Le 34e Congrès annuel de la SQRP
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provoquer <strong>la</strong> fuite alors que <strong>la</strong> colère est un sentiment qui peut mener à l’agression ou à l’attaque. Il<br />
apparait donc important d’i<strong>de</strong>ntifier le type d’émotions verbalisées par les enfants afin d’adapter les<br />
traitements. Toutefois, très peu d’étu<strong>de</strong>s ont été réalisées sur le type d’émotions verbalisées par les<br />
enfants victimes d’agression sexuelle. Ainsi, cette recherche permet <strong>de</strong> faire ressortir le type d’émotions<br />
divulguées par les enfants lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> thérapie. L’échantillon est composé <strong>de</strong> 17 enfants victimes<br />
d’agression sexuelle, âgés entre 6 et 14 ans. <strong>Le</strong>s enregistrements <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> thérapie ont été<br />
visionnés et le verbatim dénominalisé a été transcrit, puis coté en 14 catégories d’émotions. <strong>Le</strong>s<br />
analyses <strong>de</strong>scriptives et les analyses effectuées à l’ai<strong>de</strong> d’un test-t pour échantillon unique montrent<br />
qu’en moyenne l’anxiété, <strong>la</strong> colère, le dégoût, <strong>la</strong> gêne, <strong>la</strong> peur et <strong>la</strong> tristesse sont les catégories<br />
d’émotions ayant été rapportées par le plus grand nombre d’enfants. De futures recherches seraient<br />
nécessaires afin <strong>de</strong> déterminer s’il existe un lien entre <strong>la</strong> quantité et le type d’émotions exprimées par<br />
les enfants victimes d’agression sexuelle, puis l’amélioration <strong>de</strong>s symptômes chez ces <strong>de</strong>rniers.<br />
A91. Précurseurs développementaux <strong>de</strong>s grossesses à l’âge adulte émergent : Une étu<strong>de</strong> longitudinale<br />
sur 10 ans<br />
GRIMARD, Marie-Pier; BOISLARD, Marie-Au<strong>de</strong>; POULIN, François<br />
Université du Québec à Montréal<br />
<strong>Le</strong>s prédicteurs <strong>de</strong>s grossesses à l’âge adulte émergent (AAE) sont peu connus. Cependant, <strong>de</strong> récentes<br />
étu<strong>de</strong>s démontrent que l’autorévé<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s adolescents à leurs parents contribue à <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> leur<br />
adaptation psychosociale (e.g., délinquance, problèmes sco<strong>la</strong>ires, amis déviants, dépression; Eaton et al.<br />
2009; Kerr and Stattin 2000; Smetana & Metzger, 2008). Bien que peu d’étu<strong>de</strong>s aient été réalisées sur le<br />
lien entre <strong>la</strong> drogue et <strong>la</strong> grossesse, le lien entre l’usage <strong>de</strong> drogues et les comportements sexuels à<br />
risques est cependant bien documenté (Childs et al. 2011; Bryan & Stallings, 2002). La présente étu<strong>de</strong><br />
vise à i<strong>de</strong>ntifier les précurseurs développementaux <strong>de</strong>s grossesses à l’AAE. <strong>Le</strong>s participants <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />
longitudinale ayant débuté en 6e année ont été suivis <strong>annuel</strong>lement (12 à 21 ans). De l’échantillon final<br />
(178 femmes), le quart rapporte avoir vécu au moins une grossesse à l’AAE (i.e. 18-21 ans). Une batterie<br />
<strong>de</strong> questionnaires a été administrée afin <strong>de</strong> mesurer l’autorévé<strong>la</strong>tion, le contrôle parental (Kerr &<br />
Stattin, 2000), les symptômes dépressifs (Kovacs, 1985), <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong> drogue, les<br />
comportements antisociaux et <strong>la</strong> proportion d’amis <strong>de</strong> l’autre sexe (Bois<strong>la</strong>rd & Poulin, 2011). Un score<br />
total a été calculé pour chacune <strong>de</strong>s variables indépendantes, comptabilisant <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s scores<br />
<strong>annuel</strong>s <strong>de</strong> 12 à 17 ans. <strong>Le</strong>s analyses univariées révèlent que les femmes qui sont tombées enceintes à<br />
l’AAE se révé<strong>la</strong>ient moins à leurs parents, avaient <strong>de</strong>s parents exerçant moins <strong>de</strong> contrôle, plus d’amis<br />
<strong>de</strong> l’autre sexe, plus <strong>de</strong> symptômes dépressifs, plus <strong>de</strong> comportements antisociaux et consommaient<br />
davantage <strong>de</strong> drogues dures à l’adolescence. Lorsque tous ces facteurs sont examinés simultanément<br />
dans une régression logistique, <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong> drogues dures et l’autorévé<strong>la</strong>tion aux parents à<br />
l’adolescence constitue le facteur discriminant le mieux les filles qui sont tombées enceintes <strong>de</strong>s autres.<br />
<strong>Le</strong>s implications théoriques et appliquées <strong>de</strong> ces résultats seront discutées.<br />
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