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Orthotypo-Lacroux.pdf - Liste Typographie

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48, 56 double-canon<br />

72 triple-canon<br />

96 grosse-nonpareille<br />

* Le cicéro (corps) valait 12 points Fournier. Le respect de la tradition « explique » qu’il soit<br />

devenu l’équivalent du « douze » (unité de mesure) en points Didot…<br />

≠ Lexitec 1992 donne des équivalences discutables, car, sans que le fait soit mentionné, elles renvoient au<br />

point Fournier.<br />

Jadis, les graveurs de poinçon modifiaient subtilement le dessin d’un même caractère selon ses<br />

déclinaisons en différents corps. Ainsi les traits filiformes étaient-ils légèrement épaissis dans les<br />

petits corps, amincis dans les gros corps. Ces variations ont aujourd’hui disparu : c’est pour l’heure<br />

un des rares appauvrissement typographiques engendrés par la photocomposition et<br />

l’informatique.<br />

∞ Henri Didot, en 1826, et Laurent Deberny, en 1844, gravèrent des caractères de deux points<br />

et demi, témoignages — illisibles sans loupe — d’une magnifique virtuosité technique.<br />

Citation : «<br />

correcteur<br />

⇒ aa<br />

Vocabulaire<br />

Le correcteur corrige des textes. Le corrigeur introduisait les corrections dans les pages de<br />

composition.<br />

Un correcteur n’amende pas un texte, il l’émende. Un texte amendé a été modifié par un ou<br />

des amendements. Un texte émendé a été amélioré par des corrections.<br />

= Académie 1994, Lexique Dumont 1917.<br />

≠ Robert 1993.<br />

On fait parfois de prote un synonyme de correcteur. C’est bien sûr une erreur, mais elle est<br />

compréhensible, car seuls les grands ateliers typographiques s’offraient les services de correcteurs.<br />

Dans la plupart des imprimeries, le prote se chargeait lui-même de la correction.<br />

= Frey 1857.<br />

∞ La profession de correcteur exige de nombreuses compétences mais n’a jamais bien nourri<br />

ses membres. Jadis, elle impliquait même quelques risques financiers. Henri Fournier cite deux<br />

textes démonstratifs. François I er , article 17 d'un édit du 31 août 1539 : « […] et seront tenuz<br />

lesdicts correcteurs bien et soigneusement de corriger les livres, rendre leurs livres aux heures<br />

accoutumées d’anciennenté, et en tout faire leur debvoir ; autrement seront tenuz aux intérestz et<br />

dommages qui seroient encouruz par leur faulte et coulpe. » Louis XIV, août 1686 : « Les<br />

correcteurs sont tenus de bien et soigneusement corriger les livres ; et au cas que par leur faute il y<br />

ait obligation de réimprimer les feuilles qui leur auront été données pour corriger, elles seront<br />

réimprimées aux dépens des correcteurs. »<br />

Citation : «<br />

correction<br />

⇒ Deleatur.<br />

On ne corrige pas dans le texte mais dans la marge.<br />

La faute est indiquée dans le texte par un signe de renvoi, qui est répété en marge après la<br />

correction.<br />

Les corrections doivent être écrites à l’encre (stylo, bille, feutre, etc.) : les indications tracées au<br />

crayon ne sont pas prises en compte par le compositeur. À l’évidence, il est préférable d’employer<br />

une couleur différente de celle du texte composé. Celui-ci étant généralement noir, le meilleur<br />

contraste est obtenu avec l’encre rouge.<br />

Les explications ne devant pas entrer dans la composition sont entourées d’un trait ou écrites<br />

au crayon.<br />

Certains signes de correction, naguère très utiles, sont aujourd’hui sans emploi.<br />

espace ou interligne à baisser<br />

lettre à retourner<br />

∞ Naguère, trois lectures (synonyme de « corrections ») et une révision étaient effectuées au sein<br />

des ateliers d’imprimerie. La lecture en première typographique visait à rendre la composition<br />

conforme à la copie (≈ à l’exclusion des fautes éventuelles…). La lecture en seconde ou en bon<br />

s’opérait sans copie, sur une épreuve lue et approuvée (bon à tirer) par l’auteur. La troisième<br />

épreuve, ou tierce, permettait au « tierceur » de vérifier que toutes les corrections demandées<br />

avaient été faites et qu’aucune erreur supplémentaire ne s’était introduite lors des remaniements.<br />

Une ultime révision précédait immédiatement le tirage.<br />

Citation : «<br />

60

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