Le 34e Congrès annuel de la SQRP

O13. Dimorphisme sexuel dans la schizophrénie : Double dissociation des activations cérébrales
pendant la perception visuo-spatiale et la mémoire épisodique
MENDREK, Adrianna (1) (2) ; LAKIS, Nadia (1) (2) (1) (2)
; BOURQUE, Josiane
(1) Centre de recherche Fernand-Seguin ; (2) Département de Psychiatrie, Université de Montréal
Contexte : Les différences épidémiologiques et cliniques entre les hommes et les femmes atteintes de
schizophrénie sont largement documentées. Dans notre récente étude de la perception visuo-spatiale,
nous avons observé des activations cérébrales diminuées chez les patients masculins et augmentées
chez les patientes féminines, en comparaison aux groupes de volontaires sains de même sexe. Cette
fois-ci, dans la présente étude, nous avons examiné les résultats d’une tâche de mémoire épisodique
chez cette même cohorte de sujets afin de déterminer si les activations réduites associées à la
perception visuo-spatiale reflétaient des déficits cognitifs généralisés chez les patients masculins.
Méthodes : 42 patients (21 femmes) atteints de schizophrénie ainsi que 42 volontaires sains (21
femmes) ont passé une session d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) durant
laquelle ils ont effectué une tâche de mémoire épisodique (avec photographies de visages, objets,
paysages, etc.). Résultats : Les analyses des données d'IRMf ont montré plus fortes activations
cérébrales au cortex visuel et pariétal chez les femmes saines par rapport à celles atteintes de
schizophrénie. Au contraire, chez les hommes, c’est le groupe de patients qui a présenté plus
d’activations dans le cortex temporal médian et supérieur ainsi que dans le cortex pariétal. Discussion :
Les résultats montre une baisse d’activation cérébrale au niveau postérieur chez les femmes atteintes
de schizophrénie, en même temps qu’une activation plus forte au niveau du cortex temporal et pariétal
chez les hommes schizophrènes. Curieusement, ces différences d’activités cérébrales entre hommes et
femmes schizophrènes vont à l’opposé de ce qui a été observé avec la tâche visuo-spatiale chez cette
même cohorte de sujets. Prochainement, nous comptons examiner l’effet des niveaux d’hormones
gonadiques et des symptômes psychotiques sur nos résultats.
O14. Les espérances brisées capturent l’attention auditive
VACHON, François (1) ; HUGHES, Robert (2) ; JONES, Dylan (2)
(1) École de psychologie, Université Laval ; (2) School of Psychology, Cardiff University
L’occurrence d’un événement rare (ou déviant) dans l’environnement sonore entraîne généralement un
déplacement involontaire de l’attention vers la stimulation déviante, perturbant ainsi l’activité mentale
en cours. La présente étude s’intéresse au mécanisme responsable de cette capture attentionnelle
auditive : Émane-t-elle du caractère inédit du son déviant (i.e. de l’absence d’une représentation
mnésique du son) ou de la violation d’une attente (ou prédiction) basée sur la représentation mnésique
des événements auditifs récents ? Un effet de capture attentionnelle— révélé par la diminution de
performance à une tâche de rappel sériel visuel—est observé lorsque la voix dans laquelle sont
présentées des séquences auditives concomitantes non pertinentes change à tous les cinq essais
(d’homme à femme et vice versa). Cette capture ne se produit pas au premier essai expérimental,
lorsque la séquence sonore est entendue pour la première et est donc nouvelle, mais plutôt lorsque
l’attente d’une voix particulière a été créée par sa répétition puis trompée par un changement de voix.
De plus, avec l’augmentation de la prédictibilité (et donc de l’attente) du patron de changement de voix
(à chaque cinq essais) au cours de la session expérimentale, la réponse d’orientation attentionnelle
disparaît pour être rétablie uniquement lorsque la régularité de ce patron à l’échelle de
l’expérimentation est violée par un changement de voix inattendu. Ces résultats mettent en évidence le
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