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Enquete_canonisation AVEC ILLUST - Fonds St-Yves

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chevalier, j'ai commencé à aspirer l'air et il me semblait avoir alors plus de mal que lorsque je me noyais. Une fois<br />

revenu à la vie, j'ai entendu dire que Jeanne, ma maîtresse, l'épouse du chevalier, m'avait voué à dom <strong>Yves</strong> lorsque<br />

j'étais noyé, que c'était par les cheveux à l'aide d'un long bâton qu'on m'avait retiré du fond de l'eau, et qu'on m'avait<br />

transporté, noyé et mort, dans la maison en question. J'ai la ferme conviction, et c'est de notoriété publique dans la<br />

paroisse de Poullaouen et dans les autres paroisses circonvoisines et dans la ville et le diocèse de Tréguier, que j'ai été<br />

mort noyé, et que c'est à l'invocation de dom <strong>Yves</strong> et à cause de ses mérites que j'ai repris vie. J'ai donc appris que ma<br />

maîtresse s'était mise à genoux pour me vouer avec ferveur à dom <strong>Yves</strong> alors que j'étais noyé. Sous les huit jours elle<br />

m'a envoyé au tombeau de dom <strong>Yves</strong> dans l'église de Tréguier où je suis venu en pèlerin, et j'y ai offert un cierge de<br />

cire de ma longueur avec deux sous et six deniers. La personne qui m'a vu me noyer était Nizeta, la naine, maintenant<br />

défunte, et je pense que ce sont ses cris qui ont fait venir ceux qui m'ont sorti de l'eau. Quant à ceux qui se trouvaient<br />

là quand je suis revenu à la vie, il y avait ma maîtresse dont j'ai parlé, et beaucoup d'autres maintenant défunts, et<br />

Rolland, le serviteur du chevalier et bien d'autres dont je ne me souviens pas...»<br />

TEMOIN 65<br />

Basilia, épouse de <strong>Yves</strong> Cadioc Scalart, paroisienne de Pleubian, âgée de 40 ans et plus...<br />

«J'ai vu mon fils Alain, alors âgé d'un an et demi, ou environ, mort noyé dans l'eau d'un fossé situé près de la<br />

maison de Jean fils de Geoffroy appelé Kentanganet (premier né). Je l'ai soulevé et enlevé de là, et l'ai remis à Jean,<br />

qui l'a déposé par terre près du fossé. Et ensuite, à l'invocation de dom <strong>Yves</strong>, il est redevenu vivant, et il vit toujours.<br />

Cela se passait au mois d'octobre, je ne me rappelle pas quel jour, il y a de cela 21 ans ou environ, et il y avait là, Jean,<br />

le père et le grand-père de l'enfant, et moi, et beaucoup d'autres dont je ne me souviens plus. Cela s'est passé de la<br />

manière suivante : le père et le grand-père et moi et beaucoup d'autres, nous nous sommes mis humblement à genoux<br />

et nous avons avec ferveur demandé à dom <strong>Yves</strong> de rendre la vie à cet enfant ; et le grand-père, le père et moi le lui<br />

avons voué et lui avons promis de donner et d'acquitter à son tombeau un cierge de cire d'un denier, et en plus d'offrir<br />

chaque année un denier. Nous avions à peine fait ce vœu et cette invocation que l'enfant est revenu à la vie, et que la<br />

respiration et les autres signes de la vie ont fait en lui leur apparition. Je l'ai vu en état de mort le temps de parcourir un<br />

quart de lieue. Quant aux signes de mort qu'il présentait à ma vue : il était, quand je l'ai touché, glacé et roide, et pâle ;<br />

il avait les yeux clos, et il ne respirait pas. On s'est procuré du tissu pour lui confectionner un suaire, et tout ce qu'il<br />

fallait par ailleurs pour sa sépulture. J'ai la ferme conviction, et ce fut et c'est de notoriété publique dans la paroisse de<br />

Pleubian comme dans la ville et le diocèse de Tréguier, qu'il s'est noyé et qu'il a été mort, et qu'il est revenu à la vie à<br />

l'invocation et grâce aux mérites de dom <strong>Yves</strong>, en faveur de qui Dieu fait de nombreux miracles dans diverses<br />

régions...»<br />

TEMOIN 66<br />

Jean, fils de Geoffroy, dit Kentanganet, paroissien de Pleubian, âgé de 40 ans, etc.<br />

«J'ai vu Alain, fils de Cadioc Scalart jeune, alors âgé de un an et demi, ou environ, selon toute apparence, mort<br />

noyé, et j'ai constaté qu'il est revenu à la vie à l'invocation de dom <strong>Yves</strong> Hélory. Cela s'est passé au mois d'octobre.<br />

Quel jour ? Je ne m'en souviens plus. Vingt et un ans se sont écoulés depuis, ou environ. Il y avait là le père et la mère<br />

de cet Alain et moi, et beaucoup d'autres dont je ne me souviens pas. Je l'ai vu mort noyé dans l'eau d'un fossé situé<br />

près de ma maison dans la paroisse de Pleubian. Je l'ai vu soulever et enlever de là par sa mère, et ensuite il a été posé<br />

sur la route près du fossé. Le père, la mère, et le grand-père d'Alain et beaucoup d'autres dont je ne me souviens pas se<br />

sont mis à genoux et ont invoqué dom <strong>Yves</strong>, le priant de donner la vie à l'enfant. Son père et sa mère et son grand-père<br />

ont fait vœu et promesse de donner en compensation à dom <strong>Yves</strong> un cierge d'un denier, et de plus d'offrir un denier par<br />

an. A peine eurent-ils fait ce vœu et cette invocation que l'enfant revint à la vie ; apparurent en lui le souffle et les<br />

autres signes de la vie, et il vit toujours. J'ai vu l'enfant, mort, aussi bien dans l'eau que sur le sol le temps de parcourir<br />

un quart de lieue ou environ. Quant aux marques de la mort que j'ai vues et reconnues en lui, je sais que je l'ai touché,<br />

et qu'il était glacé, roide et pâle, qu'il avait les yeux clos, qu'il ne respirait pas, non, autant qu'on pouvait s'en rendre<br />

compte, il n'aspirait ni ne rejetait de l'air. J'ai la ferme conviction qu'il a été noyé et mort, et que cet enfant est revenu à<br />

la vie à l'invocation et en raison des mérites de dom <strong>Yves</strong>...»<br />

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