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Le 34e Congrès annuel de la SQRP

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3. Modèle <strong>de</strong> <strong>la</strong> somatisation intégrant les rôles <strong>de</strong> l’attachement, <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion émotionnelle, le type<br />

d’affectivité, et <strong>la</strong> mentalisation.<br />

BEAUREGARD, Vickie ; DESCÔTEAUX, Jean<br />

Université <strong>de</strong> Sherbrooke<br />

La somatisation a une prévalence élevée dans <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Certains facteurs psychologiques sont mis<br />

en cause dans cette problématique. Parmi ceux-ci, l’affectivité négative et <strong>de</strong>s déficits aux p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

régu<strong>la</strong>tion émotionnelle et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mentalisation <strong>de</strong>s états affectifs sont i<strong>de</strong>ntifiés. L’attachement<br />

insécurisant (c.-à-d. anxieux ou évitant) est reconnu comme étant impliqué dans <strong>de</strong> tels déficits et dans<br />

<strong>la</strong> tendance à somatiser. Or, les mécanismes affectifs impliqués dans <strong>la</strong> somatisation n’ont été explorés<br />

que partiellement. Nous proposons un modèle qui distingue <strong>de</strong>ux profils <strong>de</strong> somatisation en fonction<br />

<strong>de</strong>s dimensions d’attachement et du style <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>tion émotionnelle typiquement associé à chacune <strong>de</strong><br />

ces dimensions : 1) profil attachement anxieux– régu<strong>la</strong>tion émotionnelle « expansive », et 2) profil<br />

attachement évitant–régu<strong>la</strong>tion émotionnelle « défensive ». L’affectivité négative et les déficits<br />

d’affectivité positive (anhédonie) et <strong>de</strong> mentalisation sont aussi intégrés au modèle. Des questionnaires<br />

ont été administrés à 237 personnes présentant <strong>de</strong>s symptômes <strong>de</strong> somatisation. Dans l’ensemble, les<br />

résultats <strong>de</strong>s corré<strong>la</strong>tions et <strong>de</strong>s modélisations par équations structurelles montrent que les <strong>de</strong>ux profils<br />

proposés contribuent à <strong>la</strong> somatisation. L’action du profil « anxieux-expansif » sur <strong>la</strong> somatisation<br />

s’exerce via l’affectivité négative, sans doute affiliée à <strong>de</strong>s mécanismes anxieux. L’attachement évitant<br />

prédit <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion émotionnelle « défensive » et il accroit <strong>la</strong> somatisation par le mécanisme <strong>de</strong><br />

l’anhédonie, possiblement associée à <strong>de</strong>s mécanismes dépressifs. Quant à <strong>la</strong> mentalisation, <strong>de</strong>s<br />

difficultés dans <strong>la</strong> capacité à envisager ses propres états mentaux augmentent une partie <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

somatisation, en accord avec les hypothèses traditionnelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine psychosomatique. La<br />

somatisation serait d’autre part accentuée par <strong>la</strong> sensibilité aux états mentaux <strong>de</strong> l’autre, comme si les<br />

affects négatifs <strong>de</strong> l’autre avaient directement tendance à faire réagir le corps.<br />

4. De l’auto à l’hétéro-régu<strong>la</strong>tion émotionnelle <strong>de</strong> l’expérience du cancer du sein<br />

BOINON, Diane (1) ; SULTAN, Serge (2) ; DAUCHY, Sarah (1)<br />

(1) Institut <strong>de</strong> cancérologie Gustave Roussy; (2) Université <strong>de</strong> Montréal<br />

Objectif : La recherche s’intéresse aux effets du partage et du soutien social sur l’ajustement<br />

psychologique <strong>de</strong>s femmes atteintes d’un cancer du sein. Cette étu<strong>de</strong> vise à comprendre dans quelle<br />

mesure le partage social <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et le soutien perçu après <strong>la</strong> chirurgie mammaire<br />

expliquent l’ajustement psychologique à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s traitements. <strong>Le</strong> rôle médiateur <strong>de</strong>s représentations<br />

liées à <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et le rôle modérateur <strong>de</strong> l’alexithymie sur ces liens sont aussi explorés. Métho<strong>de</strong>s :<br />

Après <strong>la</strong> chirurgie (T1) et à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s traitements adjuvants (T2), 102 patientes ont complété une série<br />

d’auto-questionnaires évaluant l’ajustement psychologique (STAI, BDI-SF, PANAS, IES), le partage social<br />

<strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die (PSM), le soutien perçu (QueSSSC), les représentations liées au cancer<br />

(IPQ-R) et l’alexithymie (TAS-20). Résultats : Seul le soutien matériel et distractif à T1 explique une<br />

diminution <strong>de</strong>s symptômes dépressifs à T2. Cependant, <strong>la</strong> perception d’attitu<strong>de</strong>s négatives dans<br />

l’entourage et l’évitement du partage social à T1 majorent les pensées intrusives liées au cancer à T2.<br />

L’association à T1 <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s négatives <strong>de</strong> l’entourage à <strong>la</strong> représentation d’une ma<strong>la</strong>die récurrente<br />

explique à T2 une augmentation <strong>de</strong>s pensées intrusives. Enfin, le soutien informatif et l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> se<br />

confier au même proche n’expliquent une diminution <strong>de</strong>s affects dépressifs à T2 que chez les femmes<br />

sans difficulté à décrire leurs émotions. Conclusion : Cette recherche souligne l’impact délétère tant <strong>de</strong><br />

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