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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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il ne put le trouver cette fois-là. Il sortit et se reposa un petit instant, car il était trop fatigué. Il chercha encore une<br />

deuxième et une troisième fois. La Sème fois, il trouva le noyé, et le sortit mort et le transporta vers la maison de son<br />

père. Et puis le lendemain je vis le même Aymeri sain et vivant comme avant. Il était âgé de 10 ou 11 ans. Cela se<br />

passait il y a 20 ans ou environ. Je ne me rappelle ni le jour ni le mois, mais c'était en été vers l'heure de midi. Etaient<br />

présents ceux que j'ai nommés : Thomas Musard, Bogolguen et moi. L'endroit était la mer qu'on appelle Léguer. Il est<br />

resté sous l'eau le temps d'une bonne lieue et plus. Je sais qu'il était raide et glacé absolument comme un mort, et ceux<br />

qui étaient là le jugeaient ainsi et je ne pense pas que quiconque ait jugé autrement. Je dis que s'il est revenu à la vie<br />

c'est grâce aux mérites de dom <strong>Yves</strong> Hélory, et vraiment j'en ai la ferme conviction, car j'ai entendu dire qu'on avait<br />

voué Aymeri à dom <strong>Yves</strong>. Je n'étais pas présent quand on a transporté le noyé chez son père, car quand ils ont<br />

commencé à le porter, moi j'ai pris la fuite par peur des remontrances de mon père...»<br />

TEMOIN 76<br />

Hervé Molloe, paroissien de Gazvallon (Plouégat-Guerrand), diocèse de Tréguier, âgé de 50 ans ou environ...<br />

«Un jour, je ne sais plus lequel, il me semble que c'était au mois de juin comme aujourd'hui, il y a de cela 7 ans ou<br />

environ, j'entendis des gens qui criaient très fort : «Venez vite, venez vite, disaient-ils. Ily a un mort !». J'entendis cela<br />

le temps d'une demi-lieue, et je voulus à la fin savoir ce que c'était. Je me rendis à l'étang du Grand Port, où avaient<br />

lieu ces cris. Et j'y trouvai beaucoup de gens rassemblés. Ils me dirent que Guillaume, le fils d'Alain Guidomar, de ma<br />

paroisse, se trouvait noyé dans l'étang. Je demandai aux gens qui étaient là dans quel endroit de l'étang cet enfant avait<br />

disparu sous l'eau. J'enlevai alors ma chemise et pénétrai dans l'étang. Je n'arrivais pas à me pencher, vu la trop grande<br />

profondeur de l'eau. C'est avec mes pieds que je cherchais le noyé, et je disais : «Saint <strong>Yves</strong>, au secours, au secours, je<br />

m'en remets à vous». Et à ces mots j'atteignis du pied le noyé. Je le soulevai un peu, le pris d'une main par une jambe<br />

et peu à peu le ramenai à la rive. Puis je le retirai de l'eau. Je le déposai ensuite sur le bord, glacé et mort. Le père et la<br />

mère arrivèrent plus tard et s'écrièrent : «Seigneur saint <strong>Yves</strong>, nous vous dévouons notre fils, et vous promettons de<br />

vous acquitter tous les ans un cierge aussi long que lui» Et devant moi ils emportèrent ainsi le mort chez eux. Le jour<br />

même dans l'après-midi, je me rendis à la maison de l'enfant noyé, et je le vis sain et vivant ; et je crois que cela est dû<br />

aux mérites de dom <strong>Yves</strong> à qui ses parents l'avaient voué comme on l'a dit. »<br />

L'enfant est toujours vivant et en bonne santé, comme nous avons pu le constater.<br />

« Etaient présents : mon épouse Théophanie, fille d'Alain Keunaroc, Richard, fils de Le Nain, et Guillot, fils de<br />

Hervé Banicon, de la paroisse de Gazvallon ; et beaucoup d'autres personnes étaient là, mais il ne serait difficile de<br />

retrouver leurs noms.<br />

Suit le rappel du lieu, des paroles de l'invocation, du nom de l'enfant noyé. Et répondant aux questions le témoin<br />

continue : «Je connaissais l'enfant auparavant puisqu'il était mon voisin, et il l'est toujours. Il est resté sous l'eau le<br />

temps d'une grande lieue, compte tenu de la durée des cris et du temps que j'ai mis à le trouver. Quant à estimer<br />

pendant combien de temps je l’ai vu mort hors de l'eau, je dis la durée d'un tiers de lieue. Je sais qu'il était mort,<br />

puisqu'il est resté sous l'eau un bon bout de temps, qu'il était glacé, roide et sans couleur tout à fait comme un mort, et<br />

que tous ceux qui étaient là le considéraient comme mort... A mon avis, il était âge de six ans ou environ. Il a rendu<br />

pas mal d'eau, mais je ne saurais évaluer combien. L'enfant est originaire comme son père de la paroisse de Gazvallon<br />

(Plouégat-Guerrand)... »<br />

TEMOIN 77<br />

Alain Guidomar, paroissien de Gazvallon, âgé de 50 ans ou environ...<br />

«Je suis arrivé quand Hervé Mollec tirait Guillaume de l'étang du Grand Port comme l'a dit le même Hervé.<br />

Et Guillaume était tout à fait mort. Sa mère arriva aussi, et, père et mère, nous l'avons voué à dom <strong>Yves</strong>. Avec ma<br />

femme j'ai transporté Guillaume dans notre maison, mort et glacé, et nous l'avons déposé sur un lit, en recommençant<br />

le même vœu. Bientôt après le regardant, nous nous sommes aperçus que notre garçon avait recouvré la vie. Nous lui<br />

avons demandé comment il allait. «Bien, nous a-t-il répondu». Et puis sans attendre un mois je l'ai conduit au<br />

Bienheureux <strong>Yves</strong> en l'église de Tréguier avec les offrandes que nous, ses parents, avions promises pour lui. Je sais<br />

qu'il avait été mort parce qu'il en présentait bien clairement les signes à la vue et au toucher, et que tous ceux qui<br />

l'entouraient le disaient. Il y a de cela sept ans ou environ, a ce qu'il me semble, mais je n'ai plus souvenir ni du mois ni<br />

du jour. Le lieu était celui qu'a dit Hervé. J'ai invoqué le Bienheureux <strong>Yves</strong> en ces termes : «O saint <strong>Yves</strong>, Je vous<br />

dévoue mon fils ; et je vous remettrai chaque année un denier». La mère a prononcé les mêmes paroles, à cette<br />

différence près qu'elle a promis un cierge de la taille de l'enfant noyé. J'ai la ferme conviction que c'est le Bienheureux<br />

<strong>Yves</strong> qui a obtenu pour nous auprès de Dieu son retour à la vie. Il est reste dans l'eau le temps d'une lieue, comme je<br />

l'ai entendu, et je le pense. Quant au temps où je l'ai vu mort une fois hors de l'eau, c'était depuis tierce jusqu'à none. Il<br />

a bien rejeté de l'eau, mais je ne saurais bien dire quelle quantité. Il me semble que l'enfant avait alors six ans...»<br />

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