Orthotypo-Lacroux.pdf - Liste Typographie
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« Etc. » n’est pas une exception : « et cetera » se compose en romain. Qui prétendra que cette<br />
locution latine n’est pas intégrée à notre langue ? ⇒ etc., latin. ≠ Guéry 1996.<br />
Cas particulier. Idem — et sa forme abrégée id. — se compose en petites capitales romaines<br />
dans les références bibliographique où il tient lieu du nom d’un auteur précédemment composé<br />
en petites capitales :<br />
Idem, ibid., acte III, sc. ii.<br />
Id., Danse de novembre, p. 56.<br />
En revanche, ibid. (qui ne peut remplacer qu’une œuvre ou une partie d’œuvre) est toujours<br />
composé en italique. ≠ Guéry 1996.<br />
∞ En dépit de la popularité dont elles jouissent auprès des universitaires et des biblio(graphes,<br />
philes, crates, logues), quelques abréviations latines devraient être abandonnées au profit<br />
d’homologues françaises. La tare majeure des i. e et des sqq. est que, pour les non-latinistes,<br />
aujourd’hui majoritaires chez les « lettrés », ce ne sont pas des abréviations : ils ne lisent pas id est<br />
(c’est-à-dire) et sequunturque ou sequentia (suivants) mais « i-eu » et « est-ce cucul ». Eh bien, oui,<br />
c’est plutôt cucul. Les doctes peuvent se satisfaire de se comprendre entre eux, chacun a ses<br />
hochets et je ne suis pas chargé d’instruire le procès de la puérilité, mais il me paraît judicieux de<br />
conseiller — dans les textes écrits aujourd’hui, et lorsque c’est « réaliste », c.-à-d. lorsqu’il existe<br />
une abrév. franç. courante et équival. — l’emploi systématique d’abréviations dignes de ce nom,<br />
c.-à-d. : dont la forme complète soit lisible par tous.<br />
A. C. ante Christum avant le Christ > av. J.-C.<br />
A. D. anno Domini année du Seigneur > apr. J.-C.<br />
i. e. id est c’est-à-dire > c.-à-d.<br />
loc. cit. loco citato passage cité > pass. cité<br />
op. cit. opere citato ouvrage cité > ouvr. cité<br />
sq. sequens, sequiturque et suivant(e) > et suiv.<br />
sqq. sequentia, sequunturque et suivant(e)s > et suiv.<br />
6. ••• Les mots qui prennent la majuscule initiale la conservent dans leur forme abrégée. Cela<br />
autorise des distinctions subtiles : acad. pour « académique » et Acad. pour « Académie » ; alg.<br />
pour « algèbre » ou « algérien » et Alg. pour « Algérie ». (≈ Toutes les abréviations prennent une<br />
majuscule initiale si elles sont placées en tête de phrase.)<br />
En revanche, bien des mots qui s’écrivent sans majuscule initiale en adoptent une sous leur<br />
forme abrégée. Exemple : nord > N. Les abréviations « autonomes », ou par nature placées en tête<br />
d’alinéa, ou jouant un rôle dans la mise en page, se composent généralement en capitales :<br />
N. D. L. R. pour « note de la rédaction », P.-S. pour « post-scriptum ».<br />
7. •• Composées en grandes capitales, les lettres accentuées conservent leur accent : N. D. É.<br />
pour « note de l’éditeur ».<br />
≠ La quasi-totalité de la presse et de l’édition…<br />
8. ••• Le point abréviatif est absorbé par le point final et par les points de suspension : Acad…<br />
N.D.T. Il se maintient avec tous les autres signes de ponctuation : Masc., fém. ?<br />
= Impr. nat. 1990, Ramat 1994, Typogr. roman 1993.<br />
Attention ! s’ils peuvent se fondre en un seul signe lorsque rien ne les sépare, point abréviatif et<br />
point final ne doivent pas être confondus : suivi d’un autre signe, le point abréviatif ne met pas<br />
un terme à la phrase. Exemple : Revenons à nos moutons (masc. pl.)… et à nos brebis (fém. pl.). Cas<br />
particulier ⇒ Guillemet.<br />
L’appel de note engendre les mêmes difficultés ; il se retrouve coincé entre deux points : Les<br />
Romains occupent la ville en 52 av. J.-C. 5 . Visuellement, l’effet n’est guère heureux. Il n’y a hélas<br />
qu’une chose à faire : éviter ces mauvaises rencontres. C’est souvent très facile (s’il ne s’agit pas<br />
d’une citation ou si l’auteur est dans les parages) : En 52 av. J.-C., les Romains occupent la ville 5 .<br />
Ou, mieux (⇒ Jésus-Christ) : Les Romains occupent la ville en 52 avant Jésus-Christ 5 .<br />
9. Abréviations composées. Dans une locution ou un groupe de mots, il y a autant de points<br />
abréviatifs que de mots abrégés par apocope. Exemples : gr. cap. pour « grande(s) capitale(s) »,<br />
b. d. c. pour « bas de casse », c.-à-d. pour « c’est-à-dire » (n’étant pas abrégé, à n’est pas suivi d’un<br />
point abréviatif).<br />
≠ Perrousseaux 1995. « L’abréviation des groupes de mots ne comporte pas de point final<br />
[…]. », assertion qui le conduit à proposer : [c-à-d] ou [apr. J-C]…<br />
Dans un groupe formé d’un substantif et d’un adjectif, on peut abréger soit les deux mots<br />
(hist. nat.), soit uniquement le substantif (phys. nucléaire), mais on s’abstiendra d’abréger le seul<br />
adjectif [chimie org.].<br />
= Lecerf 1956<br />
Cette respectable règle typographique — efficace dans la plupart des cas — doit cependant<br />
s’effacer si elle est en contradiction avec un impératif dicté par le bon sens : dans un groupe de<br />
mots, on abrège de préférence les termes courants (ou facilement reconnaissables sous leur forme<br />
abrégée) et l’on maintient la forme complète des termes rares (ou difficilement reconnaissables<br />
sous leur forme abrégée).<br />
= Halkin 1946.<br />
Les mots composés conservent le trait d’union : ch.-l. pour « chef-lieu ».<br />
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