Le 34e Congrès annuel de la SQRP

SYMPOSIUM 10
Traumas interpersonnels et relations de couple au sein de différentes populations
Responsable : GODBOUT, Natacha
Université du Québec à Montréal; Centre de recherche interdisciplinaire sur les problèmes conjugaux et
les agressions sexuelles (CRIPCAS)
Avec plus de 61% des jeunes qui rapportent au moins une expérience de trauma interpersonnel
(Finkelhor et al., 2009), environ 24% des couples qui rapportent de la violence conjugale (Whitaker et
al., 2007), et des taux élevés de revictimisation et de polyvictimisation, les thérapeutes de couple
risquent inévitablement de rencontrer des patients qui ont vécus des traumas interpersonnels. Bien que
les études suggèrent des liens robustes entre les traumas interpersonnels et des difficultés
psychosociales (Godbout et al., 2009), la prévalence de es traumas et leurs implications chez les couples
en thérapie demeurent méconnues. De plus, les mécanismes qui rendent compte des liens entre les
traumas et les dynamiques relationnelles doivent être mieux connus afin de prévenir et d’améliorer le
traitement des séquelles post-traumatiques et des difficultés relationnelles.
Ce symposium regroupe quatre présentations qui explorent les liens entre les traumas interpersonnels
et la relation de couple. Dans la première présentation, les liens entre la polyvictimisation, la détresse
personnelle, la violence et les relations amoureuses des adolescents sont analysés via le rôle médiateur
et modérateur des variables d’attachement (Godbout & Lussier). La seconde présentation examine les
relations entre l’agression sexuelle vécue dans l’enfance, l’insécurité d’attachement, la colère et la
violence conjugale, au sein d’un échantillon clinique d’hommes qui consultent pour des problèmes de
violence ou de conflits conjugaux (Brassard, Darveau, & Belzile). La troisième présentation porte sur les
réactions face aux comportements violents du partenaire intime et leurs implications chez des
étudiantes universitaires et des femmes en maison d’hébergement (Boucher). Enfin, la dernière
présentation expose des données préliminaires sur les taux d’agression sexuelle et leurs implications
chez des couples qui consultent en thérapie (Sabourin, Vaillancourt-Morel, Daspe, Lefebvre, & Blais-
Bergeron).
1. Agression sexuelle, attachement, colère et violence conjugale chez des hommes de la population
clinique
BRASSARD, Audrey (1) (2) ; DARVEAU, Vivianne (1) (1) (2)
; BELZILE, Martin
(1) Université de Sherbrooke ; (2) CRIPCAS
Plusieurs garçons sont victimes d’agression sexuelle dans leur jeunesse au Canada (Daigneault, Hébert,
& McDuff, 2009). Puisque cette expérience traumatique a de sérieuses conséquences à court terme, il
est important de porter un intérêt spécifique aux effets à long terme de cette forme de victimisation
(Finkelhor, 2008). En s’inspirant des travaux de Godbout, Sabourin et Lussier (2007) ainsi que Lafontaine
et Lussier (2005), cette étude vise l’exploration des liens empiriques entre l’agression sexuelle vécue
dans l’enfance, l’insécurité d’attachement adulte (évitement de l’intimité et anxiété d’abandon), la
colère (le sentiment, le trait de personnalité colérique, les styles de gestion) et la violence conjugale
(physique et psychologique) auprès d’un échantillon clinique d’hommes. À leur admission dans un
service d’aide thérapeutique, 199 hommes qui consultaient principalement pour des problèmes liés à la
43