Orthotypo-Lacroux.pdf - Liste Typographie
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c. Les chiffres du même corps que celui du texte courant ne peuvent être employés qu’entre<br />
parenthèses (1) ou entre crochets [1], cela se conçoit aisément. L’emploi de ces très lourds appels<br />
devrait être limité aux textes composés dans un petit corps.<br />
2. Lettres<br />
a. Les lettres supérieures se composent en romain a .<br />
b. Les lettres supérieures entre parenthèses se composent en italique (a) avec des parenthèses, du<br />
même corps, en romain.<br />
c. Les lettres du même corps que celui du texte courant se composent en italique et imposent<br />
l’emploi de parenthèses romaines (a) ou de crochets [a].<br />
3. Astérisque. Ce n’est pas le plus discret mais, à petites doses, c’est le plus beau des appels de<br />
notes. C’est également celui qui connaît les plus sévères restrictions d’emploi…<br />
••• L’inconvénient — ou l’avantage ? — principal de l’astérisque est qu’il ne peut être<br />
multiplié à loisir. Son usage est ainsi limité aux textes ne présentant jamais plus de trois notes par<br />
page : *, **, ***. Trois astérisques successifs ne passent pas inaperçus dans le gris du texte : cette<br />
limite est donc théorique. Si l’on doit retrouver ce genre de constellation à chaque page, mieux<br />
vaut changer de signe d’appel. L’élégance de l’astérisque ne se manifeste pas dans la profusion.<br />
C’est le signe idéal pour les appels de notes d’auteur, s’ils sont rares. Au-delà de trois astérisques,<br />
on pénètre sur le terrain du jeu, du burlesque ou du ridicule typographique ****. La perception du<br />
lecteur connaît des limites qu’il est courtois de respecter *****.<br />
= Impr. nat. 1990, Vairel 1992.<br />
≠ Secrét. rédact. 1990.<br />
•• On renoncera à l’astérisque comme appel de note si l’on tient à l’utiliser comme signe<br />
abréviatif ou comme symbole (Mme de B*** habitait à ***). Il faut choisir.<br />
• Même remarque pour tous les ouvrages spécialisés où l’astérisque joue déjà un rôle<br />
particulier. On a longtemps préconisé l’astérisque comme appel de note dans les ouvrages de<br />
mathématiques ; c’est aujourd’hui discutable (produit de convolution, absence du zéro dans les<br />
ensembles de nombres fondamentaux).<br />
On peut tourner la difficulté en adjoignant à l’astérisque des parenthèses supérieures, dans<br />
un corps inférieur à celui du texte ( * ) . Attention ! d’autres difficultés surgiront ⇒ § 4. Hideuses<br />
dans cette occurrence, les parenthèses dans le corps du texte sont très déconseillées (*).<br />
= Impr. nat. 1990.<br />
≠ Code typ. 1993.<br />
4. Parenthèses, crochets. Supérieures ou non, les parenthèses sont un pis-aller. Leur rencontre<br />
avec d’autres parenthèses (appel de note à la fin d’une phrase mise entre parenthèses) est un<br />
spectacle peu réjouissant (n’est-ce pas ? ( * ) ). (Certainement (**)).<br />
Impr. nat. 1990 suggère de les transformer alors en crochets (comme ça ? [ 1 ]). À mon sens, cela<br />
n’arrange rien pour le lecteur, troublé par un changement inopiné de code. Pis, cela introduit une<br />
confusion supplémentaire dans les ouvrages où les crochets encadrent une autre catégorie d’appels<br />
de notes. Si l’on tient absolument à les isoler du texte courant par des parenthèses ou des crochets,<br />
autant appliquer aux appels de notes une règle par ailleurs bien établie, en réservant les crochets<br />
pour les renvois bibliographiques ou les notes de l’éditeur. Cela n’évitera pas pour autant les<br />
rencontres malheureuses, car, au sein d’un commentaire de l’éditeur [entre crochets], on imagine<br />
mal la présence d’un appel de note dû à l’auteur… donc [commentaire[*]]… C’est sans issue.<br />
Sauf à supprimer sans pitié parenthèses et crochets dans les appels de notes ⇒ § 6.<br />
∞ Jadis, les typographes (Dumont 1915, Lefevre 1855) plaçaient l’appel après la phrase ou le<br />
membre de phrase entre parenthèses :<br />
Ceci est un exemple (à ne pas suivre) (*).<br />
Cette façon de faire n’est pas meilleure. 1. Elle enfreint la règle qui proscrit avec raison deux<br />
mises entre parenthèses immédiatement successives. 2. Dans la plupart des cas, il est impossible de<br />
déterminer si l’appel de note concerne le texte entre parenthèses ou l’ensemble de la phrase. 3.<br />
L’appel ne peut jamais s’appliquer à un seul mot. L’élimination des parenthèses de l’appel permet<br />
ces distinctions :<br />
Ceci est un exemple (à suivre *).<br />
Ceci est un autre exemple (à suivre) **.<br />
Ceci est encore un exemple (à suivre ***, lui aussi).<br />
5. Autres signes. •• Les logiciels de traitement de texte permettent de choisir n’importe quel<br />
signe comme appel de note. Les vignettes, les symboles, les pictogrammes sont parfois de la fête. Il<br />
est prudent de renoncer à cette liberté et de se contenter des signes qui traditionnellement<br />
remplissent ce rôle. • Toutefois, dans certains ouvrages scientifiques, une entorse à l’orthodoxie<br />
typographique sera toujours préférable à un risque de confusion.<br />
∞ Jadis, l’astérisque, la croix et le pied-de-mouche étaient utilisés dans cet ordre comme<br />
appels :<br />
* ** † <br />
Cette façon de faire est heureusement oubliée… L’usage anglais était (est…) un peu différent,<br />
mais pas meilleur :<br />
* † ‡ || <br />
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