culture [Noouus aavoons vvuu pour vvouss.....] [[Expossiitioonn « FFemmmess et JJuusstiicce]] ppaaggee 97 [[Nouss avvonss llu ppoouur vvoouus.....] [PPrriissoonnss eenn EEuurrooppee,, de Sonnjaa Snnackkeen]] ppaaggee 998
Nous avons vu pour vous... Exposition « Femmes et Justice » « Sous la robe, point de sexe », qu’ils disaient... Les visages de lieutenants, directrices de prison, huissiers, ou encore avocates se succèdent. Si la volonté de mettre en lumière la condition de la femme <strong>au</strong> sein de l’univers judiciaire paraît originale, le traitement qui en est effectué <strong>au</strong> sein de cette exposition peut laisser particulièrement perplexe. Sur les murs de la salle, une quinzaine de portraits de femmes se font face et se répondent, en robes de magistrat ou en uniformes de la police. Diane Rondot accompagne les visages d’une citation de la personne photographiée. Et c’est là que le retour de bâton se fait sentir. Sous le portrait de Perrine Rogiez-Thubert, lieutenant de police, on peut lire : « Je m’efforce de remiser mes émotions <strong>au</strong> vestiaire ». Pour Carola Arrighi de Casanova, Substitut général à la Cour d’appel de Paris, il s’agissait de « ne pas être uniquement la femme de [son] mari ». Il semble dès lors difficile d’apprécier la singularité de ces témoignages. En 97 Par Anne Bastin, déléguée régionale du GENEPI-Île de France-Centre C’était un pari intéressant qu’annonçaient les Archives de Paris en proposant l’exposition « Femmes et Justice », par Diane Rondot, à la Direction des services des Archives, Porte des Lilas. « PPaarraaîîtt qquu’’yy aa ppaass ddee ssoott mmééttiieerr », affirmait jadis son poinçonneur, et paraît même que pour les femmes non plus… Restait donc à examiner plus en détails les dynamiques politiques, sociales et artistiques à l’œuvre dans cette exposition. quoi cette parole révèle-t-elle en effet les spécificités de leur quotidien, de leur métier, ou de leur vocation ? Le livret qui accompagne l’exposition n’améliore pas vraiment ce premier jugement. Hélène Dupif, chef de la Brigade de répression du banditisme, affirme ainsi : « Je me flatte d’avoir <strong>au</strong>gmenté […] le nombre de femmes à la BRB […] Elles apportent de la fraîcheur, de la légèreté ». Ces femmes pourraient donc se targuer d’être, une fois encore, une source de douceur et de sensibilité foisonnantes et sans cesse renouvelées ? Les témoignages laissent perplexes. L’on peut alors s’interroger sur l’objectif de cette exposition. S’agit-il d’évoquer la place de la femme <strong>au</strong> sein des professions judiciaires, ou de mettre en question la capacité de la justice à répondre à des discriminations qui demeurent patentes ? Si l’exposition ne semble pas être un espace voué à la revendication, le problème semble néanmoins mériter d’être soulevé. Rappelons à ce titre que c’est seulement en 1900 qu’une femme a pu prêter serment pour la première fois, et que la magistrature s’est ouverte <strong>au</strong>x femmes en 1946. En outre, depuis 1993, l’effectif des femmes avocats a <strong>au</strong>gmenté de plus de 50 % et l’École nationale de la magistrature est représentée par 80 % d’étudiantes. On peut déplorer que ces chiffres, mentionnés dans le livret accompagnant l’exposition, ne donnent pas lieu à une mise en lumière des enjeux qu’ils suscitent <strong>au</strong> sein même de l’exposition et <strong>au</strong> travers des portraits présentés. C’est ainsi que malgré la solennité des cadrages, les réminiscences outrancières du drape<strong>au</strong> tricolore et la volonté louable de mettre <strong>au</strong> jour un pan souvent négligé de la justice française, l’exposition peine à se défaire d’images éculées et de revendications généralistes qui ne parviennent en <strong>au</strong>cun cas à mettre en exergue la spécificité du monde judiciaire, et encore moins la complexité d’affirmer un féminisme qui ne se limiterait pas à des considérations primaires. ## 3<strong>35</strong>5 MMARRSS/AVRRILL 2201122
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