Le 34e Congrès annuel de la SQRP

Conséquemment, peu d’instruments de mesure permettent d’identifier chez les enfants des traits de
personnalité pouvant être associés à des précurseurs du TPL tel qu’il se manifeste à l’âge adulte. Basé
sur une perspective développementale, le Borderline Personality Features Scale for Children mesure les
traits de personnalité limite chez les enfants de 9 ans et plus. Cette étude vise à obtenir certaines
propriétés psychométriques de la traduction française de l’instrument. Pour ce faire, elle a été
administrée à 262 enfants québécois francophones âgés entre 9 et 12 ans, étudiant en quatrième,
cinquième et sixième année du primaire au cheminement régulier. La cohérence interne de l’instrument
est satisfaisante (α = 0,87). Une analyse factorielle révèle un modèle en quatre composantes (47,16 % de
la variance totale) : 1. Contrôle des impulsions, 2. Relations interpersonnelles négatives, 3. Régulation
des émotions, et 4. Sentiment de vide. La traduction et la version originale ont été administrées, avec
une semaine d’intervalle, à 43 enfants bilingues. Les corrélations entre les deux versions sont
significatives et satisfaisantes. Au terme de cette étude, une version améliorée de l’échelle est proposée
et d’autres analyses de validation sont envisagées. L’utilisation clinique de cet instrument permettra
d’identifier les enfants présentant des traits de personnalité pathologiques susceptibles d’évoluer vers
un TPL à l’adolescence ou à l’âge adulte. Ainsi, il sera possible de développer des stratégies axées sur la
prévention et l’intervention en bas âge, de façon à influencer les manifestations futures du trouble.
A129. L’attachement amoureux comme médiateur de l’agression psychologique et l’efficacité
personnelle en présence de douleur chez les individus aux prises avec la douleur chronique
FITZPATRICK, Josée; LAFONTAINE, Marie-France; CARON, Angela
Université d'Ottawa
Dans la littérature scientifique, il y a un intérêt grandissant pour la recherche reliant le fonctionnement
marital avec les effets de la douleur chronique chez les adultes (Leonard, Cano, & Johansen, 2006). Il
devient plus évident que l’attachement amoureux est une composante importante dans la prédiction de
variables permettant de mesurer les effets de douleur (Meredith, Strong, & Feeney, 2006; Meredith,
Ownsworth, & Strong, 2008). Il est, en revanche, plus rare d’étudier les mécanismes inhérents à la
relation entre l’agression au sein de la relation de couple sur les divers facteurs de la douleur chronique.
La présente étude a donc pour objectif d’analyser l’attachement amoureux comme médiateur de
l’agression conjugale psychologique et de l’efficacité personnelle en présence de douleur chez les
individus aux prises avec la douleur chronique. Les données ont été recueillies auprès d’un échantillon
de 27 adultes rapportant de la douleur chronique et en relation de couple depuis au moins six mois. Les
participants ont remplis le Revised Conflict Tactics Scale, le Experiences in Close Relationships, et le Pain
Self-Efficacy Questionnaire. Des analyses de régression multiple ont été réalisées afin de mesurer deux
modèles médiateurs distincts. Les résultats démontrent que tous les deux dimensions de l’attachement
amoureux insécurisant, soit l’anxiété face à l’abandon et l’évitement de l’intimité, jouent un rôle de
médiateur de la relation entre l’agression conjugale psychologique et l’efficacité personnelle en
présence de douleur. Ainsi, l’agression psychologique est associée à l’attachement amoureux
insécurisant. Celui-ci est, à son tour, associé à moins d’efficacité personnelle en présence de douleur.
Ces résultats démontrent l’importance de l’examen de multiples facteurs du fonctionnement marital
chez les adultes vivant avec un diagnostic de douleur chronique.
139