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Le chien des Baskerville 1902 Sir Arthur Conan Doyle - Lire Sherlock

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confiée, et je doute qu’elles intéressent votre esprit rigoureusement pratique. Je<br />

me rappelle encore la parfaite indifférence que vous avez manifestée<br />

relativement à la question de savoir si le soleil tournait autour de la terre, ou la<br />

terre autour du soleil. Je reviens donc aux faits concernant <strong>Sir</strong> Henry <strong>Baskerville</strong>.<br />

Si vous n’avez pas eu de rapport ces jours derniers, c’est parce que jusqu’à<br />

aujourd’hui il ne s’est rien produit qui méritât une relation. Puis un incident<br />

très surprenant est intervenu, que je vous narrerai en son temps. Mais<br />

auparavant il faut que je vous énumère les autres données de la situation.<br />

L’une d’elles, sur laquelle je ne m’étais guère étendu, est la présence sur la<br />

lande du forçat évadé. Il y a maintenant de bonnes raisons pour croire qu’il est<br />

allé se faire pendre ailleurs, ce qui apporte une satisfaction évidente aux<br />

habitants isolés de la région. Une quinzaine s’est écoulée depuis son évasion :<br />

pas une fois il n’a été vu et il n’a jamais fait parler de lui. Il est inconcevable qu’il<br />

ait tenu la lande tout ce temps-là. Bien sûr il a toutes facilités pour se cacher :<br />

n’importe quelle cabane en pierre peut lui servir de refuge. Mais il n’a rien à<br />

manger, à moins qu’il ne capture et n’abatte <strong>des</strong> moutons sur la lande. Nous<br />

pensons plutôt qu’il est parti, et les fermiers <strong>des</strong> environs dorment plus<br />

tranquilles.<br />

Dans cette maison, nous sommes quatre hommes vali<strong>des</strong> et robustes : aussi<br />

n’avions-nous rien à craindre ; mais j’avoue que j’ai été mal à l’aise chaque fois<br />

que je pensais aux Stapleton. Ils habitent à plusieurs kilomètres de tout secours.<br />

Il y a là une femme de chambre, un vieux domestique, la sœur et le frère,<br />

celui-ci n’ayant rien d’un athlète. Ils seraient sans défense devant un gaillard<br />

prêt à tout, comme ce bandit de Notting Hill, si seulement il prenait la peine<br />

d’entrer.<br />

<strong>Sir</strong> Henry s’inquiète également de leur situation ; nous avions suggéré que<br />

Perkins le valet allât coucher chez eux, mais Stapleton n’a rien voulu entendre.<br />

<strong>Le</strong> fait est que notre ami le baronnet commence à manifester un intérêt<br />

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