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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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auparavant, car avant de devenir chanoine je l'avais vu pendant cinq ans dans la paroisse d'Anglesqueville» où mon<br />

oncle maternel était recteur. Je l'ai vu infirme et perclus pendant deux jours, alors qu'il allait vers le Bienheureux <strong>Yves</strong>,<br />

et par la suite, après huit ou neuf jours, Henri est revenu de la cité de Tréguier à notre abbaye en bonne santé, pieds et<br />

mains guéris ; et il y est resté deux autres jours. Je sais qu'il a dû sa guérison au prières et aux mérites de dom <strong>Yves</strong>,<br />

car telle a été la rumeur, et je l'ai entendu lui-même raconter la chose. Mais j'ignore de quels termes il s'est servi, et qui<br />

fut présent, et comment ces gens-là s'appelaient. Cela se passait en été il y a vingt et un ans. Je n'ai aucun souvenir ni<br />

du mois, ni de la semaine, ni du jour. Il n'avait pas les béquilles quand il est revenu : au contraire, il les avait laissées<br />

au tombeau de saint <strong>Yves</strong>, comme il me l'a dit lui-même. Il a quitté l'abbaye dans la joie et l'allégresse...»<br />

TEMOIN 206<br />

Even Eudon Dongall, de la paroisse de Plounévez, âgé de 30 ans et plus...<br />

«Je me trouvais dans le moulin des moines du monastère de la Bienheureuse Vierge Marie de Bégard, de l'ordre de<br />

Cîteaux, diocèse de Tréguier. Ce moulin est situé sur la rivière dite «La Grande» en la paroisse de Plouaret dans le<br />

même diocèse. Je me tenais près de la petite roue à auges et mis la main dessus. Elle me happa et m'entraîna sous elle,<br />

me comprimant si fort qu'elle me fît une entaille au front au-dessus de l'œil gauche et me décrocha cet œil. Alors une<br />

femme, dont j'ignore le nom, invoqua saint <strong>Yves</strong> pour qu'il me délivrât et me sauvât. L'invocation prononcée,<br />

immédiatement l'eau cessa de couler, la roue de tourner, et on me tira de là, sauvé, l'œil remis en place».<br />

Il a au front une cicatrice au-dessus de l'œil : nous l'avons vue ; et il est parfaitement guéri.<br />

«Vingt années ou environ se sont écoulées depuis. C'était au mois de mai, un lundi. Je n'ai plus souvenir de l'heure.<br />

Il y avait là beaucoup de monde, mais je ne connaissais personne ».<br />

Interrogé sur l'invocation, les témoins de cette invocation et les paroles prononcées, il fait la même réponse que<br />

plus haut.<br />

«J'ai la ferme conviction que j'ai dû d'être délivré et d'échapper à la mort à l'invocation de saint <strong>Yves</strong>...»<br />

TEMOIN 207<br />

Jacob, recteur de l'église de Mesquer, diocèse de Nantes, âgé de 40 ans et plus...<br />

«Mon clerc, Symon, souffrait depuis un certain temps déjà d'une maladie grave. C'était, je crois, une fièvre<br />

continue. Il lui vint un sentiment de dévotion envers saint <strong>Yves</strong>, il se voua à lui et l'invoqua pour obtenir la santé, mais<br />

je ne me rappelle pas quelles paroles il utilisa. Ainsi malade il se fit transporter devant une image de saint <strong>Yves</strong> que<br />

j'avais fait faire dans l'église de la Chapelle Launay (même diocèse) dont j'étais alors recteur. Après y être resté le<br />

temps de réciter un Miserere, il revint me trouver en pleine santé, délivré, disant que saint <strong>Yves</strong> l'avait guéri. Alors il<br />

mangea et but avec moi, guéri, en bonne santé. Cela s'est donc passé à l'endroit que j'ai dit, il y a trois ans ou environ,<br />

un dimanche après la messe, en présence de ma servante Sevenerita, de mon clerc Guillaume, et de beaucoup d'autres<br />

dont je ne me souviens pas. Il a souffert de cette maladie avant sa guérison pendant huit jours ou environ. Il est<br />

originaire précisément de la paroisse de La Chapelle Launay».<br />

Le même témoin ajoute :<br />

«Un jour dont je n'ai pas gardé le souvenir, mon clerc Guillaume, par suite d'une maladie grave qu'il avait eue il y<br />

avait longtemps, perdit la parole dans l'église et devint si faible qu'il se fît transporter à la maison. Alors il se voua à<br />

saint <strong>Yves</strong> et l'invoqua pour obtenir la santé. Ma servante et Symon dont j'ai déjà parlé et moi-même assistions à la<br />

scène. Il se fit ensuite transporter devant l'image qu'on connaît, et il y resta le temps de parcourir un sixième de lieue.<br />

Puis il revint me trouver en bonne santé, délivré. Cela s'est passé dans les trois mois qui ont suivi la maladie de<br />

Symon, un dimanche dont je ne me rappelle pas la date. Et j'ai la ferme conviction qu'ils doivent...»<br />

TEMOIN 208<br />

Adelicia du Parc, damoiselle, originaire de la paroisse de Plounévez, âgée de 32 ans et plus...<br />

« Il peut y avoir 15 ans ou environ que tomba sur les animaux une épidémie mortelle. Les bêtes d'Agathe, ma<br />

défunte mère, mouraient indistinctement. Agathe, qui vivait à cette époque-là, voua à saint <strong>Yves</strong> un veau d'un mois qui<br />

n'avait plus sa mère et qui donc survivait sans lait ni mère, et elle le garda en sa présence ; elle voua de même à saint<br />

<strong>Yves</strong> toutes ses autres bêtes, avec la promesse de lui donner le veau en échange. A partir de ce moment-là, l'épidémie<br />

s'arrêta ; et le fait est, j'en suis sûre, miraculeux. Par la suite le temps passa, et quand le veau eut atteint quatre ans ou<br />

environ, elle le remit, acquittant ainsi sa dette, et le laissa au tombeau de saint <strong>Yves</strong>...»<br />

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