Orthotypo-Lacroux.pdf - Liste Typographie
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servir, quand il ne l’est pas. » L’idée — mais pas nécessairement le signe =, déjà chargé d’autres<br />
missions — mériterait d’être reprise dans les ouvrages de référence consacrés à la langue (même<br />
s’il est vrai que les éditeurs de dictionnaires s’efforcent énergiquement de limiter les coupures en<br />
fin de ligne). Dans le Lexique du français pratique (1981), Berthier et Colignon ont voulu<br />
améliorer le procédé en inversant les rôles des deux signes. Cela semble a priori judicieux, car le<br />
signe =, qu’ils appellent « double trait d’union », remplit effectivement deux rôles dans un mot<br />
composé que l’on coupe en fin de ligne. En outre, ces coupures étant peu fréquentes,<br />
l’inopportune multiplication d’un signe non orthographique n’est pas à craindre. Le malheur,<br />
c’est qu’avec cette convention les seuls mots dont l’orthographe inclut un trait d’union le perdent.<br />
Les mots composés (≈ et les mots occasionnellement liés : dit-il) doivent préserver l’intégrité<br />
graphique de leur(s) trait(s) d’union ; c’est aux coupures ordinaires qu’il convient de réserver un<br />
signe qui se distingue subtilement du trait d’union. Le signe ¬ (dans un corps inférieur d’au<br />
moins deux points à celui du texte courant), un trait d’union légèrement « incliné » ou un tilde<br />
pourraient faire l’affaire (si l'on adopte cette convention, on renoncera aux polices dont le trait<br />
d'union est déjà incliné...)<br />
anti[brouillard > anti¬<br />
brouillard<br />
ou anti[brouillard > anti~<br />
brouillard<br />
mais sous-[marin > sousmarin.<br />
Citation : «<br />
docteur<br />
⇒ aa<br />
aa<br />
Citation : «<br />
doctrine<br />
⇒ Adepte.<br />
Par facilité, ce mot est employé ici dans une acception abusive, englobant des mouvements,<br />
comme l’expressionnisme, qui n’engendrèrent ou ne furent engendrés par aucune doctrine.<br />
••• Comme leurs adeptes, les doctrines (religieuses, philosophiques, artistiques, politiques,<br />
économiques, etc.) ne méritent pas la majuscule initiale :<br />
l’existentialisme<br />
l’impressionnisme<br />
le libéralisme<br />
le naturalisme<br />
le socialisme<br />
le surréalisme<br />
La règle s’applique aux mots dérivés de noms propres :<br />
le dadaïsme<br />
le gaullisme<br />
le marxisme<br />
le thomisme<br />
le voltairianisme<br />
= Tassis 1870<br />
≈ Les noms propres conservent la majuscule initiale :<br />
Dada, le mouvement Dada *, mais le dadaïsme<br />
* Majuscule obligatoire, bien que l’élimination systématique des capitales fût très prisée par les<br />
tenants de la typographie Dada.<br />
Citation : « Toute doctrine qui n’est pas aussi ancienne que la société est une erreur. » (Paul<br />
Bourget, L’Étape.) Cette citation est également une erreur.<br />
doublon<br />
⇒ Bourdon, coquille.<br />
Tout tout élément d’un texte (mot, partie de phrase, phrase, alinéa, etc.) fautivement composé<br />
deux deux fois. ∞ Dans les ateliers, les récidivistes étaient vite qualifiés de de « doublonnistes ».<br />
Attention ! La répétition fautive de lettres au sein d’un mot n’est pas un doublon mais une fautte<br />
d’orthoggraphe.<br />
Par extension, les journalistes emploient également doublon pour désigner une information<br />
faisant double emploi avec une autre, dans des termes éventuellement différents mais dans le<br />
même numéro. Cette acception étendue a engendré le verbe doublonner.<br />
Ne pas confondre doublon (serment serment), doublet (serment/sacrement), doublement<br />
(serment, assermenté).<br />
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