Le chien des Baskerville 1902 Sir Arthur Conan Doyle - Lire Sherlock
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s’épuisaient et que depuis <strong>des</strong> années il était à toute extrémité.<br />
« Nous eûmes un exemple de sa vivacité ce matin-là quand il nous<br />
échappa avec tant de brio, et aussi de son audace en me renvoyant mon<br />
propre nom par l’intermédiaire du cocher du fiacre. À partir de ce moment<br />
il comprit que j’avais pris l’affaire en main à Londres et qu’il<br />
n’aurait aucune chance de parvenir à ses fins dans la capitale. Il rentra à<br />
Grimpen et attendit l’arrivée du baronnet.<br />
– Un instant ! interrompis-je. Vous avez sans nul doute retracé correctement<br />
la suite <strong>des</strong> événements, mais un point demeure inexpliqué :<br />
qu’est devenu le <strong>chien</strong> pendant que son maître était à Londres ?<br />
– J’y ai réfléchi, et c’est évidemment un point important. Stapleton a eu<br />
un homme de confiance ; mais il est peu probable qu’il lui ait dévoilé<br />
tous ses plans : autrement, il serait tombé au pouvoir d’un complice. À<br />
Merripit il y avait un vieux domestique du nom d’Anthony. Il était au<br />
service <strong>des</strong> Stapleton depuis de nombreuses années, déjà au temps du<br />
collège : il savait donc que ses maîtres étaient mari et femme. Ce bonhomme<br />
a subitement disparu. Or, Anthony n’est pas un nom commun<br />
en Angleterre, tandis qu’Antonio est répandu dans toute l’Espagne et les<br />
pays hispano-américains. Cet Anthony, comme Mme Stapleton, parlait<br />
correctement l’anglais, mais avec un bizarre zézaiement. J’ai vu de mes<br />
yeux ce vieux domestique traverser le grand bourbier de Grimpen par le<br />
sentier qu’avait marqué Stapleton. Il est donc probable qu’en son absence<br />
son maître l’avait chargé de s’occuper du <strong>chien</strong>, mais qu’Anthony<br />
ne se doutait pas de l’emploi qui était réservé à cette bête.<br />
« <strong>Le</strong>s Stapleton se rendirent donc dans le Devonshire, où <strong>Sir</strong> Henry et<br />
vous les rejoignirent peu après. Un mot maintenant sur ce que je fis à<br />
l’époque. Vous vous rappelez peut-être que lorsque j’examinai le papier<br />
qui portait la phrase découpée dans le journal je cherchai attentivement<br />
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