DIGESTORUM SEU PANDECTARUM - Histoire du droit
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DES B I E N S DES A F F R A N C H I S . 45 7<br />
T I T R E II. T 1 T U L U S I I .<br />
DES BIENS DES AFFRANCHIS. DE BONIS L1BERTORUM.<br />
1. TJlpien au liv. 42 sur l'Edit.<br />
IJF. chef de l'édit que nous expliquons ici a<br />
été intro<strong>du</strong>it par le préteur dans l'esprit de<br />
modérer l'éten<strong>du</strong>e des devoirs des affranchis<br />
envers leurs patrons. Car , comme le remarque<br />
Servius , autrefois les patrons exigeoieut<br />
de leurs affranchis des choses fort <strong>du</strong>res ,<br />
parce qu'ils ne croyoient pas qu'un esclave<br />
pût trop les récompenser <strong>du</strong> bienfait important<br />
qu'ils lui avoient ren<strong>du</strong> en lui accordant<br />
la liberté, et en le mettant au nombre des<br />
citoyens Romains. »<br />
1. Le préteur Rutilius a fait le premier<br />
un édit portant qu'il n'accorderoit au patron<br />
contre son affranchi d'autre action que celle<br />
qui auroit pour objet des services , ou une<br />
société de biens : par exemple si on étoit<br />
convenu qu'en cas de refus de la part de<br />
l'affranchi de rendre ses devoirs et services<br />
au patron, le patron seroit dès-lors admis<br />
en société de ses biens.<br />
2. Les préteurs qui ont suivi Rutilius<br />
ont promis au patron la succession prétorienne<br />
dans les biens de l'affranchi jusqu'à<br />
concurrence d'une certaine portion. Car ,<br />
à l'exemple de l'ancienne société qui étoit<br />
entre l'affranchi et le patron , on a établi<br />
la nécessité de fournir par l'affranchi, lors<br />
de sa mort, la même portion à son patron<br />
: de manière qu'il laissât à sa mort à son<br />
patron, la même portion qu'il avoit auparavant<br />
coutume de lui donner de son vivant<br />
à titre de société.<br />
2. Pomponius au liv. 4 sur Sabin.<br />
Si le patron passé sous silence dans le<br />
testament de son affranchi , a pu former<br />
contre ce testament la demande de la succession<br />
prétorienne , et qu'il soit mort sans<br />
l'avoir faite, ou qu'il ait laissé passer le temps<br />
prescrit pour former cette demande , ses<br />
enfans, ou ceux d'un autre patron, pourront<br />
la former conformément au chef de<br />
l'édit , qui porte que les premiers négligeant<br />
ou refusant de demander la succession prétorienne<br />
, elle sera déférée aux suivans,<br />
comme si les premiers u'existoient pas.<br />
i. Mais si le patron institué héritier par<br />
Torne V.<br />
1. Ulpianus lib. 4a ad Edictum.<br />
Hoc edictum à prastore propositum est RatU eaicit.<br />
honoris, quem liberti patronis habere debent,<br />
moderandi gratia. Namque (ut Servius<br />
scribit) anteà soliti fuerunt à libertis<br />
<strong>du</strong>rissimas res exigere , scilicet ad remuneran<strong>du</strong>m<br />
tam grande beneficium, quod<br />
in libertos confertur, cùm ex servitûte ad<br />
civitatem Romanam per<strong>du</strong>cuntur.<br />
$. 1. Et quidem primus praetor Rutilius De eAictoltuedixit,<br />
se ampliùs non daturum patrono, ul"'<br />
quàm operarum , et societatis actionem :<br />
videlicet, si hoc pepigisset, ut nisi ei obsequium<br />
praestaret libertus, in societatem<br />
admitteretur patronus.<br />
$. 2. Posteriores prœtores certse partis Et potteriornn<br />
bonorum possessionem poliicebantur. Vi- Pra!*