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Le chien des Baskerville 1902 Sir Arthur Conan Doyle - Lire Sherlock

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l’autre côté de la colline.<br />

« Alors, ai-je raison ?<br />

– Il est certain que voilà un jeune garçon qui parait effectuer une mission<br />

secrète.<br />

– Et la nature de cette mission, même un policier du comté pourrait la<br />

deviner. Mais la police ne saura rien par moi, et je vous commande le secret<br />

à vous aussi, docteur Watson. Pas un mot à quiconque ! Me<br />

comprenez-vous ?<br />

– Comme vous voudrez.<br />

– La police m’a traité d’une façon honteuse ! Honteuse… Quand les<br />

faits sortiront dans l’affaire Frankland contre la reine, je vous prie de<br />

croire que le pays sera secoué par une violente indignation. Pour rien au<br />

monde je n’aiderais la police. Car elle ne souhaiterait qu’une chose, c’est<br />

que ce soit moi, et non mon effigie, qui soit brûlé en place publique par<br />

ces voyous. Comment ! Vous partez ? Allons, vous allez m’aider à vider<br />

la bouteille pour fêter ce grand événement ! »<br />

Mais je résistai à son invitation et le dissuadai de me raccompagner. Je<br />

pris la route et m’y maintins tant qu’il pouvait me suivre du regard ; puis<br />

je coupai par la lande et me hâtai vers la colline pierreuse où l’enfant<br />

avait disparu. Tout m’était à présent favorable, je me sentais le vent en<br />

poupe, et je jurai que ce ne serait ni par manque de persévérance ni<br />

d’énergie que je gâcherais la chance que m’offrait la fortune.<br />

Quand j’atteignis le sommet de la colline, le soleil était déjà bas ; les<br />

longues pentes, au-<strong>des</strong>sous de moi, se montraient d’un côté d’un vert doré<br />

et toutes grises de l’autre. Une brume longeait l’horizon d’où surgissaient<br />

les contours fantastiques de Belliver et de Vixen Tor. Toute la<br />

vaste étendue était muette et immobile. Un grand oiseau, une mouette<br />

ou un courlis, planait très haut dans le ciel bleu. Lui et moi semblions<br />

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