01.07.2013 Views

Le 34e Congrès annuel de la SQRP

Le 34e Congrès annuel de la SQRP

Le 34e Congrès annuel de la SQRP

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

les barrières linguistiques entre patients et intervenants <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé pourraient contribuer à <strong>la</strong> peur et à<br />

l’incertitu<strong>de</strong> face à <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, un ensemble <strong>de</strong> facteurs contribuant à élever le niveau <strong>de</strong> stress, luimême<br />

nuisible pour <strong>la</strong> santé. Par conséquent, l’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> déterminer si le niveau<br />

<strong>de</strong> stress est plus élevé chez les anglophones que chez les francophones <strong>de</strong>s Cantons <strong>de</strong> l’Est, et si ceci<br />

est en partie dû à un accès difficile aux services <strong>de</strong> santé en ang<strong>la</strong>is. À cette fin, 128 étudiants<br />

universitaires ont été recrutés et ont complété un questionnaire incluant une mesure subjective <strong>de</strong><br />

l’accès aux soins <strong>de</strong> santé et une évaluation du niveau <strong>de</strong> stress perçu, le tout dans le but <strong>de</strong> conduire<br />

une analyse <strong>de</strong> variance à <strong>de</strong>ux facteurs. <strong>Le</strong> niveau <strong>de</strong> vie ainsi que <strong>la</strong> satisfaction face à <strong>la</strong> performance<br />

sco<strong>la</strong>ire ont également été évalués et incorporés au calcul (analyse <strong>de</strong> covariance) afin d’éliminer leur<br />

contribution au niveau <strong>de</strong> stress perçu. Ces analyses ont permis <strong>de</strong> déterminer que le niveau <strong>de</strong> stress<br />

est significativement plus élevé chez les étudiants anglophones (M=71.80, SD= 22,72) que chez les<br />

étudiants francophones (M=55.55, SD=19.57), soit un effet principal du <strong>la</strong>ngage F(1,133)=16.43, p˂.05,<br />

2 =.118. Par contre, l’hypothèse principale selon <strong>la</strong>quelle l’accès aux soins <strong>de</strong> santé en ang<strong>la</strong>is serait<br />

relié au niveau <strong>de</strong> stress n’a pas été démontrée, peut-être parce qu’une popu<strong>la</strong>tion étudiante, donc<br />

re<strong>la</strong>tivement jeune et en santé, a moins recours aux services <strong>de</strong> santé qu’une popu<strong>la</strong>tion plus âgée. La<br />

différence observée entre les niveaux <strong>de</strong> stress subjectifs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux communautés linguistiques est<br />

importante et représente une prémisse intéressante pour <strong>de</strong> nouvelles recherches visant à investiguer<br />

les raisons <strong>de</strong> cette disparité. Des étu<strong>de</strong>s incluant <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> stress objectives (e.g. niveaux <strong>de</strong><br />

cortisol) sont en cours.<br />

A165. L’activation d’un sentiment d’agressivité et <strong>de</strong> souvenirs négatifs grâce à un stimulus sonore<br />

conditionné : l’importance <strong>de</strong>s indices contextuels présents lors d’un rejet social<br />

JULIEN, Anne; VIAU, Sarah-Jeanne; DANDENEAU, Stéphane<br />

Université du Québec à Montréal<br />

Beaucoup <strong>de</strong> recherches en psychologie sociale ont démontré que le rejet social entraîne souvent une<br />

augmentation du sentiment d’agressivité et <strong>de</strong>s comportements agressifs (Williams, Forgas, 2005). <strong>Le</strong>s<br />

sentiments éprouvés lors <strong>de</strong> ces expériences sont souvent associés aux indices du contexte dans lequel<br />

le rejet a été vécu. L’objectif <strong>de</strong> <strong>la</strong> présente étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> vérifier si un sentiment <strong>de</strong> rejet social peut<br />

être associé par conditionnement c<strong>la</strong>ssique à un stimulus sonore et si ce même son déclencherait<br />

l’émergence <strong>de</strong> souvenirs négatifs et <strong>de</strong> comportements agressifs. L’expérience s’est déroulée en <strong>de</strong>ux<br />

jours. La première journée, les participants ont d’abord accompli une tâche ayant pour fonction<br />

d’associer par conditionnement un signal sonore à une situation d’acceptation sociale et d’associer un<br />

son différent à une situation <strong>de</strong> rejet social. Ensuite, les participants ont été exposés à l’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

sons et ont rempli une mesure d’agressivité. Par ailleurs, ils ont dû décrire <strong>de</strong>ux souvenirs spontanés<br />

après avoir été exposés au son. La <strong>de</strong>uxième journée, ils ont été exposés au même son que <strong>la</strong> journée<br />

précé<strong>de</strong>nte et le niveau d’agressivité éprouvé a ensuite été à nouveau mesuré. <strong>Le</strong>s résultats démontrent<br />

qu’en premier lieu, les participants dans <strong>la</strong> condition du son <strong>de</strong> rejet social se sont sentis<br />

significativement plus tendus que ceux dans <strong>la</strong> condition du son d’acceptation. Il a aussi été observé que<br />

le son <strong>de</strong> rejet social a déclenché <strong>de</strong>s sentiments d’agressivité chez les participants ayant un plus haut<br />

niveau <strong>de</strong> contrôle attentionnel. Finalement, les souvenirs activés par les sons d’acceptation et <strong>de</strong> rejet<br />

semblent être modérés par le niveau d’estime <strong>de</strong> soi. <strong>Le</strong>s résultats suggèrent donc qu’il est possible<br />

d’associer un stimulus neutre aux expériences sociales positives et négatives et que <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> ce<br />

stimulus peut influencer l’agressivité et les souvenirs <strong>de</strong> façon inconsciente.<br />

159

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!