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Le chien des Baskerville 1902 Sir Arthur Conan Doyle - Lire Sherlock

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– Notre dossier n’est pas complet. <strong>Le</strong> gaillard est avisé, rusé au dernier<br />

degré. Ce qui compte, ce n’est pas ce que nous savons, mais ce que nous<br />

pouvons prouver. Si nous faisons le moindre faux pas, il peut nous<br />

échapper.<br />

– Alors, que faire ?<br />

– Nous aurons demain une journée chargée. Ce soir nous ne pouvons<br />

que nous acquitter de nos derniers devoirs envers notre pauvre ami. »<br />

Nous re<strong>des</strong>cendîmes ensemble de l’escarpement et nous revînmes auprès<br />

du cadavre. L’affreux spectacle de ces membres brisés me fit mal ;<br />

<strong>des</strong> larmes me vinrent aux yeux.<br />

« Il faut que nous allions chercher du secours, Holmes ! Nous ne pouvons<br />

pas le transporter ainsi jusqu’au manoir. Grands Dieux, êtes-vous<br />

devenu fou ? »<br />

Il avait poussé une exclamation en se penchant au-<strong>des</strong>sus du corps ; et<br />

à présent il dansait, riait, me serrant les mains à les briser. Était-ce là mon<br />

ami si maître de lui, si austère ? La colère l’avait rendu fou, sûrement !<br />

« Une barbe ! L’homme a une barbe !<br />

– Ce n’est pas le baronnet ! C’est… Eh bien, c’est mon voisin, le<br />

forçat ! »<br />

Fébrilement nous retournâmes le cadavre : une barbe hirsute pointa<br />

vers la lune claire et froide. Aucun doute ! Ce front sourcilleux, ces yeux<br />

d’animal sauvage, ce faciès bestial… c’était bien la tête que j’avais vue<br />

éclairée par la lueur de la bougie entre les rochers : la tête de Selden, le<br />

criminel évadé.<br />

Alors tout devint clair dans mon esprit. Je me rappelais que le baronnet<br />

m’avait dit qu’il avait donné à Barrymore sa vieille garde-robe. Barrymore<br />

en avait fait cadeau à Selden pour qu’il pût fuir. <strong>Le</strong>s chaussures,<br />

la chemise, le chapeau appartenaient à <strong>Sir</strong> Henry. Certes le drame demeurait<br />

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