DIGESTORUM SEU PANDECTARUM - Histoire du droit
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DES HÉRITIERS 9IE N S ET LÉGITIMES. 547<br />
rent comme je suis le sien. Il en est de même<br />
<strong>du</strong> frère de mon père, qui est mon oncle<br />
paternel frère de mon père , et des autres<br />
à l'infini qui descendent d'une même souche.<br />
2. Cette hérédité est déférée an plus proche<br />
agnat, c'est-à-dire à celui que personne<br />
ne précède ; s'ils sont plusieurs agnats dans<br />
le même degré , la succession leur appartient<br />
à tous et se divise entre eux par tête.<br />
Par exemple j'ai eu deux frères ou deux<br />
oncles paternels ; l'un d'eux a laissé un<br />
enfant, l'autre deux : mon hérédité se divise<br />
en trois parts.<br />
3. Peu importe que l'agnat dont il s'agit<br />
ici soit tel par sa naissance ou par adoption<br />
; car celui qui est adopté est agnat des<br />
mêmes personnes que son père adoptif, et<br />
il sera appelé à leur succession légitime , de<br />
même qu'eux sont réciproquement appelés<br />
à la sienne.<br />
4. L'hérédité légitime est toujours déférée<br />
au plus proche agnat. Peu importe qu'il<br />
y en ait un seul ou plusieurs dont on soit<br />
plus proche, ou deux ou plusieurs qui soient<br />
<strong>du</strong> même degré, lesquels précèdent les autres<br />
ou soient seuls ; parce qu'on appelle plus<br />
proche celui qui n'est précédé par personne,<br />
et dernier celui qui n'a personne après lui;<br />
et quelquefois le même est premier et dernier<br />
, parce qu'il est seul.<br />
5. On admet quelquefois un agnat, quoique<br />
d'un degré plus éloigné. Par exemple<br />
un testateur laisse un oncle paternel, et<br />
le fils de cet oncle ; il a institué un héritier<br />
étranger ; et pendant que cet héritier délibéroit,<br />
l'oncle est mort, après quoi l'héritier<br />
a pris le parti de renoncer. Le neveu<br />
sera admis. Il pourra donc aussi demander<br />
la succession prétorienne.<br />
6*. La qualité de plus proche n'est pas<br />
considérée dans l'héritier au temps de la<br />
mort <strong>du</strong> père de famille, mais au temps<br />
où il est certain que le défunt est mort intestat.<br />
D'après cela, si au temps de la mort<br />
il y avoit des héritiers siens ou d'autres enfans<br />
dans les degrés précédens , lesquels<br />
n'existent plus au temps où l'héritier institué<br />
renonce, la qualité de plus proche appartient<br />
à celui qui se trouve être le plus<br />
proche au temps de la renonciation.<br />
7. C'est ce qui donne lieu à cette question<br />
orti in infinilum.<br />
§. 2. Haec hereditas proximo adgnalo,<br />
id est, ei quem nemo antecedit, defertur<br />
: et si plures sint ejusdem gra<strong>du</strong>s,<br />
omnibus, in capita scilicet. Utputà <strong>du</strong>os<br />
fratres habui, vel <strong>du</strong>os patruos : unus ex<br />
his unuin filium, alius <strong>du</strong>os reliquil : hereditas<br />
mea in très partes dividetur.<br />
De gra<strong>du</strong>. De<br />
divisione in capita.<br />
§. 3. Parvi autem refert, adgnatus hic De natîritate<br />
nativitate, an adoplione sit quaesitus : nam vel a<strong>du</strong>p tione.<br />
qui adoptatur, iisdem fit adgnatus , quibus<br />
pater ipsius fuit, et legitimam eorum<br />
hereditatem habebit, vel ipsi ejus.<br />
$. 4. Légitima hereditas tantùm pro De proxîmo<br />
vel ulteriori, et<br />
ximo defertur. Nec interest, unus solus quo tempore<br />
sit, an ex <strong>du</strong>obus prior pluribusve, an proximilas spec-<br />
<strong>du</strong>o pluresve ab eodem gra<strong>du</strong> venientes, tatur.<br />
qui vel caeteros antecedant, vel soli sint :<br />
quia is est proximus , quem nemo antecedit<br />
: et is ultimus, quem nemo sequitur :<br />
et inter<strong>du</strong>m idem primus postremusque<br />
qui solus occurrit.<br />
§. 5. Inter<strong>du</strong>m ulteriorem adgnatum<br />
admittimus. Utputà fecit quis testamentum<br />
, cùm haberet patruum , et patrui filium<br />
: délibérante herede scripto, patruus<br />
decessit : mox hères institutus repudiavit<br />
hereditatem. Patrui filiusadmittetur.Ergo<br />
et bonorum possessionem petere potest.<br />
$. 6. Proximum non eum quœrimus,<br />
qui tune fuit, cùm moreretur paterfamilias<br />
: sed eum qui tune fuit, cùm intestatum<br />
decessisse certum est. Secundùm<br />
quas etsi suus erat, qui praecedebat, vel<br />
consanguineus, si nemo eorum cùm repudiatur<br />
hereditas, vivit, proximum eum<br />
accîpimus, qui tune, cùm repudiatur hereditas,<br />
primus est.<br />
$. 7. Un.de belle quaeri potest, an etian»<br />
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