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Le 34e Congrès annuel de la SQRP

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Pour plusieurs parents, une manière <strong>de</strong> soutenir <strong>la</strong> motivation et <strong>la</strong> réussite <strong>de</strong> leur enfant consiste à le<br />

complimenter pour ses capacités. Selon Muller et Dweck (1996), 85% <strong>de</strong>s parents jugent important <strong>de</strong> le<br />

faire quand il réussit bien pour l’amener à se sentir compétent. Mais, plusieurs auteurs nuancent cette<br />

affirmation (Muller & Dweck, 1998; Corpus & <strong>Le</strong>pper, 2007) et proposent que percevoir le compliment<br />

comme étant sincère est un facteur nécessaire à son efficacité car il est à <strong>la</strong> base même <strong>de</strong>s processus<br />

interprétatifs <strong>de</strong> l’enfant. Pourtant, à ce jour, ce facteur a été rarement étudié. L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong><br />

est d’examiner les liens entre <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> <strong>la</strong> sincérité <strong>de</strong>s compliments <strong>de</strong>s parents et diverses<br />

variables <strong>de</strong> l’adaptation sco<strong>la</strong>ire et du bien-être psychologique <strong>de</strong> l’enfant. 514 sujets <strong>de</strong> 12 à 13 ans<br />

(248 garçons) ont répondu à un questionnaire mesurant leur perception <strong>de</strong> <strong>la</strong> sincérité <strong>de</strong>s compliments<br />

<strong>de</strong>s parents (3 énoncés, alpha=.76, ex. « pense que c’est pour le pousser que ses parents lui disent qu’il<br />

est intelligent ») et les variables d’adaptation et <strong>de</strong> bien-être. Il appert que le quart <strong>de</strong>s enfants perçoit<br />

les compliments <strong>de</strong> leurs parents comme étant insincères. Des analyses <strong>de</strong> covariance (QI en covariable)<br />

pour comparer ces enfants à ceux ne percevant pas d’insincérité dans les compliments reçus <strong>de</strong> leurs<br />

parents indiquent qu’au p<strong>la</strong>n sco<strong>la</strong>ire, comparés à ces <strong>de</strong>rniers, les enfants jugeant les compliments<br />

parentaux insincères se sentent moins compétents, rapportent plus d’anxiété, perçoivent davantage<br />

que leurs parents sont insatisfaits <strong>de</strong> leur ren<strong>de</strong>ment et qu’ils ont <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment sco<strong>la</strong>ire<br />

élevées. Au p<strong>la</strong>n psychologique, ils rapportent <strong>de</strong>s scores plus élevés <strong>de</strong> perfectionnisme négatif, <strong>de</strong><br />

soutien parental conditionnel, d’humeur dépressive et <strong>de</strong> sentiment d’imposteur, mais <strong>de</strong>s scores plus<br />

faibles d’estime <strong>de</strong> soi générale et <strong>de</strong> conception que l’intelligence est une qualité flexible qui peut se<br />

développer (théorie incrémentielle.<br />

A36. La dépression à l’adolescence et le développement <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> jeu au début <strong>de</strong> l’âge adulte<br />

DUSSAULT, Frédéric (1) ; BRENDGEN, Mara (1) ; VITARO, Frank (2) ; TREMBLAY, Richard E.<br />

(1) Université du Québec à Montréal ; (2) Université <strong>de</strong> Montréal ; (3) University of College Dublin<br />

Il a été démontré que <strong>la</strong> dépression est significativement et positivement associée au développement<br />

<strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> jeu (Dussault, Brendgen, Vitaro, Wanner, & Tremb<strong>la</strong>y, 2011). Ceci appuie l’idée<br />

proposée par certains auteurs que <strong>la</strong> participation, parfois excessive, à <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong> hasard et d’argent<br />

serait utilisée pour contrer les affects négatifs associés à <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> symptômes dépressifs<br />

(B<strong>la</strong>szczynski & Nower, 2002; Jacobs, 1986). Toutefois, <strong>la</strong> dépression est une psychopathologie <strong>de</strong><br />

nature multidimensionnelle (Kovacs, 1992) et les auteurs ne se sont pas à ce jour penchés sur <strong>la</strong><br />

contribution spécifique <strong>de</strong>s diverses dimensions <strong>de</strong> ce problème en lien avec le développement <strong>de</strong>s<br />

problèmes <strong>de</strong> jeu. Mieux comprendre les dimensions <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépression liées aux problèmes <strong>de</strong> jeu<br />

permettrait <strong>de</strong> mieux cibler les stratégies <strong>de</strong> prévention et d’intervention. L’objectif <strong>de</strong> cette recherche<br />

est donc <strong>de</strong> vérifier <strong>la</strong> contribution unique et indépendante <strong>de</strong> cinq dimensions <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépression eu<br />

égard au développement <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> jeu. La dépression a été évaluée auprès <strong>de</strong>s participants<br />

lorsqu’ils étaient âgés <strong>de</strong> 17 ans et les problèmes <strong>de</strong> jeu ont été évalués à 17 et 23 ans. <strong>Le</strong>s cinq<br />

dimensions du Child Depression Inventory (CDI; Kovacs, 1992) ont été utilisées comme prédicteurs: (1)<br />

humeur négative, (2) problèmes interpersonnels, (3) sentiment d’inefficacité personnelle, (4) anhédonie<br />

(i.e., incapacité à éprouver du p<strong>la</strong>isir), (5) estime <strong>de</strong> soi négative. <strong>Le</strong> modèle a été testé auprès <strong>de</strong> 504<br />

garçons. En contrô<strong>la</strong>nt pour les problèmes <strong>de</strong> jeu à 17 ans, les résultats <strong>de</strong> <strong>la</strong> régression linéaire révèlent<br />

que <strong>la</strong> seule dimension <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépression significativement et positivement associée au développement<br />

<strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> jeu à 23 ans est le facteur « Anhédonie » (β = .154, p = .014). Ces résultats suggèrent<br />

que les joueurs problématiques n’utilisent pas le jeu pour supprimer un affect négatif mais plutôt pour<br />

surmonter un sentiment d’ennui et <strong>de</strong> manque <strong>de</strong> stimu<strong>la</strong>tions positives dans leur vie.<br />

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