Le chien des Baskerville 1902 Sir Arthur Conan Doyle - Lire Sherlock
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– Parfaitement. Nous serons capables de le porter jusque-là. Oh ! oh !<br />
Watson, qui est-ce ? Voici notre homme en personne, merveilleux<br />
d’audace ! Pas un mot qui puisse lui indiquer nos soupçons… Pas un<br />
mot, Watson, sinon tous nos plans sont anéantis ! »<br />
Un homme avançait en effet vers nous, j’aperçus la lueur rouge de son<br />
cigare. La lune l’éclairait : c’était bien l’allure sémillante et désinvolte du<br />
naturaliste. Il s’arrêta net quand il nous vit, puis reprit sa marche.<br />
« Comment, docteur Watson, c’est vous ? Vous êtes bien le dernier que<br />
je serais attendu à rencontrer sur la lande à cette heure de la nuit. Mais<br />
mon Dieu, qu’est cela ? Quelqu’un a-t-il été blessé ? Oh ! ne me dites<br />
pas… ne me dites pas que c’est notre ami <strong>Sir</strong> Henry ! »<br />
Il s’était précipité sur le cadavre. Je l’entendis aspirer brusquement de<br />
l’air ; le cigare lui tomba <strong>des</strong> doigts.<br />
« Qui…Qui est-ce ? balbutia-t-il.<br />
– C’est Selden, le forçat qui s’était évadé de Princetown. »<br />
Stapleton tourna vers nous un visage hagard : mais dans un effort de<br />
tout son être, il surmonta sa stupéfaction et sa déception. Son regard pénétrant<br />
alla de Holmes à moi.<br />
« Mon Dieu ! Quelle affaire ! Comment est-il mort ?<br />
– Il semble qu’il se soit rompu le cou en tombant de cet escarpement.<br />
Mon ami et moi étions en train de nous promener sur la lande quand<br />
nous l’avons entendu crier.<br />
– J’ai entendu un cri, moi aussi. C’est ce qui m’a poussé dehors. J’étais<br />
inquiet au sujet de <strong>Sir</strong> Henry.<br />
– Pourquoi de <strong>Sir</strong> Henry en particulier ? ne puis-je m’empêcher de lui<br />
demander.<br />
– Parce que je l’avais invité à venir à Merripit. Comme il tardait, j’étais<br />
étonné ; et, tout naturellement, j’ai commencé à m’alarmer sérieusement<br />
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