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Orthotypo-Lacroux.pdf - Liste Typographie

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(a). Si le sigle n’est pas un acronyme et si chacune des lettres qui le composent est l’initiale<br />

d’un mot « abrégé », c’est simple : toutes les lettres sont des majuscules et doivent être suivies d’un<br />

point abréviatif : R.A.T.P.<br />

(b). Si le sigle est un acronyme et si chacune des lettres qui le composent est l’initiale d’un mot,<br />

c’est simple : toutes les lettres sont des majuscules et doivent être jointes, sans point abréviatif :<br />

OTASE.<br />

= Bon Usage 1986.<br />

Rappel : les sigles pouvant mais ne devant pas se lire comme des mots « ordinaires » ne sont<br />

pas des acronymes : O.L.P. (Organisation de libération de la Palestine), R.A.F. (Royal Air Force),<br />

R.A.U. (République arabe unie). L’A.N.P.E. illustre l’un des inconvénients de la suppression<br />

aveugle des points abréviatifs : le np d’[ANPE] ou d’[Anpe] est choquant. Ici, l’homophonie nous<br />

sauve : l’A.N.P.E. aura du mal à devenir un acronyme (lampe).<br />

Exemples :<br />

M.P.L.A. (Mouvement populaire de libération de l’Angola)<br />

O.U.A. (le sigle de l’Organisation de l’unité africaine n’est pas un acronyme, bien qu’il soit<br />

« possible » de lire oua aussi aisément que oui)<br />

UNITA (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola)<br />

Cette distinction, prônée par des grammairiens respectables, n’est pas reçue par d’éminents<br />

lexicographes ; elle est, par ailleurs, très durement critiquée par des typographes et des<br />

journalistes. Elle ne règle certes pas l’ensemble de la question mais elle a deux qualités<br />

inestimables : elle fait coïncider la graphie et la prononciation, ce qui, en français, n’est pas si<br />

fréquent ; elle déblaye largement le terrain. Demeurent en effet quelques cas difficiles mais par<br />

bonheur marginaux (⇒ d, e).<br />

Minuscules ?<br />

(c). Après la majuscule initiale, les minuscules seraient admissibles dans les acronymes longs,<br />

faciles à prononcer, non équivoques, très connus. L’exemple classique, cité par tous les ouvrages<br />

de référence sous des formes diverses, est l’{Unesco}. Mais où commencent la longueur et la<br />

renommée ? Trois lettres semblent suffisantes à certains : on a déjà vu l’{Onu}. Pour d’autres,<br />

l’URSSAF (six lettres) semble en revanche trop courte ou insuffisamment connue. Les partisans de<br />

la simplification par la suppression du point abréviatif semblent s’accommoder de l’Unicef et de<br />

l’UNITA. Cette distinction n’est pas fautive, elle est ridicule, inapplicable et génératrice<br />

d’exceptions arbitraires. Le passage de l’{U.N.E.S.C.O.} à l’UNESCO est à la fois compréhensible<br />

(l’acronyme reste un sigle) et « utile » (coïncidence de la graphie et de la prononciation) ; celui qui<br />

mène à l’{Unesco} est nuisible : il introduit une ségrégation injustifiable dans un domaine qui est<br />

déjà remarquablement bien pourvu en facéties arbitraires.<br />

(d). Certains acronymes retiennent plusieurs lettres (ou la syllabe, voire plusieurs syllabes)<br />

initiales de certains (ou de tous les) mots qu’ils abrègent… Benelux est ici l’exemple classique :<br />

Belgique, Nederland, Luxembourg. On n’a jamais écrit {BeNeLux] ni [B.E.N.E.L.U.X.]…<br />

Oulipo<br />

Afnor (Code typ. 1993), ou {AFNOR} (Afnor 1990, Impr. nat. 1990), ou [afnor] (Afnor 1990) ?<br />

Flottement bien compréhensible puisqu’il s’agit de l’Association française de normalisation.<br />

Considérant que le point abréviatif n’est pas là pour marquer l’abréviation, certains n’hésitent<br />

pas à écrire [A.F.N.O.R.]. Diable ! Qu’abrègent donc les points placés après N et O ? Aidé par le<br />

Conseil supérieur de la langue française, un ministre de l’Éducation nationale, après avis favorable<br />

de la Délégation générale à la langue française et du Conseil international de la langue française, a<br />

signé un arrêté où figure cette phrase : « Des variantes sont mentionnées dans les principaux cas<br />

de divergences avec les formes recommandées par d’autres institutions publiant des listes<br />

analogues (particulièrement O.N.U., A.F.N.O.R., I.N.S.E.E., I.G.N.). » S’agit-il de listes<br />

publiées par l’ONU, l’Afnor, l’INSEE, l’I.G.N. ? Compte tenu des parrainages évoqués,<br />

traduisons A.F.N.O.R. par « Association française pour la nouvelle orthographe rectifiée ».<br />

(e). Certains acronymes sont devenus de véritables noms communs<br />

Exemples :<br />

(a) S.N.C.F.<br />

(b, c) OTAN, UNESCO, UNICEF<br />

(d) Afnor, Benelux<br />

(e) laser, ovni, radar<br />

Mixité<br />

Il arrive qu’un sigle soit composé d’un sigle ordinaire et d’un acronyme.<br />

CO<br />

TF1<br />

Fin de phrase, ponctuation<br />

Le dernier point abréviatif est absorbé par le point final et par les points de suspension :<br />

Il a adhéré au R.P.R… et son frère au C.D.S.<br />

Il résiste à tous les autres signes de ponctuation :<br />

Il a adhéré au R.P.R. ; son frère au C.D.S. !<br />

Attention aux appels de note :<br />

Il a adhéré au R.P.R. 1 . Son frère au C.D.S. 2 .<br />

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