Orthotypo-Lacroux.pdf - Liste Typographie
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vient de le voir, les divers éditeurs de la Bible (ainsi que Ramat 1994) — et les versets en chiffres<br />
arabes. En revanche, pour les chapitres, il y a trois écoles.<br />
a. Certains auteurs considèrent que les « chapitres » bibliques et les cent cinquante psaumes<br />
appartiennent à la catégorie des « parties principales » et les numérotent en romain grandes<br />
capitales. Légitimement pour les psaumes. Abusivement pour les chapitres, donc pour la quasitotalité<br />
de la Bible. Code typ. 1993, Impr. nat. 1990<br />
II Rois, XVII, 8.<br />
b. D’autres auteurs estiment, avec raison, que l’artificielle et relativement récente * division en<br />
« chapitres » n’a rien d’essentiel ; ils ont donc recours aux petites capitales. Gr. Encycl. 1985,<br />
Mémento 1990, Tassis 1870, Universalis 1990.<br />
II Rois, xvii, 8.<br />
Respectant les usages typographiques, c’est la meilleure formule dans les ouvrages où les<br />
références bibliques sont peu nombreuses.<br />
± Les Psaumes sont sacrifiés sur l’autel de la cohérence (Ps. xxiii) ou conservent un statut<br />
particulier (Ps. XXIII).<br />
* Chapitres : xiii e siècle. Versets : xvi e siècle.<br />
c. L’emploi des chiffres arabes n’est, en principe, guère recommandable. Traditionnellement,<br />
c’est pourtant la formule retenue par les divers éditeurs de la Bible, qui, en l’occurrence, n’ont pas<br />
tort. Osty : [Mt 12,9-14]. Jérusalem : Mt 12 9-14. Segond : Mt. 12. 9-14. B.F.C. : [Matt 12.9-14].<br />
Maredsous : Mt. 12 : 9-14.<br />
Il serait en effet absurde de composer en chiffres romains des références renvoyant à des<br />
nombres toujours composés en chiffres arabes dans le corps du texte (souvent en lettrine) et dans<br />
le titre courant. Plutôt que de respecter à tout prix les règles typographiques, il est parfois sain de<br />
respecter le lecteur en ne lui compliquant ni la vie ni la vue.<br />
2. •• En conséquence, et contre l’avis de tous les codes, les ouvrages contenant de nombreuses<br />
références (invitant donc à de nombreuses recherches dans le texte biblique) devraient adopter les<br />
chiffres arabes pour la numérotation des chapitres…<br />
a. Il convient de bien séparer le chapitre du ou des versets à l’aide d’une virgule suivie d’une<br />
espace : II Rois 17, 8.<br />
± Le gras, {le point} et le deux-points ont leurs partisans : II Rois 17 8 ; {II Rois 17. 8} ; II Rois<br />
17 : 8.<br />
b. Deux renvois distincts sont séparés par un point-virgule, qui signifie « et » :<br />
II Rois 17, 8 ; Rom. 6, 12-14.<br />
II Rois 4, 7 ; 4, 9. (chap. 4, v. 7 et 9)<br />
Gal. 4, 12 ; 6, 10. (chap. 4, v. 12, et chap. 6, v. 10).<br />
c. Lorsque plusieurs chapitres ou plusieurs versets appartiennent au même renvoi, ils sont<br />
séparés par un trait d’union, qui signifie « à » :<br />
II Rois 4, 7-9. (chap. 4, v. 7 à 9)<br />
Gal. 4, 12-6, 10. (du chap. 4, v. 12, au chap. 6, v. 10).<br />
Les mêmes règles s’appliquent avec la numérotation des chapitres en chiffres romains petites<br />
capitales. Seule différence, une virgule sépare le titre et le chapitre : II Rois, xvii, 8 ; Rom., vi, 12-<br />
14 ; II Rois, iv, 7,9 ; Gal., iv, 12 ; vi, 10 ; II Rois, iv, 7-9 ; Gal., iv, 12-vi, 10.<br />
E. ∞ Coquilles académiques. Académie 1994, à l’article « Bible », donne comme exemple :<br />
« Libre [sic] la Bible dans la version des Septante. » Les coquilles sont une malédiction qui<br />
épargne bien peu d’ouvrages ; il est toutefois raisonnable d’attendre qu’un dictionnaire en soit<br />
exempt, singulièrement s’il s’agit de celui qui sert « de référence à tous les autres », selon la belle et<br />
juste formule de Maurice Druon. Dans ce type d’ouvrage, la confiance du lecteur doit être<br />
absolue ; il suffit d’une coquille pour que l’ensemble perde une part de son crédit et de sa<br />
crédibilité. Hélas, dans ce premier tiers de la 9 e édition, on découvre d’autres menues<br />
imperfections. J’exagère ? Inutile de chercher bien loin. Même page. Encore plus grave, car<br />
l’erreur porte sur la graphie de l’entrée : « Bibliographie n. xvii e siècle. Dérivé de bibliographie.<br />
Personne spécialisée dans la connaissance des livres […]. » Quitte à prendre son temps, pourquoi<br />
n’en point accorder suffisamment à la relecture ?<br />
Citation : « Le célèbre imprimeur parisien Robert Estienne, quand il édita la Bible en 1551, y<br />
introduisit les fameux petits chiffres qui jalonnent, voire coupent et disloquent les périodes. La<br />
méthode qui présida à ce découpage échappe à toute analyse rationnelle : tel membre de phrase<br />
est scindé en deux tronçons, parfois, au contraire, deux propositions dénuées de tout rapport sont<br />
associées ; il semble que, bien souvent, de simples raisons typographiques soient intervenues. »<br />
(Daniel-Rops, Qu’est-ce que la Bible ?)<br />
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bibliographie<br />
⇒ aa<br />
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