />

Je me suis déshabillé pour me baigner, et une chute m'a fait aller dans l'eau profonde. Finalement je me suis noyé et<br />

mort s'en est suivie. Cela m'est arrivé vers l'heure de vêpres un samedi, entre la fête de saint Jean Baptiste et celle du<br />

Bienheureux Laurent, il y a de cela 26 ans environ. Après le coucher du soleil je me suis trouvé dans la maison du<br />

page 63 / 123

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!