Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves
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Le même témoin ajoute :<br />
«J'ai vu un homme aveugle. Il était venu, disait-il, au tombeau de saint <strong>Yves</strong> en pèlerin pour recouvrer la vue.<br />
Après l'avoir vu complètement aveugle, ce jour-là, le même jour j'ai constaté qu'il voyait. Je me suis d'abord rendu<br />
compte qu'il était aveugle, et manifestement il apparaissait tel. Et par la suite je me suis aperçu qu'il avait recouvré la<br />
vue : il se déplaçait en effet par lui-même sans chien ; il distinguait les choses et les couleurs, ce qu'il n'aurait pas fait<br />
s'il n'avait pas vu ; il était manifeste à tous qu'il voyait. Et je crois, et c'est de notoriété publique, qu'il a obtenu la vue à<br />
l'invocation de saint <strong>Yves</strong>. Je l'ai vu aveugle, avant sa guérison, pendant cinq jours ou environ, mais j'ignore pendant<br />
combien de temps avant cette constatation il avait été aveugle au su et au vu de tous. J'ignore aussi son nom et sa<br />
paroisse d'origine ; mais il disait que cela faisait longtemps qu'il souffrait de cécité, et qu'il était originaire de Roc<br />
Amadour. Cela s'est passé il y a longtemps...»<br />
TEMOIN 199<br />
Olivier Lavina, de la cité de Tréguier, âgé de 60 ans et plus...<br />
«J'ai connu et vu un malade, dont je ne me rappelle ni le nom ni le lieu d'origine. Il était venu en pèlerinage au<br />
tombeau de saint <strong>Yves</strong> pour obtenir la santé, disait-il, car il souffrait d'un mal qu'il avait aux testicules et à la verge ou<br />
à la peau qui les enveloppe. Ses parties génitales, comme je l'ai constaté, étaient enflées, atteignant la grosseur d'une<br />
tête d'homme. Ainsi donc affligé de cette enflure, il s'est voué à saint <strong>Yves</strong> et l'a invoqué : je l'ai vu et entendu le faire,<br />
voici en quels termes pour l'essentiel : «Seigneur saint <strong>Yves</strong>, je me remets et me voue à vous, pour que vous écartiez<br />
de moi cette difformité». Il prononça ce vœu et cette invocation avec humilité, amour et dévotion. Alors dans ses<br />
parties génitales enflées se pratiqua un trou, une ouverture, d'où sortit et tomba un caillou de forme et de la grosseur<br />
d'un œuf d'oie, en même temps qu'une quantité équivalente d'humeurs. Il fut débarrassé et guéri de ses souffrances et<br />
de son mal. Je le sais pour avoir assisté au fait, lequel s'est produit dans l'église de Tréguier, près du tombeau de saint<br />
<strong>Yves</strong>, il y a huit ou neuf ans, entre la fête de Tous les Saints et la fête suivante de la Nativité du Seigneur en présence<br />
de Hervé Goelo et de Raulin Riboul, et de beaucoup d'autres dont je ne me souviens pas ; je n'ai plus souvenir ni du<br />
mois ni du jour. Je l'ai vu infirme pendant quinze jours et plus avant sa guérison dans la cité et l'église de Tréguier...»<br />
TEMOIN 200<br />
Hervé Golovic (Goëlo ?) de la paroisse de Plounez (?), diocèse de Saint-Brieuc, âgé de 50 ans et plus...<br />
« J'ai connu et vu un malade qui venait en pèlerinage au tombeau de saint <strong>Yves</strong> pour obtenir, disait-il, sa guérison.<br />
Le mal dont il souffrait lui avait enflé la verge et la peau des testicules jusqu'à provoquer une grosseur qui atteignait le<br />
volume d'une tête d'homme, et on disait qu'il y avait à l'intérieur une pierre. Cet homme ainsi affligé, je l'ai vu et<br />
entendu invoquer saint <strong>Yves</strong> et se vouer à lui pour obtenir la santé. Il le faisait à peu près comme ceci pour l'essentiel :<br />
«Seigneur saint <strong>Yves</strong>, je me remets et me voue à vous pour que vous écartiez de moi cette difformité». Une fois<br />
prononcés cette invocation et ce vœu, la verge ou la peau des testicules se perça d'elle-même. En même temps qu'un<br />
peu de sérosité, il en sortit une pierre de la forme et de la grosseur d'un œuf d'oie, qui tomba par terre. Sur le champ<br />
l'homme fut débarrassé, guéri du mal qui le faisait souffrir. Cela s'est passé dans l'église de Tréguier, près du tombeau<br />
de saint <strong>Yves</strong>, il y a, me semble-t-il, neuf ans ou environ, entre la fête de Tous les Saints et celle de la Nativité du<br />
Seigneur. Quant au mois et au jour, je ne m'en souviens pas. Etaient présents Olivier Lanuic, et Ruillin Biloul, moi et<br />
beaucoup d'autres dont je ne me souviens pas. Avant sa guérison, je l'ai vu malade ainsi quinze jours ou environ, mais<br />
j'ignore s'il a été et si on l'a vu malade plus longtemps, car c'était un étranger, il n'habitait pas la ville et je ne l'avais pas<br />
vu auparavant. Je n'ai aucun souvenir ni de son nom ni de son lieu d'origine...»<br />
TEMOIN 201<br />
Pétronille, épouse de Guillaume (Ancipitris) Daoubennek, de la paroisse de Trégrom, diocèse de Tréguier, âgée de 28<br />
ans et plus...<br />
« Je souffrais beaucoup d'une affection à l'œil gauche, une goutte, qui me tourmentait, au point que j'y voyais peu et<br />
que de l'eau s'en égouttait. Sur le conseil de mon mari, je me vouai à saint <strong>Yves</strong>, et je lui vouai mon œil, de la manière<br />
suivante : «Je fais le vœu de remettre un œil de cire à saint <strong>Yves</strong>, pour qu'il rende la santé à mon œil». A peine<br />
l'invocation et le vœu eurent-ils été prononcés que la douleur cessa, ainsi que la goutte et l'affection dont j'ai parlé. Par<br />
la suite, je ne m'en suis plus ressentie, mon œil a cessé de couler, et je me suis trouvée parfaitement guérie. Cela s'est<br />
passé après les octaves de la fête des Apôtres Pierre et Paul, l'an du Seigneur 1330, aux environs de midi. Mon mari<br />
était avec moi, et nous nous trouvions dans notre maison à Trégrom. J'ai déjà dit l'invocation que j'ai faite. Je suis<br />
restée et on m'a vue atteinte de ce mal pendant six semaines. Je suis originaire de la paroisse de Trégrom. Je n'ai pas eu<br />
à souffrir par ailleurs de cette affection ou d'un mal similaire à cet œil. C'est pour cela que nous sommes venus en<br />
pèlerinage à saint <strong>Yves</strong>, et que, selon ma promesse, nous avons offert l'objet du vœu...»<br />
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