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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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allée voir chez elle, dit à Catherine sa femme d'apporter le chaperon de dom <strong>Yves</strong> qu'elle avait chez elle, et il le posa<br />

sur la malade que j'étais. Aussitôt je me sentis soulagée, et le lendemain à l'aube j'étais complètement guérie, rendue à<br />

la santé. Cela eut lieu, je crois, un mois d'août. Quelle année et quel jour ? Je ne m'en souviens plus. Je suis restée<br />

malade huit jours ou environ. Ceux qui m'ont vue ainsi souffrante furent <strong>Yves</strong> Allain, déjà nommé, et Catherine son<br />

épouse, et Robert Briencie, et plusieurs autres. C'est bien la morsure d'un insecte qui m'a rendue malade et m'a fait<br />

enfler, car avant que je l'aie pris en train de me piquer et de me mordre à la gorge, et que je l'aie jeté au loin après<br />

l'avoir attrapé d'une main tremblante, avant cela, je me portais bien. J'ignore l'espèce de cet insecte et sa couleur, car il<br />

faisait nuit et je ne pouvais le voir. C'est à l'invocation de dom <strong>Yves</strong> à qui je me suis vouée que j'ai été guérie. Et j'ai<br />

été guérie en présence d'<strong>Yves</strong> Allain, de son épouse Catherine et de beaucoup d'autres. L'endroit de ma guérison c'est<br />

la maison des époux Allain à Hengret (Hengoat). Après cela je n'ai pas été malade...».<br />

Et nous avons constaté qu'elle était bien portante.<br />

TEMOIN 127<br />

Catherine Hélory, sœur de dom <strong>Yves</strong> Hélory, de bonne mémoire, prêtre enterré dans l'église de Tréguier, de la<br />

paroisse de Hengoat, âgée de 80 ans...<br />

« Un jour Adelicia, fille Billon, paroissienne de Ploëzai, est venue chez moi à Hengoat. Elle avait la tête, le cou et<br />

la poitrine horriblement et dangereusement enflés, au point qu'elle pouvait à peine respirer et parler tellement elle avait<br />

mal. Poussée par la pitié que m'inspiraient son enflure et sa souffrance, et par les conseils des nombreuses personnes<br />

présentes, dont je ne me rappelle plus du tout les noms, je suis allée chercher le chaperon de dom <strong>Yves</strong> que je gardais<br />

dans ma maison comme une relique et que je conserve encore maintenant avec soin et piété, et j'ai placé sur elle ce<br />

chaperon. Aussitôt Adelicia s'est mise à dire à peu près ceci : «Saint <strong>Yves</strong>, je vous rends grâce, car mon mal<br />

commence à ne plus me faire souffrir». Et c'est ainsi qu'elle s'en est retournée chez elle, et le lendemain elle avait<br />

recouvré la santé. Je sais cela pour l'avoir vue d'abord malade et ensuite en parfaite santé. Mais je n'ai souvenir ni de<br />

l'époque, ni du jour, ni du mois. Je l'ai vue malade le temps qu'elle est venue chez moi. Mais elle m'a dit qu'elle avait<br />

souffert huit jours de son mal. C'est à l'invocation de dom <strong>Yves</strong> à qui elle s'était vouée qu'elle a été guérie et c'est au<br />

nom du même dom <strong>Yves</strong> et par dévotion pour lui que j'ai posé sur elle son chaperon. J'ai la ferme conviction qu'elle<br />

doit sa guérison à l'invocation de dom <strong>Yves</strong>, car beaucoup de gens ont été guéris de leurs maladies par le contact ou<br />

l'imposition de ce chaperon. Cela est de notoriété publique dans la paroisse de Hengoat et dans la cité et le diocèse de<br />

Tréguier. Cette imposition du chaperon s'est faite en présence de ma fille Catherine et de plusieurs autres dont je ne me<br />

rappelle pas les noms présentement. Cela s'est passé dans ma maison. Quant à l'étoffe du chaperon et sa couleur, c'est<br />

du «burell» blanc qui ne vaut pas grand chose et qui ne coûte pas cher».<br />

TEMOIN 128<br />

<strong>Yves</strong> Gwiader, fils d'Olivier Dali, de la paroisse de Pleumeur-Gautier, âgé de 40 ans ou environ...<br />

« Un navire chargé de maërl fit complètement naufrage par suite d'une tempête soudaine. J'étais à bord, et quand je<br />

vis qu'on se perdait en mer, j'ai invoqué de mon mieux dom <strong>Yves</strong> lui faisant vœu que si grâce à ses mérites je me<br />

sauvais du naufrage, j'irais nu visiter son tombeau. Tout de suite le calme est revenu et j'ai fini par me trouver à l'abri<br />

de la perdition. Cela se passait un samedi, il y aura 16 ans au mois de juin cette année. Se trouvaient à bord avec moi<br />

Yann Gorrek, fils dudit Gorrek, de la même paroisse et du même diocèse, sauvé du naufrage, et six hommes dont je ne<br />

me rappelle pas les noms, qui périrent alors noyés. Le naufrage eut lieu entre l'île Saint Maudez et la ville de<br />

Lézardrieux. Yann Gorrek et moi avons échappé au naufrage grâce à l'invocation de dom <strong>Yves</strong>. Je sais comment Yann<br />

s'en est tiré parce que je l'ai entendu plusieurs fois crier : «Seigneur saint <strong>Yves</strong>, au secours, au secours ; je fais le vœu<br />

de visiter nu ton tombeau si j'en réchappe, et si vous me sauvez la vie». Quand j'ai été sauvé, je me rappelle que j'étais<br />

dans la mer près de Ker Mouster, qui se situe à une lieue de l'endroit du naufrage, et le soleil se couchait. Je ne savais<br />

pas nager. Ce sont des voisins qui sont venus en barque sur les lieux, près de Ker Mouster et qui m'ont tiré de l'eau et<br />

pris à bord...»<br />

TEMOIN 129<br />

Yann Gorrek, fils dudit Gorrek, de la paroisse de Pleumeur Gautier, âgé de 40 ans ou environ...<br />

« Un samedi du mois de juin il y a 16 ans, je crois, je naviguais entre l'île Saint Maudez et la ville de Lézardrieux,<br />

en compagnie de <strong>Yves</strong> Guïader, Hamon Skuber, Geoffray Guillot Bihan, et certains autres dont je ne me rappelle pas<br />

les noms. Le bateau était chargé de maerl. Une tempête se leva et le navire fut brisé net. Six hommes qui étaient à bord<br />

furent noyés. Mais <strong>Yves</strong> Guïader et moi avons échappé à ce péril. Car dès que je me suis aperçu du danger que nous<br />

courions je me suis voué de cœur et de bouche à dom <strong>Yves</strong>, à peu près en ces termes : «Seigneur saint <strong>Yves</strong>, aide-moi<br />

; je me dévoue à vous et je promets, si j'en réchappe, d'aller nu visiter votre tombeau». Et grâce aux mérites de dom<br />

<strong>Yves</strong> que nous n'avons pas cessé d'appeler à notre secours, j'ai finalement été sauvé par quelques marins du voisinage<br />

qui sont arrivés sur les lieux en bateau. Je suis resté en butte au danger depuis l'heure de none presque jusqu'au<br />

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