Le 34e Congrès annuel de la SQRP
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SYMPOSIUM 7<br />
<strong>Le</strong> décodage <strong>de</strong>s expressions faciales émotionnelles : évi<strong>de</strong>nces provenant <strong>de</strong> l’enregistrement <strong>de</strong>s<br />
mouvements ocu<strong>la</strong>ires<br />
Responsable : PERRON, Mé<strong>la</strong>nie<br />
Université Laurentienne<br />
De nombreux travaux ont mis en évi<strong>de</strong>nce que certaines expressions faciales émotionnelles sont<br />
reconnues avec exactitu<strong>de</strong> par les membres <strong>de</strong> diverses cultures partout à travers le mon<strong>de</strong>. La<br />
reconnaissance <strong>de</strong>s expressions faciales <strong>de</strong> joie, <strong>de</strong> <strong>la</strong> colère et <strong>de</strong> <strong>la</strong> tristesse est même généralement<br />
assez bonne dès l’âge <strong>de</strong> trois ans tandis que celle <strong>de</strong> peur, <strong>de</strong> surprise et <strong>de</strong> dégoût évolue plus<br />
lentement. <strong>Le</strong> niveau <strong>de</strong> reconnaissance augmente entre 5 et 10 ans et progresse même jusqu’à l’âge<br />
adulte. Malgré cette amélioration, les enfants et même les adultes parviennent toujours plus<br />
difficilement à juger certaines émotions négatives. L’analyse <strong>de</strong>s patrons <strong>de</strong> confusion révèle que les<br />
erreurs <strong>de</strong> jugement ne se distribuent pas <strong>de</strong> façon aléatoire. La peur est souvent confondue avec <strong>la</strong><br />
surprise et il en est <strong>de</strong> même pour le dégoût avec <strong>la</strong> colère. En plus <strong>de</strong> ces confusions, il est important <strong>de</strong><br />
comprendre que le décodage <strong>de</strong>s expressions faciales se complexifie aussi en raison <strong>de</strong> l’habileté <strong>de</strong><br />
contrôle que l’humain possè<strong>de</strong>. Cette capacité <strong>de</strong> contrôle accroît <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong> <strong>la</strong> communication<br />
puisque le déco<strong>de</strong>ur doit non seulement juger <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> l’émotion exprimée mais également<br />
apprécier l’authenticité. <strong>Le</strong>s travaux réalisés à ce jour indiquent que le jugement <strong>de</strong> l’authenticité est<br />
une tâche re<strong>la</strong>tivement complexe et difficile même pour les adultes ; les taux <strong>de</strong> réussite avoisinant le<br />
niveau attribuable au hasard. En sommes, le processus <strong>de</strong> décodage <strong>de</strong>s émotions n’est pas toujours<br />
aisé. Or, les raisons qui expliquent ces difficultés ne sont pas encore bien documentées dans <strong>la</strong><br />
littérature. <strong>Le</strong>s travaux présentés dans le cadre <strong>de</strong> ce symposium offrent un premier éc<strong>la</strong>irage sur les<br />
processus qui sous-ten<strong>de</strong>nt ce type <strong>de</strong> jugement. À cet égard, ces travaux se penchent non seulement<br />
sur <strong>la</strong> contribution du système visuel dans le décodage <strong>de</strong>s émotions et l’appréciation <strong>de</strong> l’authenticité,<br />
mais aussi sur les connaissances explicites <strong>de</strong>s déco<strong>de</strong>urs.<br />
1. <strong>Le</strong> traitement par traits dans <strong>la</strong> reconnaissance <strong>de</strong>s expressions faciales émotionnelles<br />
BEAUDRY, Olivia; ROY-CHARLAND, Annie; PERRON, Mé<strong>la</strong>nie<br />
Université Laurentienne<br />
De nombreux travaux révèlent que les expressions faciales <strong>de</strong>s émotions <strong>de</strong> base sont reconnues à <strong>de</strong>s<br />
niveaux supérieurs à celui attribuable au hasard. Ces étu<strong>de</strong>s révèlent également que les taux<br />
d’exactitu<strong>de</strong> varient en fonction <strong>de</strong> l’émotion; <strong>la</strong> joie étant l’expression <strong>la</strong> mieux reconnue et <strong>la</strong> peur<br />
étant souvent l’une <strong>de</strong>s plus difficiles à reconnaître. D’autres travaux dans le domaine <strong>de</strong> l’attention<br />
mettent en évi<strong>de</strong>nce que certaines régions du visage attirent plus facilement l’attention que d’autres;<br />
comme c’est le cas pour <strong>la</strong> bouche comparativement aux yeux. Or, les processus qui sous-ten<strong>de</strong>nt <strong>la</strong><br />
reconnaissance <strong>de</strong>s expressions faciales émotionnelles sont encore très peu documentés, notamment<br />
en ce qui a trait au rôle <strong>de</strong>s différentes régions du visage. <strong>Le</strong> but <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> c<strong>la</strong>rifier le rôle<br />
<strong>de</strong>s régions du visage dans <strong>la</strong> reconnaissance <strong>de</strong>s expressions émotionnelles. Dans l’expérience 1,<br />
l’exactitu<strong>de</strong> et le temps <strong>de</strong> réaction sont examinés lorsque les participants doivent déco<strong>de</strong>r l’émotion<br />
exprimée à partir du visage complet ou seulement certaines régions. Dans l’expérience 2, les<br />
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