DIGESTORUM SEU PANDECTARUM - Histoire du droit
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494 DIGESTE, L I T R E<br />
jf. 16. Sed si forte et res viliùs distracta<br />
sit, et pretium alii donatum : uterque<br />
Faviano judicio convenietur , et qui<br />
vili émit, et qui pecuniam accepit muneri.<br />
Is tamen qui émit, si malit rem restituere,<br />
non aliàs restituet, quàm si pretium<br />
quod numeravit , recipiat. Quid<br />
ergo, si dëlegatus emptor solvit ei cui<br />
donabat libertus, an nihilominùs recuperaret<br />
? Et magis est, ut recuperare debeat<br />
, licèt pretium ad alium pervenit,<br />
qui solvendo non est. Nam et si accep-r<br />
tum pretium libertus prodegisset, diceremus<br />
nihilominùs eum qui dédit, reciere<br />
debere , si velit ab emptione disceere.<br />
S<br />
De mutuMione. §• '7- Si mutuam pecuniam libertus<br />
in fraudem patroni acceperit, an Faviana<br />
locum habeat, videamus : et quod remedium<br />
in hoc est, accepit mutuam?<br />
Si quod accepit, donavit, convenit eum<br />
patronus , cui donavit libertus : sed si<br />
accepit, et prodegit, non débet perdere<br />
qui mutuum dédit : nec ei imputari ,<br />
cur dédit.<br />
Dcpromissione. S- '8. Plané si non accepit, et spoponditstipulanti,<br />
erit Favianae locus.<br />
Defidejusuone,<br />
«ppigueraiione,<br />
§. 19. Si fidejussit apud me libertus ,<br />
vel rem suam pro alio pignori dédit in<br />
necem patroni : an Faviana locum habeat,<br />
videamus : et nunquid cum damne<br />
roeo non debeat patrono subveniri ? Neque<br />
enim donavit aliquid mihi, si pro<br />
aliquo intervenit, qui non fuit solvendo ;<br />
eoque jure utimur. Igitur creditor non<br />
X X X V I I I , T I T R E V.<br />
tron ne sera pas écouté dans ces sortes de plaintes,<br />
parce qu'il faut que la lésion dont il se<br />
plaint consiste dans un dommage pécuniaire.<br />
16. Mais si deux choses coucouroient<br />
ensemble, c'est-à-dire que d'un côté l'affranchi<br />
eût ven<strong>du</strong> sa chose à vil prix, et<br />
que de l'autre il eût fait une donation de<br />
ce prix , l'action Favienne sera intentée tant<br />
contre l'acquéreur qui aura acheté à bas<br />
prix que contre celui à qui le prix aura été<br />
donné. Mais, par rapport à l'acquéreur , s'il<br />
offre de rendre la chose , on doit lui rendre<br />
le prix qu'il a payé. Ainsi, supposons<br />
que l'affranchi vendeur eût délégué l'acheteur<br />
pour faire le paiement <strong>du</strong> prix à celui<br />
à qui il en vouloit faire donation : dans ce<br />
cas l'acheteur offrant de rendre la chose<br />
pourroit-il demander son prix? Il est plus<br />
juste de décider qu'on doit le lui rendre,<br />
quoique ce prix ne soit plus dans la succession<br />
, et qu'il ait même passé par l'effet<br />
de la donation à un tiers qui se trouve être<br />
insolvable. En effet, si l'affranchi vendeur<br />
eût dissipé le prix qu'il auroit reçu, il n'en<br />
seroit pas moins vrai de dire que l'acheteur,<br />
offrant de résilier la vente et de rendre la<br />
chose, devroit recevoir le prix qu'il en auroit<br />
donné.<br />
17. L'action Favienne a-t-elle lieu lorsque<br />
l'affranchi a fait un emprunt d'une somme<br />
d'argent dans l'intention de faire tort à son<br />
patron ? Et quel remède pourra-t-on employer<br />
en faveur <strong>du</strong> patron ? Si l'affranchi<br />
a fait une donation de l'argent qu'il avoit<br />
emprunté, le patron se pourvoira contre le<br />
donataire ; mais si l'affranchi a dissipé cet<br />
argent, celui qui l'a prêté ne doit pas le<br />
perdre, et on ne peut rien lui imputer pour<br />
l'avoir prêté.<br />
18. Si l'affranchi n'a pas reçu l'argent qu'il<br />
a emprunté , et qu'il se soit cependant obligé<br />
envers celui qui devoit le prêter à le lui<br />
rendre, cette obligation sera annullée par<br />
le moyen de l'action Favienne.<br />
19. Si l'affranchi a répon<strong>du</strong> auprès de<br />
quelqu'un ou engagé sa chose pour un autre<br />
en fraude de son patron, l'action Favienne<br />
aura-t-elle lieu ? Ne peut-on pas dire qu'on<br />
ne doit point en ce cas venir au secours <strong>du</strong><br />
patron au préjudice <strong>du</strong> créancier vis-à-vis<br />
<strong>du</strong>quel l'affranchi s'est obligé? En effet l'affranchi<br />
n'a rien donné à ce créancier lors-