Le 34e Congrès annuel de la SQRP

s’intéresse aux différences individuelles qui modèrent l’ESI, soient la mentalité d’assiégée (MA) et le
nationalisme (NAT). La MA est un état mental par lequel les membres d’un groupe croient que les
membres d’exogroupes (p. ex., autre pays) ont des intentions malveillantes à leur égard (Bar-Tal, 1986).
Cette croyance est souvent accompagnée d’un sentiment de menace (Bar-Tal, 1992). Le NAT, quant à
lui, représente la suprématie et la dominance d’une nation sur les autres nations (Kosterman 1989). Il
est attendu qu’une critique, qu’elle soit formulée par un membre de l’endogroupe ou de l’exogroupe,
mènera à une réaction plus défensive chez les participants présentant une forte MA ou un fort NAT. Afin
de vérifier ces hypothèses, 178 étudiants universitaires québécois ont complété un questionnaire. Le
NAT et la MA ont été d’abord mesurés. Ensuite, les participants ont lu une critique visant les Québécois.
Ce commentaire provenait soit d’un membre de l’endogroupe (un autre Québécois) ou de l’exogroupe
(un Français). Finalement, des mesures de réactions défensives ont été prises. Des analyses de
régressions modérées ont révélé un effet modérateur du NAT et de la MA sur l’ESI. Les participants
présentant un NAT élevé réagissaient de façon défensive à la critique, que celle-ci soit formulée par un
membre de l’endogroupe ou de l’exogroupe. Ce même patron de réponse a été obtenu chez les
participants présentant une MA élevée. En accord avec l’ESI, la louange n’a pas induit de réactions
défensives.
O21. Étude des facteurs déterminants de l’incapacité au travail dans une Agence gouvernementale du
Québec
COUTU, Marie-France (1) (2) ; DURAND, Marie José (1) (2) ; CORBIÈRE, Marc (1) (2) ; LOISEL, Patrick (1) (2) ;
NASTASIA, Iuliana (3)
(1) Centre d'action en en prévention et réadaptation de l'incapacité au travail (CAPRIT) ; (2) Université de
Sherbrooke ; (3) Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité au travail (IRSST)
Introduction : Le travail constitue la principale activité de plus des deux tiers de la population du
Canada1. La difficulté à se maintenir au travail due à un problème de santé psychologique constitue une
préoccupation sociale grandissante. En 1998, 677 000 Canadiens étaient diagnostiqués avec un épisode
dépressif, générant 451 millions de dollars en coûts2. Dans une perspective de prévention, cette étude
veut documenter les facteurs associés à la détresse psychologique et au présentéisme, en vue d’offrir
des pistes d’action pour favoriser la santé des employés au sein d’une Agence gouvernementale du
Québec. Méthodologie : Une enquête web anonyme a été effectuée auprès des employés de l’Agence.
Pour ce faire, une méthodologie mixte (volets qualitatif et quantitatif) a été employée. Un prétest a été
effectué pour documenter la pertinence et l’implantation. La validité interne de la batterie de
questionnaires a été documentée (analyses factorielles et cohérence interne des facteurs). Résultats :
Un total de 4 929 employés a été invité à participer dont 48 % ont complété le questionnaire. Les
résultats montrent que 4 participants sur 10 présentent un niveau de détresse psychologique allant
d’élevé à très élevé selon les normes de l’Enquête Santé-Québec. De plus, 1 participant sur 5 rapporte
une réduction de la performance au travail (présentéisme) en raison d’un problème de santé. Enfin, une
très forte corrélation est présente chez les personnes qui rapportent du présentéisme et un niveau
élevé de détresse psychologique. Les facteurs analysés et qui sont associés à la détresse ou au
présentéisme peuvent être regroupés sous les thèmes suivants : le manque de reconnaissance,
l’absence de motivation, la difficulté à concilier le travail et la famille et la motivation intrinsèque.
Discussion : La proportion de travailleurs en détresse rapportée dans cette étude est comparable à celle
que l’on retrouve dans d’autres organisations similaires à celle de l’Agence.
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